L'approfondissement du dialogue Nord-Sud constitue un élément important de la politique française. Ayant reçu mission d'animer certaines actions des armées dans ce domaine, l'auteur expose dans un article de synthèse les raisons pour lesquelles, selon lui, la France et certains pays du Tiers-Monde, africains et arabes en particulier, ont un intérêt réciproque à développer leur coopération en matière de défense. Il y explique notamment sa conception du rôle que peuvent jouer nos armées dans la formation des personnels, en collaboration avec notre industrie d'armement. Lire les premières lignes
L'auteur, chef de la division « Emploi » à l'état-major des armées, chargé à ce titre du montage des opérations d'action extérieure, en décrit les diverses formes et lire les enseignements de celles qui ont été réalisées récemment.
S'il est vrai que les deux Grands redoutent la guerre nucléaire totale et négocient depuis dix ans dans le but de prévenir son déchaînement, il semble cependant que la guerre nucléaire limitée soit envisagée. C'est du moins ce qui ressort de la « doctrine Schlesinger », que l'actuelle administration américaine n'a pas récusée et qui vise à donner aux États-Unis la capacité de riposter par des « frappes sélectives » contre des objectifs militaires et économiques en réduisant sensiblement les « dommages collatéraux ». Du côté soviétique, si la doctrine est moins affirmée, si elle est fluctuante selon les auteurs et les époques, il n'en reste pas moins que Moscou se dote de vecteurs de portée intermédiaire (missile SS.20 mobile et avion Backfire) susceptibles de s'en prendre en première frappe aux forces alliées stationnant à l'Ouest de l'Elbe. D'où l'inquiétude des Européens devant ce qui leur apparaît d'un côté comme un affaiblissement de la riposte américaine au profit du vieux continent, et de l'autre comme une volonté d'affirmer une capacité de coercition sur l'Europe sans menacer le « sanctuaire » de l'autre Grand. Lire la suite
Il y a dix ans, le 25 mai 1969, un jeune colonel soudanais de moins de 40 ans, Gaafar an Nimeïri, s’emparait du pouvoir à Khartoum, mettant ainsi fin à un régime qui avait fait la preuve de son impéritie. À l’occasion de cet anniversaire, l’auteur rappelle les événements essentiels de l’histoire de ce pays, notamment marquée par la révolte du « Mahdi » contre la domination des « mauvais Musulmans » d’Égypte au siècle dernier, puis il en vient aux dix années d’action du général Nimeïri qui a œuvré pour l’indépendance et la sécurité de son pays et dont le titre de gloire incontestable restera d’avoir su régler pacifiquement la rébellion des populations animistes et chrétiennes du Sud. Il souligne l’opportunité d’un soutien à ce pays maître du Nil Bleu et du Nil Blanc et qui occupe une position clé entre l’Afrique centrale et la mer Rouge, entre Le Caire et l’Afrique orientale. Lire les premières lignes
Cet article retrace les conditions dans lesquelles le parti communiste italien a été amené à cesser sa participation à la majorité d'unité nationale et illustre les difficultés qu'il y a pour le PCI à être à la fois « un parti de lutte et un parti de gouvernement ».
Après avoir joué un rôle de premier plan sur la scène internationale dans les années 1950 grâce à la personnalité exceptionnelle du Pandit Nehru, l'Inde s'était repliée sur elle-même, son élan de toute jeune nation indépendante apparemment brisé par le conflit militaire qui l'avait opposée à la Chine en 1962. Dès lors la complexité des problèmes intérieurs qui freinent très normalement son effort de modernisation et de développement avait fait perdre de vue le poids qu'elle conservait en Asie du Sud. Plus attentive que l'Occident, l'URSS ne s'y était pas trompée qui, en 1971, s'engageait à fond aux côtés de Mme Gandhi lors de la crise du Bangladesh. Faut-il répéter la même erreur aujourd'hui, et ne juger l'Inde que sur le bruit et la fureur d'une démocratie dont les structures apparaissent bien faibles après l'ordre que le régime autoritaire de Mme Gandhi avait imposé au pays ? Lire la suite
Chroniques
Rarement un événement aussi important que la conclusion d’une paix aura été célébré avec autant de retenue, voire d’inquiétude que la signature du traité qui lie désormais Israël et l’Égypte. Le quotidien israélien Haaretz a pu parler d’une « paix sans accolade » : on était en effet loin des effusions, des espoirs et des illusions qui avaient accompagné la visite à Jérusalem du Président Sadate. Seuls les événements diront si cette pax americana peut préluder à une stabilisation du Proche-Orient. Lire les premières lignes
Le 22 février, le général Alexander M. Haig Jr., Commandant en chef des forces armées américaines en Europe (USEUCOM) et Commandant suprême allié (SACEUR), a déposé une dernière fois devant la commission des forces armées du Sénat avant de quitter dans quelques semaines ses fonctions et le service actif. Considérant la situation actuelle de l’Otan dans ce témoignage qui apparaît comme un véritable testament politico-militaire, il s’est d’abord félicité du redressement amorcé par l’Alliance : Lire les premières lignes
Les événements d’Iran, l’influence croissante de l’Union soviétique entre l’Afghanistan et la corne orientale de l’Afrique, le déploiement en URSS du nouveau missile SS-20, donnent aux observateurs le sentiment que la sécurité de l’Occident est remise en cause. Il est question à Washington de réagir d’une part en créant une Ve Flotte américaine spécialement destinée à l’océan Indien, d’autre part en dotant l’Europe de l’Ouest de missiles Pershing capables d’atteindre le sol soviétique et non plus seulement son glacis nucléaire. Ce sont d’ailleurs les deux sujets qui ont suscité les commentaires les plus vifs au cours du mois de mars. Lire les premières lignes
Le départ annuel de l’année d’environ 4 000 officiers et sous-officiers de carrière ou sous contrat et de 5 000 hommes du rang engagés, nécessite qu’une aide spécifique soit fournie pour faciliter la reconversion de ces personnels. Outre une information portant sur les voies offertes aux candidats dans le secteur civil, cette aide se traduit par des possibilités d’acquérir des connaissances générales ou techniques de nature à permettre une meilleure adaptation aux situations futures ainsi que par une assistance dans la recherche d’un emploi. Afin de tirer un plus large parti des moyens existants en la matière, le général Chef d’état-major de l’Armée de terre (Cemat) vient de prescrire notamment un aménagement des structures. Lire la suite
L’Armée de l’Air commande des Mirage F1 de reconnaissance Lire les premières lignes
Le Livre blanc qui, chaque année en février, accompagne le budget militaire du prochain exercice, n’apporte rien qui ne soit déjà connu sur la politique de défense du Royaume-Uni. En fait, c’est un budget d’attente, le gouvernement actuel ne voulant entreprendre aucun changement dans ce domaine en raison des élections prochaines qui pourraient peut-être appeler au pouvoir une autre équipe. Cette année encore, ce White Paper met l’accent sur la contribution des forces armées britanniques et en particulier de la Royal Navy à la défense de l’Europe dans le cadre de l’Otan. Lire les premières lignes
En matière de développement il y a sans doute plus de tâches que d’outils mais aussi plus d’erreurs que de sagacité. En Afrique le constat est aisé à dresser : combien d’idéologies contraires n’ont-elles pas entravé les échanges à moins qu’elles ne les aient suscités de manière désordonnée au détriment de tel ou tel pays et de sa population ! Le Mozambique et le Gabon sont deux exemples significatifs de ces attitudes extrêmes. Dans le meilleur des cas il arrivait bien souvent que l’aide sollicitée ne fût pas appropriée aux besoins réels, ayant alors pour conséquence d’essouffler l’économie au lieu de la stimuler. La coopération bilatérale, en dépit de toutes les suspicions dont on la chargeait, a souvent bien mieux servi les intérêts des pays bénéficiaires que l’assistance internationale : une meilleure connaissance réciproque favorisait l’élaboration des dossiers et le choix des priorités. Très tôt cependant apparut la nécessité de mieux coordonner les échanges entre pays industrialisés et pays en voie de développement. Certes, il y avait déjà pour cela les organismes spécialisés de l’Onu, mais la création de communautés européennes allait ouvrir la voie à une coopération interrégionale, celle qui porte actuellement le nom de convention de Lomé et qui, à l’origine, a été signée à Yaoundé. Dans les semaines qui viennent cette convention doit être renouvelée avec des adaptations qui font l’objet d’âpres discussions depuis le mois de juillet dernier. Lire les premières lignes
* À partir de l’époque actuelle et jusqu’aux années 1985-1987, le pouvoir de frappe français, c’est-à-dire les dommages que nous sommes susceptibles d’infliger à un adversaire éventuel est tel qu’il y a un effet dissuasif majeur. Lire la suite
Bibliographie
À certaines époques, l’anarchisme a utilisé le terrorisme comme moyen d’action, mais Henri Arvon dépasse ce point de vue marginal pour présenter une doctrine aux aspects variés, née à peu près en même temps que le marxisme et qui retrouve une nouvelle jeunesse. Une curiosité nouvelle se manifeste, venue non de la volonté de renverser ce qui, au siècle dernier, apparaissait comme une promesse de bonheur et de liberté, l’abandon des biens matériels, mais du désir d’en changer l’orientation, au-delà du nivellement total, vers la valeur personnelle. Lire la suite
Bernard Esambert a voué une brillante carrière au développement industriel de la France. Il a poursuivi cette grande et noble ambition d’abord dans le secteur public comme haut fonctionnaire à Matignon et à l’Élysée, puis dans le secteur privé comme directeur du Crédit Lyonnais, avant de devenir président de la Compagnie financière du groupe E. de Rothschild. Cursus honorum exemplaire pour un polytechnicien, sorti dans les Mines ! Ainsi, mis au contact des réalités, put-il constater que la France n’était pas seule dans la course aux biens matériels : une compétition acharnée opposait les pays développés les uns aux autres et ceux-ci aux pays en voie de développement. Cette compétition prenait, à bien des égards, l’allure d’un conflit mondial. D’où le titre du présent ouvrage, qui traite d’industrie, de commerce, de banque, de monnaies, de crises etc. en termes empruntés à l’art militaire. Lire la suite
Dans L’Europe sans défense, ouvrage analysé par notre revue dans son numéro de juin 1977, le général belge Close estimait que les Soviets pourraient atteindre le Rhin en 48 heures. C’est à peu près ce qu’ils font en 1985 dans le livre de fiction du général britannique Sir John Hackett, dont il a été rendu compte dans le numéro de février 1979 de Défense Nationale. Cette fois il leur faut 60 heures pour se rendre maîtres de Paris dans le récit de « stratégie-fiction » La 6e colonne, que son auteur nous dit avoir écrit « pour réveiller les Français et les peuples libres avant qu’il ne soit trop tard » : les Soviets franchissent le rideau de fer à 22 heures le samedi du week-end de la Pentecôte 198.. ; à 12 heures le mardi un gouvernement « à leur convenance » est en place dans la capitale, ils y entrent dans l’après-midi. Lire la suite
Ce livre de Jean Fourastié mérite d’être lu par toutes les Françaises et par tous les Français. Lire la suite
Ce nouveau « Retour de l’URSS » a constitué, lors de sa parution à la fin de l’année dernière, un événement littéraire comme le fut, au début des années 1930, son illustre prédécesseur. Mais pour des raisons bien différentes. Lire la suite
Il convient d’accueillir avec intérêt cette première tentative, honnête et objective, pour cesser de considérer le conflit indochinois comme une juxtaposition d’épisodes, afin de l’appréhender globalement, comme une guerre de 30 ans, ce qu’il fut effectivement, du moins pour les Vietnamiens. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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