Conférence prononcée par le ministre de la Défense à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) le 19 novembre 1979. Lire la suite
Cet article est, certes, la réponse du berger à la bergère annoncée dans la présentation de l’article du colonel Geneste, « De l’anti-cités à l’anti-forces » de notre numéro de décembre. Mais le but recherché ici n'est pas une polémique entre experts, aussi distingués soient-ils. L’importance de cet exposé dépasse largement ce propos. On constate en effet ici ou là, dans la presse ou lors de débats publics, que la crédibilité et l'efficacité de la stratégie anti-cités, fondement de la doctrine française de dissuasion, est mise en cause, alors qu'un large consensus national s'est instauré autour de notre politique de défense. Il s'agit donc essentiellement de répondre à ces critiques, après avoir très brièvement retracé les grandes lignes du concept de défense « du faible au fort ». Il faudrait aussi insister sur le risque que présente pour l'avenir de l'humanité l'idée que l'arme atomique est une arme comme les autres. Nous reviendrons sur ce risque ultérieurement. Lire les premières lignes
Les problèmes de sécurité et de défense de l'Europe, ou en Europe, ont provoqué ces derniers temps une abondante littérature, où la position allemande fait l'objet de discussions, souvent passionnées. Il est donc primordial de savoir ce qu'en pensent les Allemands eux-mêmes et d'exposer la position officielle de leur gouvernement, de manière aussi objective que possible. Lire la suite
L'étude que l'on va lire est rédigée à partir d'une conférence faite au mois de juin 1979 à l’École supérieure de guerre navale par l'auteur, qui a dirigé le Contrôle central de mars 1977 à juillet 1979. Elle cherche à faire apparaître la fonction de contrôle pour en justifier l'existence, en comparant un organisme comme le ministère de la Défense à un système de servomécanismes où il est nécessaire de ménager une boucle de l'information qui assure la régulation du système. Cette réflexion, fondée sur une longue expérience, l'amène à remonter jusqu'au niveau de l'administration en général, et même de l'État. Cette démarche est pleine d'enseignements pour tous ceux qui cherchent à élucider les fondements de leur métier.
Essayer de prévoir l'avenir est une entreprise difficile et pleine d'embûches. Mais, dans les incertitudes grandissantes de notre monde d'aujourd'hui, c'est une démarche qui est tentée de divers côtés. C'est en particulier le travail qu’a effectué l'auteur, polytechnicien, ingénieur des mines et surtout économiste, quand il a dirigé, pour l'OCDE, un travail sur les évolutions à long terme des sociétés « industrielles avancées » en liaison avec le Tiers-Monde, travail connu sous le nom d'Interfuturs. Lire la suite
Les méthodes de l'analyse économique et l'analyse économique elle-même, nous dit l'auteur, peuvent fournir une aide importante à la décision pour les responsables de notre défense militaire. En fait, cet article montre que l'apport des sciences économiques va beaucoup plus loin que les rapports entre stratégie opérationnelle et calcul économique, ou que les implications économiques du choix d'un système de défense militaire. Il existe des relations étroites entre la défense nationale et les indépendances économiques. De la réflexion commune entre économistes et stratèges, il ressort la nécessité, d'approfondir l'évaluation économique et le prix de la défense. On est ainsi amené à considérer la défense militaire comme une assurance, ce que les économistes savent prendre en compte dans des modèles économétriques d'évaluations et de couverture des risques. Mais alors on peut chercher à prévoir les tensions et les ruptures de l'ordre international grâce à une modélisation économique. Le mathématicien français René Thom a même imaginé une « théorie des catastrophes ». Lire les premières lignes
La situation dramatique dans laquelle se trouvent, depuis de longues années, les pays de l’ancienne Indochine française nous font trop souvent oublier l’importance géopolitique et géostratégique de ce qu’on appelle l’Asie du Sud-Est. Cette région du monde, formée de presqu’îles et d’archipels réunissant une charnière du continent asiatique à la grande île australienne, est à la fois un extraordinaire lieu de rencontre de races, de peuples, de civilisations extrêmement diverses et une barrière entre deux mondes maritimes, d’une part l’océan Pacifique, d’autre part l’océan Indien. On sait le rôle joué par ces pays dans la dernière guerre, en raison de leurs richesses, surtout pétrolières, qui attiraient la convoitise des militaires japonais. C’est aussi là qu’a commencé la désagrégation des grands empires coloniaux. Lire les premières lignes
Chroniques
Les développements de la crise américano-iranienne n’ont pas affecté seulement les relations entre les deux pays. Ils ont introduit un nouveau facteur d’instabilité dans l’ensemble du Moyen-Orient, et leurs répercussions risquent de se manifester comme des feux de brousse. Ils ont mis en lumière les faiblesses fondamentales du droit international qui, n’ayant à son service aucune force de coercition comparable à ce qu’est la police pour un État, n’a de valeur concrète que dans la mesure où il est librement respecté. Ils ont montré que dans un monde qui, en dépit de la puissance de certaines idéologies, se veut en quête de rationalité, subsistent des forces, toujours disponibles pour le fanatisme et niant cette rationalité. Lire les premières lignes
Les observateurs notent depuis quelques mois des changements dans la conduite de la politique raciale en République sud-africaine (Afrique du Sud). Leur manifestation dans les armées suscite en particulier un intérêt qui amène à s’interroger sur leur portée. Après une assez longue période d’immobilisme, certaines modifications peuvent en effet apparaître révolutionnaires, dans le contexte du pays, mais il est cependant prématuré de parler d’intégration au sens large du terme. Il s’agit plutôt d’une plus grande participation des gens de couleur à la défense du pays par une incorporation progressive et prudente et de réformes pragmatiques et limitées n’altérant pas le fondement de l’apartheid. Après avoir rappelé les innovations de la politique raciale du gouvernement, nous en étudierons les incidences dans les armées en en recherchant la portée et les limites. Lire les premières lignes
N’en doutons pas : c’est bien l’Europe qui actuellement est au cœur des préoccupations de l’opinion. La défense de l’Europe avec les réunions de l’UEO (Union de l’Europe occidentale) et de l’Otan ; sa sécurité en marge des accords SALT ; la sûreté de ses approvisionnements lorsqu’il s’agit de la crise irano-américaine. La presse, bien sûr, cherche à éclairer ses lecteurs sur ces sujets et on a même vu Le Figaro organiser le 17 novembre 1979 à Paris un débat sur le monde occidental face à la montée de la puissance militaire soviétique avec pour invité d’honneur le général Haig. Lire les premières lignes
Cette chronique nouvelle a pour but de signaler aux lecteurs de la Revue des articles qui constituent un grand débat en cours ou qui ont une certaine valeur permanente, justifiant que, malgré le temps écoulé depuis leur parution, on ait intérêt à s’y référer. Lire les premières lignes
La modernisation de la force nucléaire stratégique se poursuit comme en témoigne le communiqué diffusé le 29 novembre 1979 que nous reproduisons ci-dessous et qui annonce que plusieurs tirs de missiles ont été effectués avec succès en juillet dernier : il s’agit des missiles M-20, S3 et M4. Lire les premières lignes
Le 6 novembre dernier à Saint-Maixent, le général Lagarde, Chef d’état-major de l’Armée de terre (Cémat), a remis les premiers exemplaires du fusil d’assaut MAS 5,56 (Famas) à l’École nationale des sous-officiers d’active. Depuis, d’autres bénéficiaires : l’École d’application de l’infanterie, les Écoles de Coëtquidan, la 11e Division parachutiste et le Régiment d’instruction de la Légion étrangère ont également reçu cette nouvelle arme. En 1980, plus de 30 000 autres Famas seront livrés aux unités. Au total, l’Armée de terre en recevra plus de 300 000. Lire les premières lignes
1959, Colomb Bechar, Algérie : Les premières fusées-sondes françaises sont envoyées dans l’Espace. Lire les premières lignes
Dans le budget 1980 de la Défense, soit 88,6 milliards de francs, la part de la Marine se monte à 15 214,370 NF (nouveaux francs) de crédits de paiement, soit 17 % de l’ensemble, contre 13 048,834 méga francs et 16,9 % en 1979. Lire les premières lignes
Le 22 novembre 1979, à Johannesburg, s’est tenu une réunion de 250 experts sud-africains pour jeter les bases de ce que M. Botha, Premier ministre, appelle la Constellation des États d’Afrique australe. Le but poursuivi est de constituer un certain nombre de comités pour coordonner les coopérations entre les États appartenant à une zone que Pretoria considère comme sa sphère d’influence, coopération pouvant s’exercer dans différents domaines : télécommunications, transports, santé, sécurité, productions alimentaires et tourisme. Dans l’esprit de ses promoteurs, la « constellation » doit comprendre initialement les pays issus de l’évolution des neuf bantoustans détachés de la République sud-africaine, mais aussi le Lesotho, le Swaziland et le Botswana, ces trois anciens protectorats britanniques dont les économies sont déjà en partie intégrées à l’union douanière d’Afrique australe. Elle pourrait s’étendre à la Rhodésie, de plus en plus dépendante de sa voisine méridionale, et à la Namibie quel que soit le régime dont ce pays sera doté à l’avenir. On peut espérer que les liens tissés durant la période coloniale entre les deux Rhodésies entraîneront aussi, dans le sillage de Pretoria, la Zambie et même le Zaïre dont la province méridionale, le Shaba, s’insère dans le même ensemble économique. Deux anciens territoires portugais appartiennent également à l’Afrique australe : la coopération sud-africaine avec le Mozambique est vitale pour ce dernier pays dont le développement a toujours été complémentaire des territoires britanniques voisins : moins dépendante, l’Angola pose un problème qui devra être résolu si l’on veut que la Namibie maintienne ses liens avec Pretoria. Lire les premières lignes
* Il n’est pas question de faire une armée de métier, le gouvernement à cet égard à une position claire et nette. Lire la suite
Bibliographie
Ces deux volumes de la collection « Champs » ; en format de poche chez Flammarion, sont une réimpression, assortie de quelques modifications et adjonctions, de l’ouvrage du même auteur L’Union soviétique de Lénine à Staline paru en 1972 aux Éditions Richelieu-Bordas. Lire la suite
La guerre froide puis la détente sont les deux lignes de force de l’histoire de l’après-guerre. L’auteur en relate l’aspect essentiel : le problème allemand, et retrace l’évolution de la position soviétique à son égard. Lire la suite
Le précaire équilibre que doit garder tout État-membre des Nations unies entre les nécessités de la coopération internationale et la volonté de mener une politique autonome a été d’autant plus difficile à maintenir pour la France que plusieurs axes de sa politique extérieure ont fait l’objet, malgré elle, d’interventions de l’ONU alors que n’ayant, pour influencer ses partenaires, que les moyens d’une puissance de second rang, elle a été souvent amenée à tenir les premiers rôles dans les débats. L’étude de Mme Smouts repose ainsi sur un paradoxe, mais en même temps elle met en lumière une évolution. Lire la suite
Originale dans son objet, riche de témoignages nouveaux et importants, vivante d’exemples tantôt cocasses, tantôt émouvants, parfois tragiques, la contribution de Dominique Decèze à la connaissance de la Seconde guerre mondiale, telle que la vécut la France de l’armistice à la libération, est indiscutablement positive. Lire la suite
L’Albanie de Jean Bertolino, journaliste et grand reporter, n’est pas une Albanie d’encyclopédie. Ses aspects géographique, ethnique, linguistique, culturel, économique… sont passés sous silence. L’histoire des siècles passés n’est évoquée, à grands traits vigoureux, que pour relever le caractère rustique, guerrier et patriote du peuple albanais, rappeler ses luttes acharnées contre les envahisseurs, les occupants ou les dominateurs successifs, et pour noter que, « avant la guerre (la Grande), l’Albanie n’était qu’un morceau de l’Empire Ottoman oublié en Europe ». Lire la suite
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