Défense en France - Les Transmissions, l'École supérieure d'électronique de l'Armée de terre et la bataille pour l'espace électromagnétique
Dans notre chronique de novembre dernier nous évoquions quelques aspects de la compétition entre les deux Grands dans le domaine que les Américains désignent par le sigle C3I : Command, Control, Communications and Intelligence, et nous regrettions à ce propos la rareté des informations du côté français sur un sujet qui est étroitement lié à ce domaine, celui de la guerre électronique.
Une visite récente à l’École supérieure d’électronique de l’Armée de terre, l’ESEAT, à Rennes nous permet aujourd’hui d’apporter un complément d’information à nos lecteurs non seulement sur la lutte pour la maîtrise du champ électromagnétique, cette 4e dimension de la bataille, mais encore et surtout sur les transmissions de notre Armée de terre et sur la mutation qu’elle est en train d’opérer face aux défis de l’expansion de l’électronique et de l’informatique dans les armées.
Les transmissions de l’Armée de terre face aux besoins des armées et aux défis de l’électronique moderne
C’est une arme jeune et dynamique que celle des transmissions. Créée en 1942 – auparavant elle était une subdivision d’arme du génie – elle a connu un développement rapide et elle compte aujourd’hui 25 000 hommes : 1 600 officiers, 8 000 sous-officiers, 15 000 hommes du rang et 1 600 personnels civils. À noter la forte proportion de femmes dans ses rangs : 50 officiers et 1 600 sous-officiers féminins.
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