Défense à travers la presse
N’en doutons pas : c’est bien l’Europe qui actuellement est au cœur des préoccupations de l’opinion. La défense de l’Europe avec les réunions de l’UEO (Union de l’Europe occidentale) et de l’Otan ; sa sécurité en marge des accords SALT ; la sûreté de ses approvisionnements lorsqu’il s’agit de la crise irano-américaine. La presse, bien sûr, cherche à éclairer ses lecteurs sur ces sujets et on a même vu Le Figaro organiser le 17 novembre 1979 à Paris un débat sur le monde occidental face à la montée de la puissance militaire soviétique avec pour invité d’honneur le général Haig.
Certains attendaient probablement des révélations de la part de l’ancien commandant en chef des forces de l’Otan : sans doute furent-ils assez dépités de constater que le général Haig n’avait rien à nous apprendre. Ce qui ne signifie pas qu’il n’avait rien à dire. Ceci notamment, et qui constitue l’essentiel de son argumentation :
« Le risque est d’ignorer l’évolution de la menace nucléaire qui plane sur l’Europe de l’Ouest. Les hommes politiques doivent comprendre ce fait capital : ce ne sont pas les forces occidentales, leur nombre, leur degré de perfectionnement et la volonté d’action qu’elles traduisent qui sont à l’origine de cette évolution. Le dilemme auquel nous sommes confrontés découle strictement des initiatives prises par l’URSS et des intentions que tout à la fois ces initiatives expriment et dissimulent… Ma crainte c’est que l’URSS dans le début des années 1980 prenne nettement conscience de sa supériorité en matière stratégique et agisse en conséquence, à notre détriment bien sûr. »
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