Le mot « défense » évoque trop souvent le domaine strictement militaire. C'est d'ailleurs en ce sens que l'utilisent les Anglo-Saxons. On sait qu'en France tel n'est pas le cas, depuis l'ordonnance de janvier 1959 qui fait une large place à la défense civile. La signification du terme a cependant besoin d'être précisée. L'auteur se livre à ce travail de sémantique, avant d'étudier le poids dont la défense, et essentiellement la défense militaire, pèse sur l'économie d'une Nation. Dans un second article, il examinera par contre comment l'économie contribue à la défense. Lire les premières lignes
L'auteur avait publié dans notre numéro de mai 1980 un premier article sur le risque de sous-développement qui menace l'Europe. Il a pu maintenant nous livrer la suite de ses réflexions en tenant compte des événements les plus récents. Il nous amène ainsi à tenir compte, pour la défense, d'une dimension « géotechnique » qui s'ajoute aux considérations classiques de géopolitique et de géostratégie.
Il y a eu, au milieu d’octobre, dix ans que le président Anouar as Sadat est devenu le chef de l’État égyptien. Mais, à cause de la relève présidentielle aux États-Unis, c’est seulement en janvier 1981 que va commencer, en présence de problèmes renouvelés, une autre phase de la politique égyptienne. Le moment est donc venu de proposer une vue globale de la première décennie, 1970-1980, du président Anouar as Sadat. L'auteur, qui durant cette période a visité trois fois l’Égypte dont il était déjà de longue date un familier, tente de synthétiser ici, brièvement, la politique d’un homme d’État que certains gestes éclatants ont rendu illustre, mais dont l’action patiente, réfléchie et continue, a sans doute moins attiré l’attention. Lire les premières lignes
Au moment où va se produire un changement de l'équipe dirigeante américaine, l'auteur nous livre ses réflexions sur les États-Unis, pays qu'il connaît bien. Il dissipe ainsi nombre de préjugés et d'idées fausses, en étudiant leur système politique et les grands courants d'opinion qui les parcourent.
L'auteur a déjà fait publié dans la revue deux études consacrées à « l'Islam, réveil ou renouveau ? » (novembre et décembre 1979). Dans cet article, il traite du mouvement unitaire qui se développe dans l'Islam d'aujourd'hui et des structures panislamiques mises en place ces dernières années, un mouvement qui, s'il se poursuit, pourrait faire de la « Nation islamique » une réalité géopolitique du monde de demain.
Depuis la Marche Verte de novembre 1975, qui lança vers le Sahara occidental 350 000 Marocains désarmés, le royaume alaouite a mobilisé toutes ses forces dans la récupération des provinces sahariennes. Pour réaliser ce dessein, dans lequel certains veulent percevoir la volonté de construire un « Grand Maroc », le roi Hassan II peut compter sur le nationalisme intransigeant de tous ses sujets. Mais, en même temps, il doit faire face à une agitation sociale dont une opposition, qui n'a pas faibli, tire argument pour faire entendre ses revendications. À l'extérieur, une position diplomatique encore délicate et le souci d'éviter une guerre avec l'Algérie compliquent une situation dont dépend, en définitive, la paix du Maghreb. L'auteur livre ici quelques-unes des réflexions que lui ont inspiré deux récentes missions d'évaluation de situation effectuées au Maroc (juin 1980) et dans ses territoires sahariens (octobre 1980).
Chroniques
L’année 1980 s’est ouverte avec l’intervention militaire de l’URSS en Afghanistan ; elle s’est terminée sans que l’URSS ait imposé sa loi à la résistance afghane et sans que les gouvernements de Moscou et de Kaboul aient accepté la moindre observation de l’ONU. D’autres problèmes ont accaparé l’attention des chancelleries. En novembre s’est ouverte à Madrid une conférence chargée d’étudier, 3 ans après celle de Belgrade, comment se sont traduites dans les faits les conclusions de celle d’Helsinki de 1975, notamment à propos du respect des droits de l’Homme et de la libre circulation des hommes et des idées, alors que les mots mêmes de « détente » et de « coexistence pacifique » ont été vidés d’une partie de leur sens. Lire les premières lignes
Les thèses soutenues par l'auteur dans cet article sur la dissuasion nucléaire française, qui sera d'ailleurs suivi d'un autre sur la défense de l'Europe, sont celles d'un homme qui connaît les données du problèmes et y a profondément réfléchi. Certes, elles ne représentent que son opinion, et certaines sont discutables. Elles sont cependant de nature à alimenter la réflexion de nos lecteurs dans un domaine difficile, où ses remarques, souvent judicieuses, méritent d'être prises en considération et soigneusement pesées.
• Le numéro d’automne de la revue Politique Internationale contient un article de Samuel T. Cohen et Marc Geneste intitulé : « Terreur sans massacre ». Les deux protagonistes de la bombe « à neutrons » chevauchent ici un nouveau cheval de bataille où ils se demandent s’il n’existerait pas des moyens plus subtils de dissuasion que la solution brutale actuelle. L’offensive terrestre, disent-ils, est déjà impensable « à cause de l’épouvantable vulnérabilité des hommes au rayonnement neutronique ». La terreur assurée par les explosions nucléaires est trop monstrueuse pour être crédible. « Au-dessous du niveau de l’holocauste anti-cités, les forces militaires, petit à petit, reprennent leur liberté d’action longtemps entravée par le mythe d’une escalade inévitable ». Lire les premières lignes
Dans notre chronique de novembre dernier nous évoquions quelques aspects de la compétition entre les deux Grands dans le domaine que les Américains désignent par le sigle C3I : Command, Control, Communications and Intelligence, et nous regrettions à ce propos la rareté des informations du côté français sur un sujet qui est étroitement lié à ce domaine, celui de la guerre électronique. Lire les premières lignes
Un an après l’intervention massive déclenchée le 27 décembre 1979, les forces soviétiques occupent toujours l’Afghanistan, et rien ne permet d’envisager un retrait, même partiel, prochain. Lire les premières lignes
Sans doute est-ce l’un des paradoxes qui s’attachent à une défense nucléaire : la dissuasion est faite d’incertitude mais elle s’accommode de l’information. L’incertitude a trait aux scénarios, l’information porte, elle, sur les moyens qui seraient mis en œuvre et sur la détermination du pays à y recourir. C’est en considération de cela que le président Giscard d’Estaing ne s’est pas privé de parler de la plus grave de ses attributions, le mardi 18 novembre à la télévision. Une émission mise au point par la Fondation pour les études de défense nationale et le Sirpa (Service d'informations et de relations publiques des armées). Lire les premières lignes
Le budget de la Défense nationale a été adopté le 23 octobre par l’Assemblée nationale et le 2 décembre par le Sénat. Nous nous proposons dans cette chronique de présenter les grandes lignes du budget 1981 pour la Marine, ainsi que les interventions et questions posées au ministre de la Défense lors des 3 séances de l’Assemblée nationale consacrées aux crédits militaires de la loi de finances 1981. Lire la suite
Il est encore fréquent d’entendre dire que les matériels soviétiques souffrent, au plan de la qualité, d’une faiblesse marquée par rapport aux matériels occidentaux. Cette assertion n’est certes pas dénuée de tout fondement, mais considérer que la supériorité technologique de ces derniers est telle qu’elle serait en mesure de compenser le rapport numérique actuel défavorable des forces revient à sous-estimer la valeur d’un adversaire éventuel. Cette attitude a de tout temps été dangereuse et a valu de sérieuses déconvenues aux présomptueux trop sûrs d’eux-mêmes, comme l’actualité le montre encore souvent de nos jours. Vis-à-vis du MiG-25, cette attitude serait non seulement dangereuse, mais déplacée. Lire les premières lignes
Dans la chronique du numéro d’août-septembre 1980, un article était réservé aux transmissions, et plus particulièrement à l’organisation générale et à l’évolution de cette arme sur le champ de bataille. Aujourd’hui des précisions supplémentaires viennent compléter cette chronique, et notamment des informations sur les transmissions des forces et sur les transmissions d’infrastructure. Lire la suite
À l’époque de la colonisation, on les appelait des « enclaves » étrangères parce qu’elles étaient entourées par les pays qui formaient alors l’ancienne Afrique occidentale française (AOF). Ces enclaves sont, du nord au sud, le Sahara occidental, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Sierra Leone, le Liberia, le Ghana et le Nigeria. Le Sahara était espagnol, la Guinée portugaise, le Liberia bénéficiait d’une indépendance protégée par les États-Unis pour le plus grand bénéfice de la Firestone, une société privée américaine. Les autres territoires appartenaient à l’Empire britannique. Avec l’éclatement de l’AOF causé en partie par des rivalités de personnes au sein du Rassemblement démocratique africain (RDA), l’équilibre de la région a basculé en faveur des États anglophones : ceux-ci ont voisiné alors, pour la plupart, avec des pays francophones de même dimension et de capacité équivalente, mais l’importance du potentiel économique et humain du Nigeria a fait peser sur l’ensemble ouest africain, y compris les anciens territoires britanniques, une menace de profond déséquilibre. La crainte d’avoir à subir les effets d’une attraction stérilisante a justifié l’appui que certains apportèrent à la rébellion des Ibos contre le pouvoir central nigérian : ils partaient, sans trop l’avouer, du principe que toute autorité fédérale (le Nigeria était une fédération au même titre que l’AOF en avait été une) empêchait les États qui composaient la fédération d’acquérir une pleine indépendance. Le succès des fédérés a montré que le calcul était faux en ce qui concernait la fédération nigériane, car les 3 États qui la formaient n’étaient pas vraiment monolithiques : il s’est alors avéré que les Ibos s’arrogeaient indûment le droit de parler au nom de toute la population de l’État oriental. Depuis lors, le Nigeria, occupé à panser ses plaies, n’a joué qu’un rôle de second plan dans la politique régionale. Cet effacement relatif ne saurait durer. Lire les premières lignes
* Les responsabilités du Président de la République font que c’est lui seul qui doit et peut prendre les décisions en matière de dissuasion. Ce sont des décisions qui, si elles sont prises, sont prises sans aucun échelon intermédiaire entre le président de la République et l’exécution. La dissuasion est un faisceau de risques tournés vers l’adversaire et dont un au moins est mortel. Il est donc important d’avoir un arsenal dissuasif qui, suivant les adversaires et suivant les situations, leur permet de ne pas pouvoir être assurés à l’avance du risque final et notamment du risque mortel. C’est cela la dissuasion. Lire la suite
Bibliographie
Le titre de ce livre abondamment illustré et bien présenté peut paraître un peu mystérieux même à un anglo-saxon. Les « gagneurs de guerre » dont il est ici question sont les armes qui ont vu le jour grâce à la recherche scientifique ou grâce à des inventeurs privés soutenus par une forte industrie. Cet ouvrage est la présentation historique de la manière dont ces armes ont fait leur apparition pour s’incorporer ensuite dans les panoplies possédées par les armées des différents pays du monde. Lire la suite
Chroniques
Le groupement de Lausanne de la Société des officiers vaudois a organisé pour la seconde fois des journées (internationales) du film militaire, qui se sont déroulées du 5 au 8 novembre dans l’Aula du collège des Bergières. 17 pays y ont participé, à savoir la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis, la Finlande, la France, la Grande-Bretagne, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, les République démocratique et fédérale d’Allemagne (RDA et RFA), la Roumanie, la Suède, la Suisse et la Tunisie. À la dernière minute, l’Irak, qui avait annoncé sa participation, a retiré ses 2 films de la compétition. Le nombre total de nations a donc été sensiblement le même que lors de la première confrontation lausannoise en 1978. Lire la suite
Bibliographie
Ce troisième ouvrage enrichit la collection des « Travaux et recherches » du Centre d’études et des recherches internationales et communautaires de l’université Aix-Marseille III (voir Défense Nationale, juillet 1980). En adoptant un plan très clair qui examine tour à tour les outils, le contenu et la portée de l’intervention de l’organisation mondiale dans le domaine du transfert technologique, Alain Langlois nous présente un panorama très complet de cette matière bien complexe. Lire la suite
Nous savions l’importance du rôle joué par nos compatriotes dans l’exploration des fonds marins. Tous les Français connaissent en effet le nom de Cousteau et beaucoup celui de ses compagnons Taillez et Dumas qui, au cours des années 1940, ont été les pionniers de la plongée sous-marine autonome. Ce sont eux, équipés de l’appareil respiratoire Cousteau-Gagnan, et ensuite leurs émules, qui ont progressivement atteint les profondeurs d’environ 500 mètres auxquelles les plongeurs autonomes sont maintenant parvenus. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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