Faits et dires
* Les États-Unis et l’Union soviétique ont annoncé la reprise, le 29 juin à Genève, des conversations officielles sur la limitation et la réduction des armements stratégiques. L’annonce de cette initiative a été précédée de multiples déclarations dont les principales sont retenues ici.
* Je propose à nos interlocuteurs soviétiques un plan pratique de réductions progressives des armements stratégiques. À la fin de la première phase, j’espère que les ogives des fusées balistiques seront réduites à des plafonds égaux, au moins un tiers au-dessous des niveaux actuels.
Ronald Reagan,
le 9 mai 1982 dans l’Illinois
* SALT II (Traité de limitation des armes stratégiques) était un mauvais chemin à suivre car il permettait aux Soviétiques de doubler leur capacité nucléaire actuelle et aux États-Unis d’augmenter la leur. On ne faisait que légitimer la course aux armements.
Ronald Reagan,
le 13 mai 1982 à la Maison-Blanche
* Je suis opposé à toute renonciation par les États-Unis d’être les premiers à utiliser l’arme nucléaire. Les armes nucléaires stratégiques sont, malheureusement, la seule dissuasion équilibrée que nous possédions contre le renforcement massif des armes conventionnelles de l’Union soviétique sur le front de l’Otan.
Ronald Reagan,
le 13 mai 1982 à la Maison-Blanche
* Le principal problème, aujourd’hui, est de réduire les stocks d’armes nucléaires qui menacent psychologiquement et physiquement tous les habitants de la terre.
Ronald Reagan,
le 24 mai 1982
* Une contribution notable à la détente et à la sécurité mondiale serait la reprise, au plus vite, des pourparlers soviéto-américains sur la limitation et la réduction des armements stratégiques. L’Union soviétique est disposée à tenir un sommet soviéto-américain qui serait très important à cet égard.
Moscou, communiqué publié le 16 mai 1982,
à l’issue de la visite du chef de la diplomatie cambodgienne
* Nous avons toujours été favorables à une réduction substantielle des armements stratégiques, mais nous constatons que la position américaine a un caractère absolument unilatéral puisqu’elle tend à exclure des négociations les types d’armements que les Américains développent de la façon la plus intense… Nous sommes prêts à nous entendre pour que les armements stratégiques de l’URSS et des États-Unis soient gelés immédiatement dès que les négociations auraient commencé, à la fois sur le plan quantitatif et sur celui de leur modernisation.
Léonid Brejnev, le 18 mai 1982
devant les jeunesses communistes à Moscou
* Tout en donnant la priorité au désarmement nucléaire, nous n’en sommes pas moins prêts à négocier et à nous entendre sur la limitation et la réduction de tous les types et systèmes d’armes sur la base d’une sécurité égale des deux parties.
Léonid Brejnev, le 26 mai 1982
en recevant le président d’Autriche
* Nous n’avons pas besoin de la course aux armements et nous sommes prêts à nous entendre sur la réduction la plus radicale de tous les types d’armement.
Léonid Brejnev,
à Moscou, le 2 juin 1982
* Les Soviétiques ne coopéreront avec nous que s’ils ont quelque chose à gagner, et ceux qui critiquent une politique qui renforce notre force de dissuasion nous poussent vers une position dangereuse.
Kaspar Weinberger,
le 3 juin 1982
* La commission internationale pour le désarmement, présidée par M. Olof Palme, a recommandé le 1er juin l’élimination des armes nucléaires et chimiques dans une zone de 150 km séparant les forces du Pacte de Varsovie de celles de l’Otan. Le gouvernement américain a aussitôt rejeté ce plan en réaffirmant que « le contrôle des armements doit être concentré sur la limitation des capacités et pas simplement sur la définition de zones de déploiement ».
* Un pays comme la France ne peut se résoudre au désarmement que si les plus puissants marquent une volonté décisive de mettre fin à leur tension et de réduire leurs moyens de destruction.
Président Mitterrand,
le 25 mai 1982, à Dakar
* Les Soviétiques nous menacent d’un point de vue militaire et non dans les domaines culturel, politique ou économique. Nous ne devrions pas lier ou associer des objectifs non militaires à la question du désarmement.
Pierre-Elliott Trudeau,
le 17 mai 1982, aux États-Unis
* L’Espagne est devenue, le dimanche 30 mai, le 16e membre de l’Alliance atlantique. Aujourd’hui l’Afrique du Sud est le 10e fabricant d’armes du monde, et c’est pourquoi, en plus de sa situation géographique et des facilités d’escale qu’elle offre, elle devrait être intégrée à un système coordonné de défense des océans Indien et sud-Atlantique.
La radio de Johannesbourg,
le 26 mai 1982
* L’horreur de la guerre moderne, qu’elle soit nucléaire ou non, la rend inacceptable comme moyen de règlement des différends entre nations.
Pape Jean-Paul II à Coventry,
le 30 mai 1982