Armée de terre - Aide à la reconversion - Véhicules routiers et tous chemins : perspectives - Bilan 1978 des actions de promotion sociale - Réorganisation des musiques militaires
Aide à la reconversion
Le départ annuel de l’année d’environ 4 000 officiers et sous-officiers de carrière ou sous contrat et de 5 000 hommes du rang engagés, nécessite qu’une aide spécifique soit fournie pour faciliter la reconversion de ces personnels. Outre une information portant sur les voies offertes aux candidats dans le secteur civil, cette aide se traduit par des possibilités d’acquérir des connaissances générales ou techniques de nature à permettre une meilleure adaptation aux situations futures ainsi que par une assistance dans la recherche d’un emploi. Afin de tirer un plus large parti des moyens existants en la matière, le général Chef d’état-major de l’Armée de terre (Cemat) vient de prescrire notamment un aménagement des structures.
C’est ainsi qu’à l’échelon central, au sein de la Direction du personnel militaire de l’Armée de terre (DPMAT), le bureau d’aide à la reconversion de l’Armée de terre – remplaçant le bureau de reclassement des militaires de carrière – a reçu mission de diriger, d’animer et de coordonner la politique à ce sujet, en se consacrant exclusivement aux personnels de l’Armée de terre. Dans chaque région militaire, un officier est chargé des problèmes de reconversion et de promotion sociale. Au niveau des divisions, on trouve également un officier responsable d’un bureau divisionnaire d’aide à la reconversion. Son rôle est surtout d’information.
Dans les corps de troupe, les officiers chefs des bureaux de promotion sociale et de reclassement ont désormais compétence pour étudier les cas posés par les cadres, la priorité demeurant dans leurs actions aux hommes du rang sous contrat.
Les aménagements de structure ont conduit à créer un bureau d’aide à la reconversion à la 2e Division militaire territoriale dont les activités porteront sur le reclassement en région parisienne.
Les possibilités offertes aux cadres de s’initier au monde des affaires ou de développer des aptitudes particulières se traduisent par des stages d’essai et d’initiation qui se déroulent avant la radiation des contrôles des candidats. Il faut néanmoins savoir que l’autorisation, accordée par la DPMAT, n’est pas systématiquement acquise.
Les stages d’essai, d’une durée maximum de six mois, se déroulent dans l’entreprise ou la société qui devrait employer le militaire à son départ de l’armée. Laissés à l’initiative du candidat, ces stages ne sont pas rémunérés. Ils impliquent que les cadres possèdent les qualifications ou aptitudes à la mesure des exigences du secteur civil. Les stages d’initiation aux affaires permettent d’acquérir les notions de base sur les entreprises et de faciliter l’adaptation psychologique. Leur durée varie de deux à douze mois. Ils s’effectuent dans des organismes agréés par le ministère de la Défense et se situent sur tout le territoire. De nouveaux stages vont d’ailleurs être créés à Bordeaux et à Lyon.
Enfin, l’Association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) offre des possibilités dont les cadres militaires peuvent bénéficier.
Véhicules routiers et tous chemins : perspectives
L’examen du parc actuel des véhicules routiers et tous chemins – qui représente plus de 70 000 véhicules – fait apparaître en particulier que :
– les véhicules légers ont une moyenne d’âge élevée et exigent, en conséquence, des dépenses importantes de maintien en condition ;
– les camionnettes et les cargos sont peu homogènes ;
– les camions gros porteurs et les porte-chars sont récents.
Dès le début de 1980, le renouvellement des modèles les plus âgés des VLTT (Véhicule à liaisons tout terrain) et des camionnettes sera entrepris. Des épreuves de vieillissement accéléré de véhicules commerciaux ont actuellement cours en corps de troupe.
Pour les camions, le SMS 4x4 de Saviem a été adopté. Les premiers véhicules de série ont été mis en place à la 14e Division d’infanterie. En 1989, 10 000 d’entre eux équiperont les forces terrestres.
Quant au camion cargo lourd, notre chronique du mois de février en a présenté les caractéristiques. Rappelons qu’il serait issu de Berliet GBD 6x6 et qu’il pourrait apparaître dans les régiments dans les années 1980.
Bilan 1978 des actions de promotion sociale
Les actions de promotion sociale sont généralement insuffisamment perçues par la collectivité nationale alors qu’elles sont multiples et diversifiées, qu’elles répondent à des besoins réels et actuels et qu’elles engagent notamment près de 500 officiers, les officiers conseil.
Quelques chiffres traduisent mieux que tout commentaire, les efforts consentis dans ce domaine en 1978 :
– 4 133 inscriptions à des cours d’enseignement ;
– 1 665 classes organisées dans les unités ;
– 1 078 militaires sous contrat détectés pour suivre un stage FPA (Formateur professionnel adulte) ;
– 145 certificats de conducteurs routiers délivrés ;
– 106 800 visiteurs des expositions de l’Afpa ;
– 1 293 clubs socio-éducatifs (28 200 adhérents) ;
– 219 clubs agricoles (4 400 adhérents) ;
– au-delà de ces données numériques, il est significatif de relever certaines évolutions ;
– le nombre d’inscrits à un cours par correspondance s’est accru de 5,5 % ;
– le nombre des personnels sous contrat retenu pour un stage Afpa s’est très fortement élevé ;
– les clubs de loisirs ont augmenté en nombre de 8,5 % ;
– les clubs agricoles diminuent, en raison du manque d’animateurs volontaires.
On peut considérer que les résultats obtenus en 1978 sont satisfaisants, si l’on songe notamment aux nombreuses activités des unités découlant de la restructuration des forces et des diverses interventions tant en métropole (plan Polmar pour « pollution maritime ») que hors d’Europe.
Réorganisation des musiques militaires
Construire un système cohérent et efficace, tirant le meilleur parti d’une ressource limitée en musiciens, tel est l’objectif de la réorganisation des musiques militaires entreprise en 1979.
Il a été nécessaire pour cela, d’en réduire le nombre, de les classer, de les répartir et de définir leur emploi. Il existe désormais un total de 68 formations musicales. Les musiques principales (au nombre de 3) régionales (7) et divisionnaires (20) sont réglementaires : leurs personnels sont musiciens à temps plein. 7 musiques divisionnaires et les formations écoles (5), qualifiées de particulières n’ont pour personnels à plein-temps que les chefs ou sous-chefs de musique. Les musiques régimentaires (26) disposent de personnels ayant une double qualification. Les corps, écoles et centres d’instruction ne disposant pas des musiques qui viennent d’être énumérées, peuvent créer, sur leur substance, une clique ou un groupe de trompettes à douze exécutants pour effectuer les sonneries réglementaires. Les musiques régimentaires sont sous les ordres des commandants de région, les musiques particulières et autorisées dépendent des commandants des grandes unités, des divisions militaires ou des écoles selon les directives du commandant de région. Le système mis en place fait notamment bénéficier chaque grande unité territoriale ou des forces d’une formation musicale régimentaire au moins. ♦