Défense en France - Situation et perspectives de l'Aviation légère de l'Armée de terre
Les forces terrestres ont mis longtemps avant de pouvoir décoller de la glèbe où se traînait leur combat. Elles n’y pensaient même pas d’ailleurs puisque la troisième dimension ne leur appartenait plus du jour où l’aviation devint indépendante, en 1934. Si elles l’empruntaient parfois, c’était de façon très épisodique et selon le bon vouloir de l’armée de l’air. Tout au plus l’armée de terre songea-t-elle, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, à se doter d’avions légers qui permettraient à ses observateurs de repérer les objectifs et de régler les tirs d’artillerie. Ce rêve, elle va le réaliser en 1944 grâce aux fameux pipers américains, L-18 puis L-19 avec lesquels elle formera, en 1952, les groupes aériens d’observation d’artillerie (GAOA). Ceux-ci donneront naissance, en 1954, à l’aviation légère de l’Armée de terre.
Jusque-là cependant, rien que de très modeste, puisque le feu et la mobilité aérienne restaient l’apanage de l’Armée de l’air. Avec l’introduction dans l’Alat de l’hélicoptère, sur lequel seront montés d’abord une mitrailleuse ou un canon de petit calibre, puis bientôt des missiles filoguidés, l’Armée de terre va pouvoir disposer en propre d’une force lui conférant une capacité de frappe antichars et une mobilité qui vont imprimer à sa manœuvre une dimension et un rythme nouveaux.
L’Alat a fait son expérience technique et tactique en trois temps.
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