Menaces sur les puits du Golfe
Le sujet que nous avions proposé à la réflexion de nos invités à notre réunion-débat du 19 mars était bien au rendez-vous de l’actualité, comme nous l’avions souhaité lorsque nous l’avions choisi six mois auparavant. Lire la suite
Comme nous en avons pris l’habitude pour la reconstitution des réunions-débats organisées par le Comité d’études de défense nationale, nous faisons suivre les exposés des orateurs par une présentation des échanges qui ont eu lieu ensuite entre les participants, échanges qui ont été nombreux et variés, sans que bien souvent on puisse distinguer entre les questions posées par les auditeurs, leurs commentaires, les compléments d’information ou les réponses apportées par tel ou tel orateur. Comme d’habitude également, les propos qui ont été tenus sont respectés aussi fidèlement que possible et n’engagent que ceux qui les ont proférés, même quand il se dégage une certaine unanimité dans les opinions émises sur certains points particulièrement intéressants. Lire la suite
Comme nos lecteurs l’auront constaté dans les pages qui précèdent, les exposés des personnalités qui avaient bien voulu animer notre débat, et les interventions de nos invités venus très nombreux y participer, ont largement couvert le sujet que nous leur avions proposé. Mais, ainsi qu’il arrive toujours dans ces réunions où le temps est limité, il reste quelques questions en suspens, que nous aurions souhaité approfondir. Ce sont elles que nous allons tenter d’évoquer en guise de conclusions. Lire la suite
Repères - Opinions - Débats
Cet article vient à point compléter notre information sur la défense du golfe Persique. On est un peu surpris non pas tellement par les difficultés politiques de l'entreprise mais par celles qui sont inhérentes, aux États-Unis, pour la constitution d'une force interarmées. On étudiera également avec profit, dans la chronique « Revue des Revues », l'analyse d'un article de la Revue Internationale de Défense, sur le Marine Corps, cette institution américaine si particulière, qui en fait une sorte de quatrième armée, très liée à l'US Navy, mais ayant en fait une très large indépendance.
La Fondation du Futur, présidée par M. Jacques Baumel, a organisé le 8 janvier 1981, à l'Assemblée nationale, un colloque sur « Les enjeux d'un monde multipolaire ». Cette communication traite du déplacement du centre de gravité du monde vers les espaces maritimes extra-européens. L'auteur évoque particulièrement la situation actuelle dans l'pcéan Indien et dans la région du Golfe après les événements d'Afghanistan. Il propose, en conclusion, la création de nouveaux pôles de puissance dans cette région, dont une Agence européenne de protection de l'énergie qui regrouperait les moyens navals et aériens des pays membres de la CEE.
Ce texte découle d'une communication faite en septembre dernier lors d'un colloque organisé par le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) et rassemblant des universitaires intéressés par les problèmes de défense. Lire les premières lignes
Après l'échec de SALT II, et au moment où la nouvelle Administration américaine redéfinit les objectifs et les limites des négociations stratégiques avec l'Union Soviétique, les membres de l'Otan réaffirment leur intérêt pour des discussions concernant les forces nucléaires du théâtre européen. Cet article aborde quelques-unes des questions essentielles que soulèveront ces conversations du point du vue occidental. Lire la suite
Les mérites de Fort-Saganne ne sont plus à vanter. Attesté par les tirages et les cotes de libraires, le succès populaire se renforce du triomphe officiel, l’Académie ayant couronné Louis Gardel. Il ne s’agit donc pas, ici, de faire découvrir l’ouvrage, mais d’y porter le regard du militaire et du « Saharien ». Entreprise téméraire, qui pourrait nous entraîner à manquer du respect que tout Français doit à ses Immortels. Mais si l’on s’y risque, c’est que Fort-Saganne a mis en émoi le petit monde des anciens du Sahara, et qu’ils ne sont pas sans arguments. On ne veut pas, cependant, défendre les Sahariens — ayant vécu ce qu’ils ont vécu, ils n’ont nul besoin d’être défendus — mais seulement éviter au lecteur, pris par les séductions du récit, de mourir idiot (de cette petite mort qui, à la fin d’un bon livre, marque la lecture de la dernière ligne). Lire la suite
Chroniques
L’attentat dont a été victime Jean-Paul II, l’aggravation de la situation en Irlande, le nouveau drame libanais, les menaces qui s’accumulent sur la démocratie espagnole, les controverses sur les euromissiles, les tensions monétaires, etc. situent les problèmes internationaux sur plusieurs plans. Il est évident que l’attentat contre Jean-Paul II aurait été impensable si le terrorisme, individuel ou organisé, n’était pas devenu une forme normale de la violence : à Rome, le geste s’apparentait plus à l’assassinat de Sadi Carnot qu’à celui de Paul Doumer, puisque Caserio (boulanger anarchiste italien assassin de Sadi Carnot) a justifié son acte par un mobile politique, ce que n’a pu faire Gorgulov (prétendu médecin russe, assassin de Paul Doumer). Lire les premières lignes
• La revue Commentaires, dans son numéro de printemps 1981, donne un article de M. Richard Lowenthal intitulé « L’équilibre ébranlé. Risques de guerre, chances de paix ». Cet article fait partie d’un ensemble traitant des relations Est-Ouest, dans une optique de débat entre Occidentaux. La thèse, que l’auteur annonce d’emblée, est que la faiblesse de l’Occident n’a pas pour seule cause les illusions sur la détente, et que la préservation d’un certain équilibre des forces va de pair avec des négociations visant à contrôler les conflits. Lire les premières lignes
En mai 1981, la préparation de l’élection présidentielle n’a pas donné lieu à un débat approfondi sur la défense : on peut y voir un effet du consensus qui s’est établi dans tout le pays sur les lignes essentielles de notre doctrine militaire. Des divergences apparaissent en ce qui concerne le choix des armes futures ou la réorganisation de l’institution, mais de tels sujets se prêtent mal à la controverse publique. Du coup, la presse n’a guère fourni à ses lecteurs d’abondantes analyses en matière de défense nationale. Lire les premières lignes
Intimement liées à l’histoire politique de l’Espagne, sérieusement perturbées par la disparition du général Franco (mort le 20 novembre 1975), les forces armées espagnoles ont, depuis ces dernières années, subi de profonds changements. Lire les premières lignes
Un article récent de Jacques Isnard dans Le Monde le 20 mai 1981 a fait état d’une certaine vie au ralenti du ministère de la Défense, naviguant sans véritable impulsion « comme un navire continue par inertie sur son élan parce que le gouvernail ne fonctionne que par intermittence ». L’image employée par M. Isnard est peut-être discutable d’un strict point de vue de technique maritime, mais on serait assez tenté de penser qu’elle ne peut manquer de s’appliquer à la marche d’un département ministériel où viennent de se succéder à une cadence très rapide les titulaires des principaux postes de responsabilité. Lire la suite
La Section technique de l’Armée de terre (STAT), placée sous les ordres d’un officier général et implantée à Satory, dans la banlieue parisienne, a pour mission de conseiller le commandement pour tout ce qui concerne les matériels. Elle exerce son action à tous les stades de la réalisation d’un matériel, et plus particulièrement au niveau de l’évaluation. Lire la suite
Le réveil de l’Islam et la guerre du pétrole sont les deux événements du siècle qui rappellent l’influence exercée, il y a 2 000 ans, par la Méditerranée et le Proche-Orient sur le cours de l’histoire. L’attention du monde est à nouveau focalisée sur cette zone, mais la peinture stratégique a changé : l’ensemble du Proche et du Moyen-Orient est cerné par la mer et si, jusqu’alors, une seule façade, la Méditerranée, retenait l’attention, l’autre façade, l’océan Indien, est devenue le haut lieu de l’activité maritime de nombreuses nations. Lire les premières lignes
Le 9 avril 1981, le C-160 Transall n° 201 de la nouvelle génération décollait pour la première fois de Toulouse, aux mains d’un équipage d’essai de la Société nationale des industries aérospatiales (SNIAS). Ce vol était l’aboutissement de la décision prise par le ministre de la Défense, fin 1977, de doter l’Armée de l’air de 25 appareils supplémentaires de ce type. Ces avions commenceront, dans quelques mois, à équiper nos forces. Lire la suite
Le 29 avril 1981 se sont déroulées en République sud-africaine des élections anticipées à l’assemblée législative et aux conseils provinciaux. À cette occasion, les différents partis en lice ont présenté leurs programmes. Ceux-ci, comme d’habitude, ne comportaient aucune perspective vraiment concrète pour définir le statut de la majorité noire qui ne participait pas au scrutin. Le parti national, divisé en fraction « éclairée » et fraction « crispée », bien qu’il détienne le gouvernement, n’a pas expliqué la politique réformiste que M. Botha, le Premier ministre, serait appelé à appliquer en cas de victoire. L’opinion ignore même laquelle de ces tendances a dominé, au sein du parti, lors de la désignation des candidatures, puisque ces désignations, comme toutes les délibérations du parti national, se sont faites à huis clos. Il est donc impossible de savoir aujourd’hui si sa représentation au nouveau parlement est « éclairée » comme le souhaitait probablement M. Botha, ou « crispée ». L’opposition la plus représentative, celle du parti progressiste (Progressive Federal Party, PFP), qui recrute principalement en milieu britisher, chez les cadres ou dans le monde des affaires, rejette la politique actuelle dont l’objectif est de fragmenter la population noire pour maintenir la domination blanche : il propose la création d’une seule Nation sud-africaine. Cette Nation comprendrait quatre groupes égaux en droits et serait dotée d’un pouvoir central fédéral dont le fonctionnement, défini par une constitution rigide, garantirait les intérêts de chaque groupe et comporterait une charte détaillée des droits de l’homme. La seule chance dont dispose le PFP pour imposer ce programme ne passe pas par l’approbation des électeurs, mais par le ralliement à ses thèses, sur le plan parlementaire, des députés du parti national les plus inquiets du risque que fait courir à la communauté blanche l’immobilisme d’un gouvernement paralysé par la crainte de déplaire à la fraction « crispée » du parti. Il existe un précédent dans l’histoire sud-africaine. Lire les premières lignes
* La stratégie de dissuasion nucléaire nationale est la seule qui puisse être actuellement de nature à éloigner les dangers du conflit. Il convient de poursuivre la modernisation de nos forces stratégiques et tactiques. Celle-ci doit être conduite, dans l’état actuel des techniques, prioritairement autour de la composante océanique. Lire la suite
Bibliographie
Profondément émouvant, mais surtout extrêmement précieux, est le témoignage que Jean Mialet nous donne de ses vingt mois de déportation, trente-six ans après en être revenu, encore vivant contre toute attente. Dans l’atroce hiérarchie des horreurs subies par les déportés, un rang spécial revient au lieu où il a souffert – le tunnel de Dora destiné à la fabrication des V1 et V2 – et à l’époque de son martyr, celle des numéros « 20 000 » dont les survivants ont connu l’épreuve de deux hivers cruels. Souffrances et brutalités, résignation mais refus d’accepter la déchéance, désespoir surmonté et espérance indestructible, volonté de tenir et d’aider les autres, telle est l’atmosphère tragique qu’il restitue grâce à des « mémoires » écrits en 1945, à l’hôpital, en sortant du drame, et utilisés par lui seulement aujourd’hui. Lire la suite
Combien étranges et contrastés apparaissent les rapports entre Tito et Djilas, l’un de ses plus fidèles compagnons du temps de la résistance et devenu depuis 1954 le contestataire proscrit. Dans un livre très personnel qui suit de près son témoignage sur la période de la guerre (cf. Milovan Djilas, Une guerre dans la guerre – La révolution de Tito 1941-1945 ; Laffont, 1980). Djilas nous livre un portrait excessivement dur et somme toute bien injuste du maître et créateur de la Yougoslavie contemporaine. Lire la suite
Ce livre de l’encyclopédie visuelle Elsevier est l’adaptation française d’un ouvrage édité en 1976 par Chelsea House Publishers, New York, sous le titre : Propaganda: the art of persuasion in World War II. Le colonel Rémy lui a donné une préface où il insiste sur l’existence d’une nouvelle forme de guerre, qui est permanente, et où, dit-il, l’Occident apparaît comme perdant parce que son vocabulaire est constamment déformé. Lire la suite
Pierre Traimond s’est livré à une étude générale du système monétaire soviétique en faisant appel aux données les plus récentes de la théorie de l’information. C’est en effet qu’en URSS la monnaie est un instrument de planification intégrale d’information – décision que la monnaie électronique et l’automatisation doivent perfectionner pour contribuer à améliorer la connaissance des choix et des besoins individuels et collectifs. ♦
Ce livre, abondamment illustré fait partie d’une série qui contient déjà, entre autres, la puissance militaire soviétique, la puissance militaire des États-Unis, la machine de guerre japonaise. Lire la suite
Dans son discours de Bayeux du 16 juin 1946, le général de Gaulle disait : « C’est du chef de l’État, placé au-dessus des partis… que doit procéder le pouvoir exécutif. Au chef de l’État… la mission de nommer les ministres. À lui l’attribution de servir d’arbitre, au-dessus des contingences politiques, dans les moments de grave confusion, en invitant le pays à faire connaître par des élections sa décision souveraine ». Il condamnait ainsi par avance le régime des partis qui s’instaura sous la IVe République. Revenu au pouvoir et constitutionnellement investi le 1er juin 1958, il est chargé de préparer un projet de constitution, adopté par référendum le 28 septembre suivant. La Ve République était née. Sa constitution est dans le droit fil du discours de Bayeux. Lire la suite
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