Défense dans le monde - Le conflit namibien - Le front national démocratique yéménite
L’indépendance de la Namibie, conformément aux termes de la résolution 435 de l’ONU adoptée par le Conseil de sécurité le 29 septembre 1978 ? demeure une des revendications majeures de la communauté interafricaine, pratiquement unanime dans sa condamnation de l’Afrique du Sud. Celle-ci, en effet, administre la Namibie (protectorat allemand de 1884 à 1915 ; situé dans le Sud-Ouest africain) depuis 1920, sur mandat de la SDN (Société des Nations). Or, lors de la dissolution de cette assemblée (le 18 avril 1946), aucun accord ne fut passé pour la transformation du mandat en tutelle de l’ONU. En 1966, l’Assemblée générale de l’ONU déclare révoquer le mandat de l’Afrique du Sud sur la Namibie (appellation officiellement adoptée par l’ONU le 12 juin 1968) ; cette abrogation est confirmée en 1969 par le Conseil de sécurité. Enfin, en 1971, la Cour internationale de La Haye déclare illégale la présence sud-africaine en Namibie.
L’Afrique du Sud ignorant résolument les décisions des instances internationales, la SWAPO (South West African People’s Organization), représentant essentiellement l’ethnie Ovambo (45 % de la population), débute ses actions de guérilla en territoire namibien à partir de l’année 1973. Le 12 décembre de cette même année, l’Assemblée générale de l’ONU reconnaît cette organisation comme seul représentant authentique du peuple namibien.
À l’heure actuelle, l’affaire namibienne se joue à la fois sur le plan diplomatique et sur le plan militaire. Sur le plan diplomatique, il apparaît que l’Afrique du Sud tente de gagner du temps. Fort de sa suprématie militaire, Pretoria a refusé de signer l’accord de cessez-le-feu prévu par l’ONU lors de la conférence de Genève de janvier 1981. La République sud-africaine (RSA) refuse également de mettre en application, telle quelle, la résolution 435 de l’ONU, en contestant l’impartialité de l’organisation internationale qui voit en la SWAPO le seul représentant du peuple de Namibie, et ne reconnaît pas les partis « internes » namibiens (le plus important est l’Alliance Démocratique de la Turnhalle (DTA) qui possède la majorité à l’assemblée, élue en décembre 1978). Son chef, M. Mudge préside le gouvernement de Windhoek). Elle demande que ces partis soient partie prenante de la négociation sur l’indépendance. Le processus diplomatique du règlement du problème namibien achoppe également sur l’octroi de garanties constitutionnelles à la minorité blanche (représentant environ 11 % d’une population de 1 million d’habitants). La dernière initiative notable pour accélérer le processus d’indépendance de la Namibie vient du groupe de contact comprenant les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, la France et la République Fédérale d’Allemagne (RFA), qui a achevé en novembre 1981 une tournée des principaux pays africains concernés par le problème namibien. La délégation des « Cinq » s’est rendue successivement à Lagos, Luanda, Le Cap, Windhoek, Gaborone, Salisbury, Maputo, Lusaka, Dar-Es-Salam et Nairobi, cette dernière ville en tant que siège actuel de l’OUA (Organisation de l’unité africaine). Lors de cette tournée, les représentants du groupe de contact ont reconnu pour la première fois tous les partis namibiens comme interlocuteurs. Le plan du règlement qui a été présenté à cette occasion prévoit :
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