Les débats
Présentation
Comme nous en avons pris l’habitude pour la reconstitution des réunions-débats organisées par le Comité d’études de défense nationale, nous faisons suivre les exposés des orateurs par une présentation des échanges qui ont eu lieu ensuite entre les participants, échanges qui ont été nombreux et variés, sans que bien souvent on puisse distinguer entre les questions posées par les auditeurs, leurs commentaires, les compléments d’information ou les réponses apportées par tel ou tel orateur. Comme d’habitude également, les propos qui ont été tenus sont respectés aussi fidèlement que possible et n’engagent que ceux qui les ont proférés, même quand il se dégage une certaine unanimité dans les opinions émises sur certains points particulièrement intéressants.
Pour la commodité de la lecture, la rédaction de la revue a ordonné ces débats suivant quatre rubriques :
— la situation interne des pays riverains ;
— l’arme du pétrole ;
— la sécurité du Golfe et Israël ;
— la défense militaire du Golfe.
Ces quatre rubriques sont de longueur très inégale. La dernière est, de toute évidence, la plus longue parce qu’elle est celle qui, par son actualité, a soulevé le plus d’intérêt.
Question et commentaires
La situation interne des pays riverains
• On peut se demander si la situation interne des pays riverains ne renferme pas une menace d’instabilité du fait que ces pays ont une importante main-d’œuvre importée qui leur sert à l’exploitation de la manne pétrolière. Pour certains pays comme les Émirats, cette main-d’œuvre atteint jusqu’à 50 % du total des résidents. En Arabie Saoudite, pour huit millions de Saoudiens, il y a deux millions de personnes venant du Sud-Yémen, de la Palestine, du Pakistan et même du Sud-Est Asiatique. Cette population émigrée est totalement déracinée. Elle est parquée, et son niveau de vie paraît d’autant plus médiocre qu’il fait contraste avec celui des gens du pays. De plus, des querelles tribales peuvent exister en Arabie saoudite où il y a au moins cinq mille princes, plus qu’il n’y en a jamais eu autrefois dans le Saint-Empire Romain Germanique. Cette situation conduit à réfléchir sur la phrase de Ponomarev, délégué soviétique à l’action des partis qui ne sont pas au pouvoir, quand il a écrit dans La Pravda que jamais l’URSS ne crée les conditions de la révolution et qu’elle ne contribue pas à sa naissance, mais qu’elle ne peut faire autrement que d’aider la révolution quand celle-ci éclate quelque part.
• À la faiblesse qui résulte de la présence des émigrés on doit joindre celle qui provient de la présence, dans les forces armées des pays du Golfe, d’étrangers ayant les mêmes origines. En Arabie Saoudite, la politique du roi était, jusqu’ici, de garder un caractère strictement national à son armée. Des Pakistanais y serviraient maintenant, et on affirme que le roi Khaled envisagerait de porter leur contingent à deux brigades. À Abu Dhabi, il y avait déjà environ deux mille Marocains, et ce chiffre serait prochainement augmenté jusqu’à trois mille. Autrement dit, les Émirats du Golfe semblent mener une politique consistant à chercher des « Suisses » pour les défendre.
• L’immigration de main-d’œuvre dans les pays du Golfe est un problème considérable, d’un point de vue qui est d’abord simplement statistique. À Koweït, 53 % de la population est d’origine étrangère ; dans les Émirats, la proportion atteint les deux tiers ; au Qatar 40 %. En Arabie Saoudite, personne ne peut donner un chiffre exact, car on ne connaît pas la population totale.
On peut donc se poser la question : Y a-t-il un véritable danger de subversion ? Il est bien certain que les colonies étrangères sont un milieu dans lequel ce virus pourrait se développer. Il ne faudrait cependant pas en exagérer l’importance. Ces masses d’immigrés n’ont aucune homogénéité, elles n’ont pas de langue commune et pratiquent des religions différentes. On ne doit pas non plus croire, parce que certains vivent assez misérablement à côté de beaucoup de richesses, qu’il va se lever des mouvements analogues à la révolte de Spartacus. Les gouvernements importateurs de main-d’œuvre sont très avertis des risques qu’une telle situation comporte. Ils surveillent de très près ce qui se passe et n’hésitent pas à procéder à des expulsions au moindre signe de contestation. D’ailleurs, ces masses étrangères, même si elles sont traitées sans ménagement, trouvent plus de riz et plus de dattes sur le lieu de leur travail que dans leur pays d’origine. Elles sont donc portées à la docilité.
Dans cette immigration, il existe cependant un problème particulier qui est celui des Palestiniens. Il est avant tout politique mais, avec le temps, la diaspora palestinienne est, elle aussi, devenue très hétérogène. Il est bien clair que les riches négociants de souche palestinienne n’ont aucune envie de mettre en cause l’ordre politique et social dont ils sont les bénéficiaires. Dans leur contribution à la cause palestinienne, il y a une grande ressemblance avec le comportement de la diaspora juive de New York vis-à-vis de l’État d’Israël.
Le phénomène palestinien peut cependant prendre un aspect plus délicat. Dans certains États moins solidement structurés, comme les Émirats, on assiste à une situation qui n’est pas sans importance et qui mérite d’être suivie avec attention. À l’intérieur d’entreprises et d’administrations, on voit en effet se former des hiérarchies parallèles constituées d’éléments palestiniens, qui peuvent devenir des facteurs de mise en échec de l’État local. Les Palestiniens ne sont d’ailleurs pas les seuls à opérer de cette façon. On voit se mettre en place des hiérarchies d’Égyptiens dont les objectifs sont bien évidemment totalement différents.
Il nous faut également prendre conscience du fait que des États comme l’Arabie Saoudite ne correspondent pas à notre conception juridique occidentale née du droit romain. À l’origine, ce pays était une confédération de princes et de tribus où le chef devait équilibrer les influences, les coteries, les facteurs dynastiques. Ce chef était un facteur d’équilibre.
Questions et commentaires sur l’arme du pétrole
• L’arme du pétrole a été brandie surtout contre Israël et ses alliés ou amis. Maintenant, la production de pétrole de l’Égypte (40 millions de tonnes par an) est suffisante pour mettre l’Égypte et Israël à l’abri du chantage pétrolier. Leur position a été consolidée, ce qui diminue, dans une certaine mesure, le risque provenant de cette pression.
Un autre événement important est l’approfondissement et l’élargissement du canal de Suez qui, depuis 1980, permet le passage de navires pétroliers à pleine charge de 150 000 tonnes de port en lourd. Dans deux ans peut-être verrons-nous passer des bâtiments de 250 000 tonnes de port en lourd. Cette année, le trafic annuel du canal a atteint 400 millions de tonnes de marchandises diverses et de pétrole.
• Il y a deux ans, on considérait qu’une augmentation de la production de pétrole était inéluctable pour répondre aux besoins du monde occidental. On constate au contraire une baisse importante des besoins qui est due à la crise et aux politiques énergétiques qui ont été menées un peu partout.
Comme dans ce qui a été dit précédemment sur ce sujet, il y a ainsi un phénomène de décompression des risques de chantage qui diminue la puissance de l’Opep.
• Dans la mesure où l’on a moins besoin de son fournisseur, on est moins dépendant de lui. La consommation de la France en hydrocarbures a baissé de 8 à 9 % en 1980 par rapport à 1979. C’est un résultat important. Aux États-Unis, le phénomène a été encore plus marqué. De plus, nous nous trouvons à un moment où les stocks de pétrole sont à leur niveau le plus élevé. On peut même se demander ce qui se passera quand il faudra à nouveau faire place, dans les circuits d’approvisionnement du monde, à l’Irak et à l’Iran qui, actuellement, se trouvent absents du marché en tant que fournisseurs. Il ne faut donc pas croire en effet que l’Arabie Saoudite ou les Émirats puissent diminuer sensiblement leur production. Les installations que ces pays ont mises en place, telles que les usines de dessalement de l’eau de mer, les centrales électriques, etc., exigent un niveau de vente de leur pétrole sur lequel on ne peut impunément jouer. Ces pays ne sont plus à l’âge de la civilisation du sel et des dattes et ne peuvent y retourner.
L’Opep est un cartel, un oligopole de gouvernements. Il a magnifiquement réussi l’opération qui a consisté à faire monter la rente pétrolière, en la multipliant par dix lorsque le marché s’est trouvé en expansion. Dans une situation d’économie décroissante, ce cartel sera-t-il capable d’assumer sa fonction ? C’est la question que l’on peut effectivement se poser. En tout cas, pour le moment, cet oligopole n’est même pas en mesure de coordonner les prix du brut entre ses membres. Nous assistons en effet à une distorsion du coût de ces bruts que l’Opep n’est pas capable de réduire.
Questions et commentaires sur la sécurité du Golfe et Israël
• Ces derniers temps, on a fait allusion à la suggestion provenant des États-Unis d’implanter une force de paix américaine dans le Sinaï, zone-tampon entre Israël et l’Égypte. On peut se demander si cette zone sera alors considérée comme une de ces bases permanentes dont on a dit qu’elles n’étaient pas souhaitées par les gouvernements de cette région. Une base américaine ainsi placée en territoire égyptien serait en effet susceptible d’être utilisée par la force à déploiement rapide, et donc à d’autres fins que celle qui consiste à intercaler une force de paix entre Égyptiens et Israéliens.
• Il est bien certain que le premier problème de la sécurité dans le Golfe est lié à l’affaire israélienne. Si l’on tient pour nécessaire l’organisation d’une coopération structurée entre les États du Golfe et l’Occident permettant d’assurer la sécurité pétrolière et stratégique de la région, il est certain qu’on ne peut y réussir aussi longtemps que l’Occident met en balance l’agression soviétique en Afghanistan et l’occupation des territoires palestiniens par les Israéliens. On ne peut demander, même aux Saoudiens, qui sont les meilleurs alliés des États-Unis, d’appuyer officiellement la politique et l’action stratégique des Américains, aussi longtemps qu’ils apparaîtront comme les soutiens d’une opération de conquête. On butera sur cette vérité simple tant que le problème ne sera pas résolu.
Questions et commentaires sur la défense militaire du Golfe
• Un auditeur qui est revenu récemment de la région confirme l’extraordinaire susceptibilité qui se manifeste maintenant chez tous les dirigeants, non seulement les États du Golfe mais de tous ceux du monde islamique en général (1). La dernière conférence islamique, qui s’est tenue au mois de janvier dernier, a inclu dans son communiqué final, un très long paragraphe où il est demandé à tous les pays musulmans, et spécialement à ceux du Golfe, de ne jamais faire partie d’un bloc militaire et de ne tolérer aucune base étrangère sur leur territoire.
Depuis le mois de janvier, il n’y a pas eu de semaine où, à d’autres occasions, les dirigeants du Golfe, et en particulier ceux de l’Arabie Saoudite, ne soient revenus sur le sujet. Quand, à New York, Mrs. Thatcher a fait savoir que, si les États-Unis en avaient besoin, on pouvait compter sur elle, ses déclarations ont soulevé un tollé général dans la presse saoudienne, et même en Irak, et on a évoqué les spectres bien connus du colonialisme et de l’impérialisme.
Il est donc extrêmement difficile d’organiser la défense militaire de la région. Ceci n’empêche pas, d’ailleurs, que l’alliance américaine reste la pierre fondamentale de la politique étrangère de l’Arabie Saoudite, depuis que le roi Séoud a posé comme principe que seuls les États-Unis étaient capables de protéger le pays contre la menace communiste. On sait que l’Arabie Saoudite est le seul pays de la région qui n’a aucune ambassade des pays de l’Est. La presse saoudienne ne donne pas l’impression que l’on prépare l’opinion à un changement de position.
• On est frappé, en effet, quand on revient de cette région du Golfe, de la réaction hostile à toute implantation militaire étrangère, non seulement des gouvernements mais aussi des populations. D’ailleurs, on s’inquiète également des positions prises par l’Europe et surtout par la France. À la conférence de Taef, ainsi qu’à celle d’Amman qui l’avait précédée, le point avait été soulevé.
• On a rappelé à juste titre que l’administration Carter avait envisagé de regrouper ses forces d’intervention autour de quatre grands points d’appui principaux. En raison de l’évolution des événements, le processus a pris une assez grande ampleur, mais il est apparu aux états-majors responsables de cette affaire que les facilités portuaires et aériennes qui avaient été envisagées étaient de plus en plus insuffisantes, à mesure que le temps passait, pour assurer le soutien logistique de ces forces. Il en est résulté l’idée qu’une présence permanente à terre était nécessaire. On est donc passé de la notion de « facilité » à celle, traditionnelle, de « base ». À cet égard, les plans et les décisions des Américains sont allés en sens inverse des craintes exprimées par les États de la région. Un certain nombre de partenaires, choisis par les États-Unis, n’ont cependant pas fait d’objection. D’autres ont manifesté leur désir d’arriver à un accord. Quant à ceux qui pourraient être les plus réticents, il ne semble pas que leurs gouvernements soient vraiment en mesure de refuser.
Il est bien clair que l’on assiste à un début de déploiement militaire permanent ayant pour objectif d’ensemble la couverture de la région du Golfe. Il est évident également que cette entreprise va produire un clivage supplémentaire, donc des facteurs supplémentaires de tension. Dans la perspective qui était celle de la politique française, et tant qu’il apparaîtra clairement que les États-Unis restent liés à Israël et aux grandes lignes de sa politique, aux yeux de l’ensemble des pays de la région il existera un danger extrême qu’un pays comme la France se trouve impliqué, d’une manière ou d’une autre, dans les démarches de la politique américaine. De plus, il est évident que les États-Unis s’engagent dans un engrenage qui risque d’avoir d’importantes conséquences, car il implique non seulement la mise en état de défense militaire de la région, mais aussi des liens avec les régimes et les gouvernements qui ont concédé des positions dans l’ensemble du dispositif. On doit y voir le début d’un engagement en profondeur des États-Unis dans cette région, avec des conséquences qui peuvent être considérables.
• Dans cet océan Indien, il faut bien voir qu’il existe deux catégories de pays. II y a d’abord ceux qui ont des moyens et ont tiré les conséquences de l’aventure du Chah. Celle-ci a terriblement marqué les dirigeants, surtout les Saoudiens, qui ont vu à quel point une présence américaine trop visible, trop ostensible et maladroite, pouvait compromettre les dirigeants d’un pays aux yeux de leur peuple, au point de les mettre en face d’une subversion interne et non d’une menace extérieure. On a, de plus, vu à quel point l’aide américaine était totalement inopérante, car les Américains, après avoir compromis le Chah, n’ont rien pu faire pour lui. Cette leçon a été parfaitement entendue, et c’est ainsi que l’on peut expliquer l’attitude des Saoudiens qui sont toujours très stricts dans ce domaine. Ils acceptent les AWACS, ils admettront des Pakistanais dans leur armée mais pas de troupes américaines sur leur territoire. Ceux qui acceptent ces troupes sont les pays qui n’ont pas les moyens de se défendre et qui sont bien contents de trouver l’aide américaine. Ce sont souvent les mêmes qui, en d’autres temps, ont accepté l’aide soviétique, la Somalie par exemple.
Il paraît très important de constater qu’il s’est produit une évolution chez les meilleurs alliés des États-Unis. S’ils ont des moyens de pression sur les Occidentaux, ces derniers en ont aussi, en n’achetant pas de pétrole. Il y a une solidarité de fait, et les Saoudiens ne tiennent pas à voir régresser leur niveau de vie.
On a vu l’Irak prendre ses distances vis-à-vis de l’Union Soviétique. Ce ne sera probablement pas le seul cas, et l’on verra d’autres pays prendre leurs distances vis-à-vis des deux Grands. Qu’ils le veuillent ou non, ceux-ci se sont lancés dans une sorte de duel qui va se poursuivre. Dans ce duel, les pays de la région du Golfe ne peuvent guère servir que de pions. Ils en sont de plus en plus conscients. Il y a, pour une puissance moyenne, un jeu merveilleux à jouer, et seule la France en est capable.
• On a parlé de renforcement américain dans cette région. Effectivement, les États-Unis ont acheminé des moyens considérables, tout en étant très prudents, car ils n’ont envoyé qu’un seul bâtiment de surface à la fois dans ce qui est le Golfe proprement dit. On peut d’ailleurs constater que, simultanément, la présence soviétique a en moyenne diminué, et le lieu de stationnement des forces soviétiques s’est éloigné de la zone. Ils y ont d’ailleurs d’assez faibles moyens par rapport à ceux qu’entretiennent les Occidentaux, et leur activité, telle qu’on peut la constater, fait émettre des doutes sur la valeur militaire de leur marine. Les forces soviétiques d’Afghanistan sont à trois cents nautiques du Golfe au lieu d’en être à six cents comme avant leur intervention, ce qui ne change pas fondamentalement les données du problème. La seule action militaire qu’ils pourraient mener serait un bombardement aérien, et on peut penser qu’ils n’ont aucune envie de l’effectuer. Ils n’ont pas d’autre moyen utilisable, car ils ne sont pas présents dans le Golfe, mais à Aden. Aussi est-il compréhensible qu’ils cherchent à faire convoquer des conférences internationales qui leur permettraient de participer à une garantie sur le Golfe. Il faut espérer que nous ne tomberons pas dans ce piège.
Depuis la fin de la guerre, les Soviétiques observent les manœuvres des marines occidentales, et principalement leurs méthodes de ravitaillement à la mer. Pourtant ils n’ont l’air de n’avoir adopté que récemment cette technique. Actuellement, dans la plupart des cas, on constate cependant qu’ils ravitaillent au mouillage. Leurs bâtiments sont couverts d’armes, ce qui est un moyen d’action remarquable dans une politique du temps de paix pour marquer des points par une démonstration de prestige. Un beau navire de guerre soviétique, en fond de tableau aux Seychelles, permet de dire : nous sommes là. Ils savent eux-mêmes très bien quelle serait leur véritable valeur s’il fallait aller jusqu’au bout.
• L’idée d’une consultation souple avec des groupes spéciaux et variables suivant le sujet traité pose un problème au niveau politique. Il s’agit en effet d’organiser une concertation qui laisserait de la souplesse à chacun. La France ne tient guère à paraître profondément engagée aux côtés des États-Unis, même quand les deux pays sont d’accord. Il semble cependant qu’en océan Indien, il y ait eu un partage des rôles. Les Américains sont particulièrement satisfaits de voir arriver les dragueurs de mines français qui sont les seuls bâtiments de leur espèce présents dans la zone et qui, ainsi, ont techniquement complété le dispositif. Il est peu probable, cependant, que l’on aille plus loin. D’ailleurs, pour l’instant, les États-Unis ne veulent pas entendre parler d’un sommet à sept, constitué par les pays industrialisés. On s’est en effet aperçu qu’en cas de crise, si les intérêts de ces pays coïncident, il n’y aurait pas besoin de longues conférences pour arriver à une coordination des moyens. ♦
(1) Voir Défense Nationale, mars 1981, l’article de M. Georges de Bouteiller : « Après Taef 1981 : la nation islamique ». en particulier page 101, ce qui concerne la « Proclamation de La Mecque »