Faits et dires
* La France tiendra à chacun le même langage. Un langage ferme quant à sa souveraineté, sa sécurité, ses intérêts, le respect de ses alliances.
Le président François Mitterrand,
devant le corps diplomatique,
le 10 juin 1981
* Il n’est pas convenable que puissent exister, dans les armées françaises, des comités de soldats, tels qu’on nous les a décrits ou tels qu’ils ont existé dans le passé. S’il devait s’en trouver ici ou là, je m’emploierais à faire en sorte de les dissoudre.
M. Charles Hernu,
sur Antenne 2, le 2 juin 1981
* Ma position sur les relations Est-Ouest est simple : la défense de la paix nécessite un rapport de forces équilibrées au niveau mondial et une situation suffisamment équilibrée en Europe. Je serai donc toujours favorable à ce qui sera nécessaire pour maintenir un tel rapport de forces.
Le président François Mitterrand,
au New York Times, le 4 juin 1981
* Les États-Unis sont déterminés à s’opposer à l’interventionnisme brutal et illégal des Soviétiques, où qu’il survienne. Les États-Unis renforceront leurs propres capacités militaires dans le Pacifique et en Asie.
Le général Haig,
à Manille, le 20 juin 1981
* La France est et restera fidèle à ses alliés et à ses alliances, et cela ne l’amènera jamais à trahir son code moral et à se taire face à des violations des droits de l’homme, que ce soit à l’Est ou à l’Ouest.
M. Pierre Mauroy,
au magazine The New Republic,
le 11 juin 1981
* Deux stations chargées de surveiller les essais de missiles soviétiques ont été installées par les États-Unis dans le nord-ouest de la Chine. Cependant ces stations sont moins efficaces que celles que la CIA avait installées dans le nord de l’Iran.
The Associated Press,
le 19 juin 1981
* Le gouvernement auquel j’appartiens sait que la dissuasion c’est la non-guerre. Chacun sait qu’il nous faudra développer des efforts pour notre sécurité et pour le désarmement. Mais ce dont il s’agit, c’est d’abord du désarmement de ceux qui possèdent le plus d’armes.
M. Charles Hernu,
à Satory, le 16 juin 1981
* Le secrétaire américain à la Défense, M. Caspar Weinberger, a donné des instructions pour que la force d’intervention rapide (RDF) soit dotée d’un commandement unifié indépendant d’ici dix-huit mois. Par souci d’efficacité, le Pentagone voudrait installer le futur commandement et certaines unités de cette RDF en Asie du Sud-Ouest.
AFP,
le 5 juin 1981
* Les industries américaines d’armement pourraient avoir du mal à fournir le nouveau matériel prévu par le vaste programme de réarmement du président Reagan. Sa réalisation risque d’être rendue passablement difficile à cause de la relance de la production civile et en raison d’une absence de main-d’œuvre appropriée et, éventuellement, faute de certains approvisionnements en matières premières.
AFP,
le 4 juin 1981
* Les dépenses militaires dans le monde ont atteint un chiffre record en 1980 : 550 milliards de dollars. À noter dans ce processus, la progression de la militarisation du Tiers-Monde dont la part, dans les dépenses mondiales, a presque doublé depuis 1971, passant de 9 à 16 %.
Rapport du SIPRI,
Stockholm
* Le budget américain de la défense a diminué de 25 % en termes réels entre 1968 et 1981, tandis que celui de l’Union soviétique (URSS) n’a cessé de croître à un taux annuel de cinq à huit pour-cent depuis les années 1960. Les Soviétiques ont dépensé pendant cette période deux fois plus que les Américains sur les armes classiques et trois fois plus sur les armes nucléaires stratégiques.
Le délégué américain à la conférence de Madrid (CSCE),
le 12 juin 1981
* Le gouvernement britannique va profondément modifier ses forces armées avant la fin de la décennie. Il s’agira de moderniser la force nucléaire et de remplacer les quatre sous-marins armés de fusées Polaris par de nouveaux bâtiments équipés de Trident.
M. John Nott, ministre de la Défense,
devant le Parlement,
le 26 juin 1981
* Nous avons tous un grand intérêt, en Europe de l’Est comme en Europe de l’Ouest, à ce que les deux superpuissances soient amenées à de sérieuses négociations sur le désarmement, même si elles se méfient l’une de l’autre.
Le chancelier Helmut Schmidt,
à la télévision, le 18 juin 1981