Défense dans le monde - Les forces armées et la normalisation en Pologne
Le 31 décembre 1982, le général Jaruzelski a suspendu l’état de siège et libéré un grand nombre de personnes interpellées ou internées depuis un an. Parmi ceux qui sont restés privés de liberté figurent notamment sept des dirigeants du Comité d’autodéfense sociale (KOR).
Ces décisions traduisent sans doute la certitude du gouvernement d’être en mesure de maîtriser toute manifestation d’hostilité susceptible d’éclater dans le pays, mais également la reconnaissance du danger potentiel que continue de représenter l’opposition liée étroitement à la direction de Solidarité (Solidarnosc). Elles visent probablement aussi à essayer de désamorcer les principales critiques du monde occidental à l’égard des dirigeants de Varsovie. Mais elles ne peuvent en fait masquer une situation intérieure caractérisée par l’absence d’adhésion populaire, qui oblige le gouvernement polonais à prolonger son recours aux unités de la milice pour assurer un ordre public souvent menacé, et aux forces armées pour tenter de reconquérir les esprits.
Si les formations de l’Armée polonaise ne participent plus guère aux missions de contrôle dans les grands centres urbains ou sur les principaux axes routiers, les forces de la Milice et la ZOMO (réserves motorisées de la Milice) restent pour leurs parts omniprésentes. Les contrôles de police s’exercent toujours avec rigueur sur l’ensemble du pays.
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