Marine - France : lancement de la Provence (SNA) - Forces navales soviétiques et américaines dans le Pacifique
La Provence, premier Sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de la Marine nationale, a été mise à l’eau à Cherbourg le 7 juillet dernier. Cette opération, qui aurait dû intervenir le 26 mai précédent, avait dû être retardée à la suite d’une manifestation des ouvriers de l’arsenal. La Provence est le 85e sous-marin construit à Cherbourg. Ses caractéristiques ont été données dans notre chronique de juin 1979.
Forces navales soviétiques et américaines dans le Pacifique
Sorti de Mer Noire le 25 février 1979 après y avoir effectué ses derniers essais, le nouveau porte-aéronefs Minsk, seconde unité du type Kiev, a maintenant rallié la Flotte du Pacifique à laquelle il semble devoir être définitivement affecté. Durant son transit il a d’abord séjourné en Méditerranée. Il en a profité pour faire des exercices avec le Kiev venu spécialement de l’Arctique à cette occasion. Après avoir franchi Gibraltar le 14 mars, il est resté le long des côtes de l’Afrique occidentale un peu moins d’un mois durant lequel il a fait escale en Angola avant de gagner l’océan Indien. Il y est demeuré jusqu’au 18 juin, date à laquelle il a franchi le détroit de Malacca pour gagner la mer de Chine : durant son passage dans cet océan, il a été au Mozambique. Il est arrivé à Vladivostok début juillet. Le Minsk était accompagné par le nouveau LSD (Landing ship dock) Ivan Rogov de 14 000 tonnes et les 2 plus récents croiseurs lance-missiles du type Kara : le Petropavlosk et le Tashkent. Le LSD et le Petropavlosk ont rallié Vladivostok en même temps que le Minsk. Le Tashkent n’y est arrivé qu’un peu plus tard, son séjour dans l’océan Indien ayant été prolongé.
L’arrivée de ces 4 bâtiments à Vladivostok renforce la puissance offensive de la Flotte soviétique du Pacifique. Sans être alarmant, ce renforcement doit être néanmoins pris au sérieux et l’on comprend que le Japon en ait manifesté quelque inquiétude. En fait, il est essentiellement lié à la tension sino-soviétique. Avec le Minsk, le LSD Ivan Rogov et les autres bâtiments de débarquement déployés dans ce théâtre, le commandement soviétique a maintenant, en cas de confrontation armée avec la Chine, les moyens de mener en un point quelconque mais bien choisi des côtes de ce pays une opération amphibie à laquelle, même si elle est d’envergure limitée, la marine chinoise n’aurait guère la possibilité de s’opposer. Compte tenu de ces renforts, la Flotte du Pacifique comprend en gros maintenant les moyens suivants :
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