Faits et dires
* La défense est un instrument essentiel de l’indépendance de la France. Le Gouvernement est décidé à tout mettre en œuvre pour que nous puissions assurer notre défense nous-mêmes, par notre propre capacité. Certes, nous admettons nos alliances mais nous refusons tout ce qui nous priverait de notre liberté de décision.
M. Raymond Barre,
Cercle des Officiers de Lyon, 18 mai 1979
* Le gouvernement français n’a pas l’intention de participer à des négociations sur les armes de la zone grise. Ces armes, dont la France développe certaines et dont elle assure la modernisation, ne sont pas pour elle des armes de théâtre mais des systèmes centraux qui défendent ses intérêts vitaux, qui conditionnent sa sécurité et sur lesquelles est fondée son indépendance.
M. Jean François-Poncet,
devant la presse anglo-américaine, 17 mai 1979
* Tout programme de désarmement devrait répondre aux considérations suivantes : équilibrer les mesures de manière à ce que le droit de chaque État à la sécurité soit garanti à tout moment ; tenir compte d’une approche régionale ; maintenir un équilibre entre le désarmement nucléaire et le désarmement conventionnel ; prévoir les mesures de vérification adéquates.
M. François de la Gorce, représentant français
au Comité de Genève, 16 mai 1979
* Pour Pékin, les deux États qui disposent des plus grands arsenaux nucléaires doivent cesser immédiatement leur course aux armements et procéder par étapes à la réduction puis à la destruction de leurs engins nucléaires. Ce n’est qu’une fois accomplis de substantiels progrès que les autres puissances nucléaires se joindront aux négociations visant à une destruction totale des armes nucléaires.
M. Lai Yali, délégué chinois
au Comité du désarmement, 15 mai 1979
* Si l’objectif de l’Occident est d’encourager l’Union soviétique (URSS) et la Chine populaire (RPC) à devenir membres responsables de la communauté internationale, il n’y a aucun avantage à jouer la carte chinoise ni à tenter d’exploiter la querelle sino-soviétique.
Rapport de l’Institut d’études stratégiques (ISS) de Londres, 17 mai 1979
* Le refus du sénat américain de ratifier l’accord SALT II (négociations sur la limitation des armes stratégiques) conduira les alliés européens des États-Unis à rechercher une alternative à l’Otan et multipliera les arsenaux nucléaires dans le monde.
Président Carter, 19 mai 1979
* L’accord SALT II ne fait aucunement obstacle à l’introduction en Europe d’un nouveau missile Pershing II et n’interdit pas non plus l’expérimentation de missiles de croisière lancés de bases terrestres, navales ou aériennes.
M. Harold Brown,
secrétaire à la Défense, à Bruxelles, 16 mai 1979
* Le refus éventuel du sénat américain de ratifier le Traité de limitation des armements stratégiques SALT II pourrait entraîner un retour à la guerre froide des années 1950 et représenterait un revers considérable pour la détente. En revanche cette ratification entraînerait le déblocage des négociations MBFR (Mutual and Balanced Force Reductions).
Chancelier Helmut Schmidt,
à Brème, 19 mai 1979
* Les pays membres du Pacte de Varsovie lancent un appel pour la réunion, dès cette année, d’une conférence de tous les pays européens, des États-Unis et du Canada en vue de convenir des mesures pratiques à adopter pour la réduction des potentiels militaires en présence sur le continent.
Communiqué final de la réunion des ministres des Affaires étrangères
du Pacte de Varsovie, à Budapest, 15 mai 1979
* Le gouvernement de Mme Thatcher se prononce pour un renforcement de la capacité nucléaire britannique et serait disposé à jouer un rôle dans les négociations SALT III.
Discours du Trône, 15 mai 1979, AFP
* La Grèce ne réintégrera pas l’Otan comme le lui avait demandé le général Haig étant donné l’attitude de la Turquie depuis l’accord conclu à ce sujet en 1977. (Athènes avait quitté l’Otan en juillet 1974 après l’invasion de Chypre par les forces turques).
M. Averoff-Tositsas
ministre grec de la Défense, 19 mai 1979
* L’URSS aurait mis au point un nouveau modèle de sous-marin nucléaire plus rapide, plus léger et capable d’atteindre de plus grandes profondeurs que les sous-marins américains. Ce sous-marin serait capable de plonger jusqu’à 915 m et de naviguer à une vitesse de 40 nœuds (74 km/h).
Agence Reuter, 18 mai 1979