Armée de terre - Les centres d'entraînement prémilitaire et des réserves - Les matériels informatiques - Le service central des approvisionnements - La reconversion des régiments mécanisés
Les centres d’entraînement prémilitaire et des réserves
La réorganisation de la mobilisation comporte notamment la création d’une structure particulière, le Centre d’entraînement prémilitaire et des réserves (CPER).
Existant au niveau de la plupart des départements, placés sous l’autorité du Délégué militaire départemental (DMD), les CPER auront pour mission d’organiser, d’animer et de contrôler l’information des jeunes et des cadres de réserve, le recrutement des jeunes prémilitaires, le maintien en condition des cadres de réserve concernés par l’instruction facultative, ou de ceux d’entre eux qui sont volontaires pour participer à l’instruction prémilitaire des jeunes, l’instruction des jeunes inscrits à la préparation militaire supérieure et à la préparation militaire parachutiste.
Des personnels d’activé des formations déployées dans le département et des cadres de réserve ayant souscrit un « contrat de réserve active » assureront l’encadrement des centres qui seront pour la plupart articulés en trois cellules : information, maintien en condition et préparation militaire.
Le nouveau système, mis en place entre le 1er octobre 1979 et le 1er octobre 1980, permettra ainsi de coordonner au niveau départemental les activités d’information et d’instruction au profit des réservistes volontaires et des jeunes prémilitaires.
Les matériels informatiques
L’armée de terre dispose, pour résoudre ses problèmes de gestion, d’une gamme variée de matériels informatiques. Dans 8 Centres de traitement de l’information (CTI) répartis à Paris et dans les grandes villes de province, elle possède des ordinateurs de grande puissance dont la possibilité totale d’impression est supérieure à 25 000 lignes par minute et dont 10 milliards de caractères sont, en permanence, directement accessibles. Des mini-ordinateurs, au nombre de 80, sont en place dans les directions et organismes de l’armée de terre pour traiter localement des informations ou transmettre des données à des ordinateurs éloignés. Enfin, une centaine de terminaux légers, points d’accès au système informatique, sont en service dans des états-majors ou des directions. Un renouvellement total des ordinateurs de grande puissance et la réalisation de plusieurs projets au bénéfice des directions d’armes ou de services entraîneront un accroissement important des capacités.
Ces projets concernent en particulier :
– le Système intégré de gestion du Matériel (Sigma) pour le service du Matériel ;
– le Système informatique des travaux du Génie (Sitrag) pour le Génie ;
– la Base régionale d’interrogation du Service national (Brise) pour les bureaux du Service national et les centres de sélection ;
– le Système intégré, financier, administratif et logistique (Sifal) pour le service de l’intendance.
L’effort important consenti en matériels informatiques atteste la volonté du commandement de fournir un service plus rapide et plus complet. Cet ensemble atteindra sa pleine efficacité vers 1985, lorsqu’il constituera un système cohérent par l’intermédiaire des réseaux Ritter (Réseau intégré des transmissions de l’Armée de terre) et Transpac.
Le Service central des approvisionnements (SCA)
L’approvisionnement en rechanges nécessite, en raison de sa diversité et son ampleur, une organisation spécifique. Le SCA, organisme d’exécution de la Direction centrale du matériel, est chargé de la tenue du catalogue des 480 000 articles techniques gérés par le matériel et de l’approvisionnement des 380 000 articles centralisés.
L’officier général directeur du SCA dispose d’un état-major, de 4 magasins centraux de rechanges répartis sur le territoire national et de 10 magasins centraux spécialisés. Les moyens du SCA sont très importants. Ils représentent 2 400 personnels répartis entre 125 officiers, 215 sous-officiers et 2 060 personnels civils. Près de 70 % du budget affecté à la mission du matériel lui est attribué. Ses installations offrent 500 000 m2 d’aires de stockage. Son fonctionnement se traduit notamment par 20 000 heures par an de traitements d’informatique lourde. Par sa mission, ses moyens et ses perspectives, le SCA se situe parmi les premiers des organismes français, civils et militaires, d’approvisionnement en rechanges.
La reconversion des régiments mécanisés
Les régiments mécanisés, articulés en deux compagnies de chars et deux compagnies mécanisées, seront progressivement dotés de chars AMX-30 et d’AMX-10 P en remplacement des engins de la famille AMX-13. Dans cette perspective, il convenait d’organiser la reconversion nécessaire des hommes. Celle-ci est facilitée par la mise sur pied de trois types de stage.
Le premier, organisé au niveau de la division blindée, consiste à jumeler le régiment concerné soit avec un régiment de chars, soit avec un régiment mécanisé déjà équipé. Le second, qui se déroule au 1er Régiment de chasseurs (CPCIT), concerne le certificat technique n° 1 et s’adresse aux sous-officiers. Enfin, à l’École supérieure et d’application du matériel de Bourges, des stages assurent la reconversion technique des personnels des cellules du soutien des deuxièmes échelons A et B. Entamé en 1979, l’équipement s’échelonnera jusqu’en 1986, au rythme de 2 à 3 régiments par an. Le 2e Corps d’armée aura la priorité. ♦