Défense à travers la presse
Fallait-il donc ne pas prendre au sérieux les propos tenus dans Le Nouvel Observateur du 20 août par le général Buis et Alexandre Sanguinetti ? Le titre donné à cette double interview était sans ambages : « La question sacrilège : partager l’arme nucléaire avec les Allemands ? » Même s’il n’y avait pas sacrilège, il y eut quelque émotion parmi les spécialistes. À tel point que rapidement Alexandre Sanguinetti corrigeait le tir : « J’ai voulu démontrer par l’absurde que l’Europe indépendante n’existe pas, qu’il n’y a pas de volonté d’indépendance de l’Europe » (à France-Inter, le 28 août).
La preuve exigeait-elle pareil éclat ? L’éclat fut d’autant plus vif que l’interview était introduite par un « chapeau » allusif d’où il ressortait que l’Élysée allait du même pas que le général Buis et l’ancien président de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale. Ce qui occasionna une mise au point rappelant « la constante attention et l’importance des moyens que le président de la République et le gouvernement mettent au service du développement de la défense indépendante de la France ». Les choses étant fort claires nous ne soupçonnerons personne de manœuvre. Reste néanmoins une prise de position sujette à discussion.
Or quel était le raisonnement du général Buis et d’Alexandre Sanguinetti :
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