Défense en France - À l'Assemblée nationale, le 23 octobre : un bon budget pour 1981, mais la défense pourra-t-elle rester crédible avec moins de 4 % du PIBM ? - Les manœuvres Marne 80 (4-11 octobre)
C’est incontestablement un bon budget que celui légué par M. Yvon Bourges à son successeur à la Défense, M. Joël Le Theule, à qui est revenu le soin de défendre ce projet devant l’Assemblée nationale, ce dont il s’acquitta avec succès d’ailleurs, puisqu’aucun des amendements avancés ne fut adopté.
La forte croissance des ressources ne compense pas l’inflation
Avec 123,2 milliards de francs – 104,443 hors pensions – le budget de la Défense reste le premier budget de l’État (devant celui de l’Éducation, 101,6 Mds de francs) dont il absorbe une part égale à 17,07 %. Il progresse de 17,87 % (le budget global de l’État ne progressant que de 16,44 %) et dépasse de 4,453 Mds de francs le niveau inscrit pour 1981 dans la loi de programmation 1976-1982.
Il est vrai, comme devait le faire remarquer, lors des débats à l’Assemblée nationale le 23 octobre, M. Cressard, rapporteur de la Commission des Finances, que si l’on enlève les provisions pour hausses de rémunérations figurant cette année dans le fascicule de la Défense, alors qu’elles étaient jusque-là inscrites dans celui des charges communes, le projet de budget ramené alors à 103 Mds de francs ne s’accroît plus de 17,87 % mais de 17 %, et il ne progresse plus de 0,09 % du Produit intérieur brut marchand (PIBM), comme s’y était engagé le gouvernement en novembre 1979, mais de 0,053 % pour atteindre 3,797 % du PIBM.
Il reste 96 % de l'article à lire
Plan de l'article