Revue des revues
• Le journal du Royal United Services Institute for Defence Studies, le RUSI, publie dans son numéro de décembre, sous le titre « Limits upon Soviet Military Power », un article du docteur Keith A. Dunn, du Strategic Studies Institute de l’US Army War College qui, pour une fois, met en valeur non la supériorité soviétique dans le domaine des armements conventionnels, mais les faiblesses et les vulnérabilités des forces armées de l’URSS.
Pour le docteur Dunn, ces faiblesses sont d’abord d’ordre militaire. Dans les divisions soviétiques, la proportion des blindés est trop forte par rapport au nombre des fantassins. L’organisation du commandement soviétique tue toute initiative. Les transmissions manquent totalement de souplesse. Dans le domaine naval, la situation géographique est très défavorable, et des insuffisances techniques graves sont relevées : sous-marins bruyants, détection sous-marine insuffisante, endurance faible des navires de combat. Le réseau routier est très déficient, le réseau ferroviaire est assez développé mais vulnérable avec des faiblesses dans les pays satellites.
Le docteur Dunn fait ensuite remarquer les vulnérabilités inhérentes à la société soviétique. 29 % des divisions sont à effectif guerre. Les armées soviétiques sont donc lourdement tributaires de leurs réservistes. L’entraînement des forces d’active est médiocre par esprit de routine, manque de moyens, abus de simulateurs. Peu de gens savent lire les cartes car celles-ci sont secrètes. La standardisation est très loin d’être parfaite et l’habitude de garder le vieux matériel pose d’importants problèmes. Enfin, la centralisation bureaucratique est paralysante.
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