Revue des revues
• La revue Stratégique, organe d’expression de la Fondation pour les études de défense nationale, dans son numéro du premier trimestre 1982, publie un article du colonel Genty sur « les possibilités d’emploi militaire de l’Espace ».
Le colonel Genty rappelle d’abord que les satellites obéissent à des lois physiques bien précises (gravitation, lois de Kepler) et parcourent une ellipse dont un foyer est situé au centre de la terre, cette ellipse pouvant se réduire à un cercle. Le plan dans lequel est située cette ellipse ou ce cercle est fixe dans l’espace, rigidité majeure trop souvent oubliée. Le domaine spatial commence à la frontière de l’aéronautique et de l’astronautique, à cent kilomètres d’altitude.
Les satellites militaires sont d’abord des satellites passifs, c’est-à-dire sans armes. Les satellites de communications sont surtout des satellites géostationnaires situés dans le plan de l’équateur terrestre et tournant à la même vitesse que la terre, à 35 794 kilomètres d’altitude. Chacun éclaire radio électriquement une calotte sphérique de la Terre, et trois satellites géostationnaires à 120° les uns des autres couvrent toute la terre. D’autres cas particuliers sont intéressants, par exemple ceux dont le plan d’orbite garde une direction fixe par rapport au soleil, dont certains passent à midi local à chaque franchissement de l’équateur et sont utilisés en météorologie, en géodésie et en navigation (satellites héliosynchrones). D’autres font, en vingt-quatre heures, un nombre entier de révolutions et repassent donc tous les jours à la même heure au même endroit (satellites horaires). La France rentrera en 1985 dans le club des satellites héliosynchrones avec Samro (Satellite militaire de reconnaissance optique).
Il reste 88 % de l'article à lire