Historien et journaliste, particulièrement attentif aux problèmes européens et aux relations internationales dominées par le fait nucléaire, l'auteur dresse ici un panorama allant d'une après-guerre à l'autre avec les similitudes que celles-ci présentent : l'anxiété d'un monde qui ne connaît toujours pas la paix et qui est, en 1979 comme en 1929, ébranlé par la crise économique. Mais il souligne aussi les différences fondamentales distinguant ces deux périodes : la volonté des partenaires-adversaires de maintenir l'équilibre de la terreur nucléaire et les profonds changements qui ont modifié l'échiquier mondial avec l'émergence de nouvelles puissances détentrices de la technologie ou des sources d'énergie. Lire les premières lignes
Un bilan très positif nous dit l'auteur, spécialiste des affaires juridiques internationales, en ce qui concerne les matières traditionnelles du droit de la mer, mais beaucoup moins satisfaisant, en raison des positions différentes adoptées par le Tiers-Monde et les pays industrialisés, en ce qui concerne l'exploitation du fond des océans (sur ce sujet, voir les articles du même auteur de juin 1977 et août-septembre 1978) et les pouvoirs de l'Autorité internationale qui en serait chargée.
L'auteur a déjà publié dans la RDN deux articles dans lesquels il étudiait le régime politique et social du Royaume saoudien et la position internationale que lui valait sa puissance financière (en novembre et décembre 1978). Cet article est spécialement consacré à l'économie saoudienne. Quel a été sur elle l'impact du pétrole ? Quelle stratégie de développement a été adoptée ? L'auteur s'interroge enfin sur l'avenir économique de l'Arabie saoudite. Des problèmes qui débouchent sur des considérations politiques, l'interdépendance de Riyad et du monde libre, lequel trouve dans le royaume saoudien non seulement du pétrole mais un soutien dans le grand affrontement Est-Ouest.
Le vide provoqué, en 1971, par le retrait britannique à l'est de Suez avait été comblé dans le Golfe par l'Iran, justifiant en quelque sorte le qualificatif de persique que lui refusaient les autres riverains arabes. L'édification par le Shah d'un formidable appareil militaire destiné à faire barrage, dans la région, aux forces progressistes fut sans effet sur le mouvement populaire profond qui mit fin à son règne. Aujourd'hui l'on suppute les risques d'une contagion révolutionnaire qui, remettant en question les régimes en place, gagnerait l'ensemble de cette région dont l'importance stratégique est considérable. Cette interrogation de l'Occident, alimentée par les inquiétudes de certains, Arabes et autres, est légitime. Mais les craintes de nouveaux bouleversements dans le Golfe sont-elles fondées ? Au retour d'un récent voyage dans le Shatt al-Arab (estuaire commun au Tigre et à l'Euphrate dont la partie en aval sert de frontière pour l'Iran et l'Irak) où l'auteur a pu percevoir quelques-uns des effets locaux de la crise iranienne, il tente ici de donner des éléments de réponse aux nombreuses questions qui se posent quant à l'avenir des pays du Golfe. Lire les premières lignes
La crise de l'énergie et les événements d'Iran ont eu pour résultat d'accroître la tension politique autour du Golfe, et de pousser les États-Unis et l'Union soviétique à renforcer les positions qu'ils ont adoptées dans l'océan Indien. Washington a particulièrement mis l'accent sur sa volonté de défendre la production et l'évacuation des pétroles du Golfe, menacés d'encerclement. Cette situation tendue présente un caractère instable qui demandera, dans les mois et les années qui viennent, un parfait sang-froid de la part des grands partenaires de notre temps. Elle est délicate et « potentiellement explosive », selon les termes du secrétaire d'État à la Défense des États-Unis. L'auteur fait partie de la Délégation française à la Conférence sur le Droit de la Mer. C'est un spécialiste de l'océan Indien et des problèmes de géopolitique et de stratégie concernant cette région.
Il y a dix ans, le 1er septembre 1969, un jeune officier libyen, admirateur du colonel Nasser, renversait le trône des Senoussis et instaurait à Tripoli un régime qui allait évoluer vers le « gouvernement direct des masses ». C'est cette évolution que retrace ici l'auteur. Son article jette quelques lumières sur le créateur de ce régime, le colonel Gaddhafi (Kadhafi), un homme difficile à cerner et généralement observé sans bienveillance par la presse occidentale, mais dont on ne peut mettre en doute ni la qualité de croyant sincère ni le dynamisme inspiré.
« Une nation vieillissante et dépeuplée ne peut plus accepter l'effort de l'indépendance et le risque de l'innovation : elle s'abandonne naturellement au confort de la vassalisation et à la sécurité de l'immobilisme ». Ainsi s'exprimait récemment l'un de nos confrères (« Le déclin démographique condamne notre Nation », in Arguments pour la France de janvier 1979). S'attachant aux seuls aspects militaires de la défense, l'auteur nous donne dans cet article un aperçu des conséquences de ce déclin démographique tant pour nos effectifs que pour nos industries d'armement. Il note que cette situation dangereuse risque d'être masquée par un faible et éphémère redressement de la courbe des naissances qu'une opinion publique portée à l'optimisme assimilerait à une véritable reprise.
Ce texte constitue l’essentiel de l’introduction que l'auteur a écrite pour une réédition des œuvres de Machiavel à paraître chez Maspéro. Lire les premières lignes
Chroniques
À quelques heures d’intervalle fin juin, l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) à Genève et les 7 plus grandes puissances du monde occidental à Tokyo ont donné une nouvelle dimension, spécifiquement politique, à la crise pétrolière. L’Opep a décidé une forte hausse du prix du pétrole, ce qui aggrave la situation économique et sociale des pays consommateurs et prend l’allure d’un défi. Les 7 grands pays industriels se sont engagés à limiter le volume de leurs importations, ce qui répond au souhait des producteurs mais aura des répercussions économiques, sociales et psychologiques certaines. Lire les premières lignes
Le rapport des forces entre l’Alliance atlantique et le Pacte de Varsovie doit prendre en compte les moyens humains et matériels, en tenant compte de l’existence en arrière-plan de la balance nucléaire stratégique. Lire les premières lignes
Ainsi, le lundi 18 juin 1979, les présidents Carter et Brejnev ont signé un document de 73 pages : SALT II, mettant fin de la sorte à près de sept années de négociations. Dès avant cette signature, si longtemps retardée, nos confrères avaient exposé à leurs lecteurs le contenu de cet accord entre les deux superpuissances. Cette fois, tous s’interrogent sur les zones d’ombre, résultat des négociations mais aussi de la complexité d’un monde où il est plus aisé de déceler les tensions que de les atténuer. Auprès de ces incertitudes, de ces tiraillements, il est presque reposant de lire les propos transparents, suite de pétitions de principe, de La Pravda du 14 juin : Lire les premières lignes
La Loi de programmation militaire pour la période 1977-1982 votée le 19 juin 1976, comportait pour le Gouvernement l’engagement de saisir le Parlement avant le 31 octobre 1979 d’un « rapport actualisant, pour la période 1980-1982, ses objectifs relatifs aux dépenses militaires et aux équipements des forces armées ». Lire les premières lignes
La réorganisation de la mobilisation comporte notamment la création d’une structure particulière, le Centre d’entraînement prémilitaire et des réserves (CPER). Lire la suite
Par son ampleur, l’afflux de visiteurs et les échanges technico-commerciaux dont il a été le siège, le 33e Salon du Bourget a consacré la position de plus grande exposition internationale aérospatiale acquise par ces salons organisés par le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas). Lire les premières lignes
Le Beir Grassa, prototype d’une classe de 10 patrouilleurs lance-missiles commandés aux Chantiers mécaniques de Normandie à Cherbourg (CMN), a été mis à l’eau le 28 juin dernier. Ces bâtiments, qui sont une version intermédiaire entre les types Combattante II et III de ces chantiers et dont la réputation n’est plus à faire, présentent les caractéristiques suivantes : Lire les premières lignes
Les relations entre la France et l’Algérie n’ont guère cessé de présenter des difficultés sans nombre brisant trop souvent ce qui ne demandait qu’à rapprocher les deux pays. Il s’agit pourtant que nos deux Nations reconnaissent que leur force gît dans leur histoire propre sans buter sur les sédiments d’un passé parfois tumultueux. Lire les premières lignes
* Avec SALT II (Négociations sur la limitation des armements stratégiques) nous poursuivons notre recherche, vieille de 33 ans. Sur la façon de prévenir une guerre nucléaire… mais aucun traité ne peut nous ramener à l’époque où nous apprenions à nous doter de l’arme atomique, tout comme aucun sommet ne pourra mettre un terme à la rude concurrence existant entre nous. Lire la suite
Bibliographie
Qui donc se serait hasardé, à l’automne 1978, à prédire la chute prochaine du régime impérial iranien ? Qui eut osé affirmer qu’un peuple aux mains nues allait faire basculer la cinquième armée du monde ? Si la cécité du shah n’a eu d’égal que celle de ses protecteurs américains, il n’en est pas moins vrai que la plupart des Occidentaux ont ignoré eux aussi le caractère profond et la puissance du « soulèvement de société » qui allait surgir. Lire la suite
L’histoire que vient de publier le général Gras ne couvre de la guerre d’Indochine que la période (1949-1954) impliquant directement la France, pendant laquelle ses militaires de carrière ont désespérément défendu contre les nationalismes indochinois son impérialisme agonisant. Lire la suite
Au cours d’une carrière militaire de près de 40 ans, le général Henri Navarre n’a exercé que pendant une seule année des responsabilités qui débordèrent le cadre strictement opérationnel pour se situer au niveau des intérêts vitaux du pays. Ces responsabilités, à vrai dire, furent particulièrement lourdes. Le général Navarre – nul ne le conteste – les assuma avec courage et clairvoyance. Lire la suite
Erwan Bergot connaît son sujet aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur : officier, il a participé à l’opération du premier au dernier jour, dans une mission d’appui de feux rapprochés, à la charnière entre le contact et le commandement. Écrivain et journaliste, il s’est documenté aux meilleures sources et a recueilli de nombreux témoignages de combattants. Il était donc en mesure de nous restituer la réalité de la bataille. Lire la suite
Ce petit livre – presque une plaquette – que son style concis, châtié et en même temps coulant permet de classer comme œuvre de littérature, constitue aussi, à bien des égards, un authentique document, qui sera sans doute considéré un jour par les historiens comme une source de première importance à verser au dossier de l’après-guerre du Vietnam. Lire la suite
Ce roman a été publié pour la première fois en Chine en 1931. La traduction qui vient de nous en être donnée permet au lecteur français de mieux saisir, à travers la description de la vie d’une famille chinoise des années 1920, ce qu’était le système familial, féodal et despotique de cette époque. Lire la suite
Enrichissante à beaucoup d’égards nous apparaît cette « physiologie » d’une université française d’aujourd’hui, dans le cadre de la loi d’orientation de 1969 – la Loi Edgar Faure – telle que nous la présente dans un important ouvrage au sous-titre révélateur : « Gouverner une société », celui qui fût de 1970 à 1976 le président élu et indiscuté de « Nanterre » : René Rémond. Lire la suite
Très claire, complète et utile est l’étude qu’a fait paraître La Documentation française sur le statut des militaires. La haute culture militaire et juridique du contrôleur général des armées Roqueplo et sa précieuse expérience humaine et administrative acquise dans les emplois les plus délicats donnent un prix tout particulier à ses réflexions sur une matière qu’il a lui-même puissamment contribué à faire progresser. Lire la suite
Parmi les figures de proue, celle de Napoléon a sans doute le plus fasciné l’historien, à en juger par l’abondance de la bibliographie qui lui a été consacrée. Encore que son époque soit l’une des mieux connues, ce sont les aspects politiques et militaires de l’épopée qui nous sont les plus familiers. Nous connaissons moins l’homme. Lire la suite
Poursuivant la publication de ses études napoléoniennes, Jean Tulard nous donne, dans cet ouvrage, une liste complète des membres de la noblesse impériale (1808-1815), précédée d’un tableau très fouillé des raisons qu’eut l’empereur de l’instituer et des conditions de sa création, de son mode d’existence et de son destin : problème qui retiendra l’attention de ceux qu’intéresse cette tentative de l’empereur. Issu d’une Révolution égalitaire et d’un consensus populaire, celui-ci chercha à constituer autour de son trône, que l’ancienne aristocratie dans sa quasi-totalité tenait pour usurpé, le rempart de 3 200 nobles nouveaux, recrutés d’après les services rendus ou à rendre à l’État, attachés par les titres et par l’argent au souverain et au système impérial mais ne témoignant à l’un et à l’autre dans l’adversité qu’une fidélité réduite, limitée par un opportunisme politique très général. Lire la suite
Pour ceux qui appartiennent à ma génération et qui eurent 20 ans en 1933, la mémoire d’Henri de Bournazel – qui donna son nom à ma promotion de St-Cyr – évoque toute une épopée, celle d’un preux, d’un officier au panache extraordinaire, « l’homme à la veste rouge » dont les rebelles marocains prétendaient qu’elle faisait ricocher les balles tirées sur lui. L’élégance, ce grand seigneur du baroud ne la portait pas seulement dans son allure de cavalier et sa tenue impeccable, il l’avait au cœur. Il se voulait le meilleur, en tout le plus méritant. Lire la suite
Par le décès, en 1883, du dernier prétendant légitime, c’est à la maison d’Orléans qu’est passé l’héritage du trône. Lire la suite
Ce nouvel ouvrage de Robert Lacour Gayet (lequel se mue en véritable travailleur de force dans le domaine des vastes synthèses historiques) constitue le troisième et avant-dernier volume que l’auteur consacre aux États-Unis d’Amérique (Défense nationale a consacré au premier volume une bibliographie dans son numéro de juillet 1976). L’histoire de ce pays au cours de la période considérée a ceci de particulier qu’elle se confond, ou presque, avec l’histoire mondiale. À partir de Pearl Harbor en effet, la moindre décision, la moindre démarche, et même la moindre velléité du gouvernement américain acquièrent une résonance planétaire. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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