Aéronautique - L'Otan adopte l'AWACS E3A mais ni la France, ni la Grande-Bretagne ne participeront au projet
Le début du mois de décembre 1978 a vu deux prises de position importantes au sujet de l’AWACS (Airborne Warning and Control System selon la terminologie américaine). Il s’agit d’abord de la confirmation par l’Allemagne fédérale (RFA) de son adhésion au système proposé par l’Otan, puis de la décision des ministres de la Défense des pays membres de cette organisation d’équiper les forces du Pacte de 18 appareils Boeing-Westinghouse E-3A. Les États-Unis et la RFA financeront, à eux deux, au moins 69 % du coût de la réalisation de ce projet qui représente une dépense de 1,860 milliard de dollars, en l’état actuel des estimations.
Ces importantes décisions interviennent après trois années de tergiversations, qui ont du moins permis au matériel de démontrer ses larges capacités opérationnelles, grâce aux essais conduits sous la direction de l’AFTEC (US Air Force Test and Evaluation Center). De fait, les hésitations de la plupart des pays intéressés concernaient moins l’aspect technique et l’efficacité du système que son coût et ses implications politiques.
L’intérêt des moyens de détection aéroportés n’est plus, en effet, à démontrer, eu égard aux faiblesses que présentent les radars de surface à basse et très basse altitude, domaines où la menace s’affirme de plus en plus avec l’amélioration constante des performances et des rayons d’action des avions d’assaut pénétrant en vol rasant (cf. notre chronique d’avril 1977).
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