Institutions internationales - L'ONU et le problème palestinien - La conférence du Commonwealth - Le « Sommet » de Tokyo
Cette année encore, l’été ne fut pas une saison calme. Un coup d’état en Irak et un autre en Guinée équatoriale, une tentative de renversement du gouvernement en Afghanistan, la victoire des « sandinistes » au Nicaragua, la relance du conflit du Sahara à la suite de l’accord entre le Polisario et la Mauritanie, les dimensions internationales prises par le problème des réfugiés du Sud-Est asiatique, les développements de la révolution iranienne et la révolte du Kurdistan, la nouvelle hausse du prix du pétrole, les nouvelles offensives des terroristes irlandais, et l’attentat qui coûta la vie à Lord Mountbatten ont été autant d’événements dont on ne peut prévoir toutes les conséquences.
Nul ne peut se hasarder à une hypothèse sur les chances que le départ de Somoza offre à l’extension de l’influence du castrisme en Amérique centrale à l’heure où Fidel Castro célèbre le 20e anniversaire de son entrée à La Havane, sur la manière dont le Maroc et l’Algérie manœuvreront pour éviter un conflit qui paraît pourtant s’inscrire dans la logique de leurs prises de position antérieures, sur les chances dont dispose l’ayatollah Khomeiny de s’imposer aux forces politiques et ethniques qui n’acceptent que de moins en moins son autorité et d’éviter la désintégration de l’empire du Shah, etc. Dans le même temps, l’accord SALT II (Traité de limitation des armes stratégiques) signé le 18 juin 1979 à Vienne par MM. Carter et Brejnev a été l’objet de vives discussions à Washington, où le Congrès s’émeut de la présence de soldats soviétiques à Cuba. Aucun de ces événements n’ayant débouché sur une solution, l’automne semble devoir accumuler les inquiétudes.
L’ONU et le problème palestinien
Lors des dernières discussions égypto-israéliennes sur l’autonomie palestinienne, à Haïfa début août, le gouvernement israélien s’était opposé à toute modification de la fameuse résolution 242 du Conseil de Sécurité, et les Palestiniens restaient donc considérés comme des « réfugiés ». Le débat a pris une nouvelle ampleur aux Nations unies. Le 24 août, le débat du Conseil de Sécurité sur un projet de résolution précisant les droits des Palestiniens a été ajourné sine die. Ce renvoi a constitué un succès pour les États-Unis. Les pays arabes ont renoncé à un vote qui eût obligé M. Young, représentant démissionnaire des États-Unis, à lui mettre le veto de son pays en dépit de ses convictions personnelles. Surtout, il est apparu que l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) ne souhaitait pas un veto qui aurait pu rompre avec éclat les contacts établis avec l’administration américaine.
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