Au moment où la Fondation pour les études de défense nationale (FEDN) publie le dernier ouvrage de Léo Hamon, Le sanctuaire désenclavé ? (cahier n° 23, 1982, 455 pages), il nous a paru d'un très grand intérêt que l'auteur présente lui-même ce livre aux lecteurs en répondant aux questions de l'amiral Duval. Lire les premières lignes
Y a-t-il une « doctrine » Rogers ? C’est la question à laquelle va répondre l'auteur en analysant les nombreuses déclarations faites par l’actuel commandant suprême en Europe (SACEUR). Ce que l’on sait, c’est la conception que le général Rogers a de la « flexible response » qui, pour lui, repose sur l’incertitude qui règne dans l’esprit de l’agresseur potentiel sur la riposte à son agression : défense directe pour repousser une attaque ou placer le fardeau de l’escalade sur l’ennemi, escalade délibérée de l’Otan, riposte nucléaire générale. Ce que l’on sait également, c’est que le général Rogers propose aux pays de l’Otan d’augmenter de 4 % par an, en termes réels, pendant six ans, leurs budgets de défense, le but étant d’augmenter leurs forces conventionnelles afin d’élever le seuil d’emploi des armes nucléaires d’où le terme de « no early use ». Cette augmentation va d’ailleurs de pair avec un nouveau concept d’emploi des forces américaines appelé « airland battle » dont nous rendrons compte dans un article ultérieur. Lire les premières lignes
Nous donnons ici une version réduire à l'usage de nos lecteurs, de la communication faite en septembre 1982, à un colloque organisé par le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN). Dans cette communication, l'auteur expose les difficultés dans lesquelles se trouve maintenant la France dans un monde dangereux où elle doit, comme les autres pays, assurer simultanément sa sécurité et son développement.
L’un des aspects hélas les moins étonnants des réactions occidentales à l’annonce de la mort de Brejnev et de son remplacement par Andropov a été la nuée de propos élogieux et d’espoirs affichés qui ont accompagné la nomination du nouveau Secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS). C’était un grand connaisseur de l’Occident, un homme ouvert, peut-être un « despote éclairé ». Bref, une nouvelle fois l’incantation est venue remplacer un examen froid des réalités et tenter de masquer nos propres faiblesses. À y regarder de près en effet, nous n’avons ni à craindre ni à nous réjouir excessivement. Lire les premières lignes
A-t-on jamais réfléchi avec un sérieux suffisant au fait que, dans la communauté internationale des Nations, il y a des pays qui sont ou se sentent « exclus » ? Les raisons de cette situation peuvent être extrêmement diverses et parfaitement légitimes, mais les conséquences peuvent en être fort graves. L'auteur cherche à voir quels sont actuellement ces pays, et à déterminer quels sont les dangers, surtout si ces « exclus » deviennent des « acculés », c'est-à-dire des gens qui sont, ou se croient, le dos au mur. Il relie ce problème à celui de la détention de l'arme nucléaire qui est la grande tentation de ces acculés. Mais alors ne peut-on diminuer la prolifération des armes nucléaires, en évitant de placer des communautés nationales dans des situations qu'elles estimeraient désespérées ?
Dans un article de Jacques Fontanel (novembre 1982), nous avions traité du problème de la comparaison des dépenses militaires entre les différentes nations du monde. La principale difficulté, dans ce domaine, réside dans la manière dont les pays de l'Est cachent leur budget militaire réel. Ici, l'auteur, reprenant le fonds d'un exposé fait lors d'un colloque organisé par le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), expose les incertitudes que l'on rencontre pour évaluer les dépenses militaires soviétiques. Il s'interroge ensuite sur ce que peut réserver l'avenir avant d'évoquer les implications de ces perspectives sur les politiques occidentales à l'égard de l'Union soviétique.
Cet article fait suite à celui écrit dans le numéro de janvier et traitant des organisations paramilitaires en Union soviétique. Il s'agit ici de ce que font les pays satellites pour imiter le grand frère, voire adapter leurs solutions aux problèmes qui leur sont propres. Lire les premières lignes
Après de longues années d'ignorance réciproque, l'Inde et la France se sont engagées dans un dialogue auquel, de part et d'autre, on attache un vif intérêt. Un an après la visite officielle d'Indira Gandhi à Paris, deux ans après celle de Valéry Giscard d'Estaing à New Delhi, c'est François Mitterrand qui s'efforce d'élargir le champ de la coopération, encore trop modeste sur bien des plans, entre les deux pays. Lire la suite
Les satellites artificiels qui orbitent autour de la Terre obéissent à des lois qui sont le plus souvent mal connues, la terminologie qui leur est propre est fréquemment mal utilisée. Aussi avons-nous cru utile, avec la permission de M.-J. Gruau, inspecteur général du Centre national d'études spatiales, d'adapter à l'usage de nos lecteurs un article paru dans la revue Espace - Informations (éditée par le Cnes), complété à l'aide d'autres sources, en particulier deux ouvrages du Stockholm International Peace Research Institute, SIPRI (en particulier Outer Space: a New Dimension of the Arms Race de Bhupendra Jasani) .
Chroniques
L’année 1982 s’est terminée dans l’inquiétude. Le 10 décembre 1982 à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Alliance atlantique ont estimé que 1983 sera « une année difficile ». Les tensions ne s’apaisent pas, et les difficultés économiques provoquent des tentations protectionnistes qui ne favorisent pas les relations entre les pays non communistes. Le remplacement de M. Leonid Brejnev par M. Youri Andropov a ouvert une période d’incertitude car, en dépit de la puissance du système, la politique soviétique reste influencée, au moins dans ses formes, par la personnalité de ceux qui la mènent. Lire les premières lignes
• Nous aurions dû saluer plus tôt la renaissance de la revue Études Polémologiques avec son numéro d’octobre 1982. L’Institut français de polémologie vient en effet de reprendre activité sous la direction de Jean Paucot, en étant rattaché à la Fondation pour les études de défense nationale. Lire les premières lignes
La fin de l’année 1982 a donné l’occasion aux ministres de l’Alliance atlantique de manifester à Bruxelles leur cohésion alors que dans les jours suivants, Ronald Reagan se heurtait au Congrès américain à propos des crédits attendus pour la mise en chantier des missiles MX (Missile eXperimental). C’est dans ce contexte, qu’à propos du 60e anniversaire de la création de l’Union soviétique, à Moscou, le numéro un Youri Andropov émettait une série de propositions destinées, à ses yeux, à rétablir un équilibre militaire aussi bien en Europe qu’entre les deux Grands (cf. Faits et dires). Une initiative qui a aussitôt occulté tous les autres sujets. Lire les premières lignes
Le 31 décembre 1982, le général Jaruzelski a suspendu l’état de siège et libéré un grand nombre de personnes interpellées ou internées depuis un an. Parmi ceux qui sont restés privés de liberté figurent notamment sept des dirigeants du Comité d’autodéfense sociale (KOR). Lire la suite
Après le problème du coût des effectifs auquel était consacrée notre précédente chronique, examinons aujourd’hui celui des équipements possibles pour le futur modèle d’armée qui servira de base à la Loi de programmation militaire 1984-1988. Compte tenu des coûts importants des matériels modernes et de la dérive spécifique de leurs prix (on l’estime en général à 3 % plus élevée que celle des autres secteurs industriels) le gouvernement devra nécessairement faire des choix. Il ne pourra le faire qu’en se référant à des critères politiques, au sens le plus élevé du terme, qui sont de sa seule responsabilité. Nous ne visons ici qu’à évaluer les ordres de grandeur des implications financières de ces choix. Lire les premières lignes
Budget de transition entre deux lois de programmation, celle ayant concerné les années 1977 à 1982 et celle devant couvrir la période 1984-1988, le budget de la Défense pour 1983 s’inscrit dans le cadre général de la rigueur budgétaire décidée par le gouvernement. Lire la suite
Comme pour l’ensemble des armées, le budget de la Marine est un budget de « rigueur ». Sa croissance par rapport à 1982 est de 8,8 %, celle de la défense de 8,44 % alors que celle du budget de l’État est de 11,8 %. Le budget 1983 est donc, si l’on tient compte de l’évolution du coût de la vie, moins bon que celui de 1982. Lire la suite
L’image traditionnelle du navigateur aérien est celle d’un personnage très affairé, maniant avec dextérité le sextant, le computeur et la règle Cras. Exploitant en permanence les indications fournies par de nombreux instruments, il réalise sur une carte de navigation un tracé comportant des signes qu’il est seul capable d’interpréter. Lire les premières lignes
En novembre 1982, une étude des relations de l’Afrique du Sud avec ses principaux voisins aboutissait à la conclusion que Pretoria voulait contraindre une partie de ceux-ci à adopter une attitude défensive ; l’objectif ultérieur visait peut-être à établir un climat intérieur et des conditions extérieures permettant aux projets de réforme constitutionnelle, en cours d’élaboration, d’être menés à leur terme sans trop soulever d’inquiétude dans la communauté blanche. Dans le cas particulier de l’Angola, par leurs interventions, les Sud-Africains entendaient surtout montrer aux dirigeants de Luanda que, malgré l’aide cubaine, ceux-ci ne parvenaient pas à assurer la sécurité dans la partie méridionale de leur pays. De cette manière, Pretoria acquérait un double avantage : être en mesure de marchander la cessation de son aide à l’UNITA (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) contre un contrôle plus rigoureux, sinon l’interdiction, des activités de la SWAPO (South-West African People’s Organisation) par les autorités angolaises ; faire admettre par Luanda qu’un des desseins de la SWAPO était d’unifier l’ethnie Ovambo, majoritaire non seulement en Namibie mais aussi dans le Sud de l’Angola. Lors de l’entrevue qui a réuni, au Cap-Vert, des représentants sud-africains et angolais, M. « Pik » Botha, ministre des Affaires étrangères, a montré, sans doute à l’aide de ces arguments, que les intérêts du régime dirigé par le MPLA (Mouvement populaire de libération de l’Angola) à Luanda et du gouvernement mis en place par Pretoria à Windhoek étaient identiques, quelles que fussent les différences idéologiques qui caractérisaient leurs deux pouvoirs. Parallèlement, le gouvernement américain tint le gouvernement soviétique au courant de ces entretiens en cherchant à obtenir de Moscou un retrait des forces cubaines d’Angola contre une diminution progressive de l’Armée sud-africaine en Namibie. Lire les premières lignes
* 1983 verra, sur le sol de l’Europe, les deux superpuissances s’arranger ou se surarmer. Je m’en tiens à cette règle d’or : l’équilibre des forces dans le monde et en Europe est la plus sûre invitation à la sagesse… Quoi qu’il en soit, nous ne laisserons à personne le soin d’assurer à notre place notre sécurité et notre indépendance. Aussi, ai-je donné l’ordre, toute politique est un choix, de renforcer nos moyens de dissuasion sur lesquels repose la défense du pays. Lire la suite
Les 3es journées internationales du film militaire organisées à Lausanne par l’Association des officiers vaudois, qui viennent de se dérouler dans le cadre rénové du casino de Montbenon, n’ont pas eu le même éclat que les précédentes. Une certaine morosité se faisait sentir du fait que 14 pays seulement avaient répondu à l’appel : Allemagne (fédérale), Australie, Autriche, Canada, Corée, États-Unis, Finlande, France, Grande-Bretagne, Irak, Italie, Pays-Bas, Suède et Suisse, bien entendu. Non seulement aucun pays de l’Est n’a participé cette année à la compétition vaudoise, mais même certains pays de l’Europe occidentale qui avaient été présents deux fois ont déclaré forfait, notamment la Belgique, l’Espagne et la Grèce, sans que les organisateurs puissent s’expliquer cette carence. Lire la suite
Bibliographie
Ce livre, publié dans la collection « Études politiques, économiques et sociales » sous le patronage de la Fondation nationale des sciences politiques, est en fait la 3e édition entièrement revue et mise à jour d’un ouvrage dont l’édition précédente remonte à 6 ans. Comme l’explique le professeur Marcel Merle lui-même dans son avant-propos, il lui a fallu non seulement incorporer des éléments nouveaux mais aussi les fruits d’une réflexion étendue sur un aussi long délai et d’une « saine et nécessaire autocritique », ce qui a amené l’auteur à récrire presque entièrement son ouvrage. Lire la suite
Comme l’indique le sous-titre de son nouveau livre, c’est un « récit » que nous donne cette fois le général Fonde, avec la relation quasi quotidienne de la vie d’une compagnie du régiment de marche du Tchad, entre le moment où Leclerc, au Maroc, l’admet dans sa 2e division blindée et celui où les survivants de l’épopée revenant du Tonkin apprennent la disparition prématurée de leur chef légendaire. Un « récit » n’est ni un ouvrage romanesque ni un essai historique, mais celui-ci s’apparente aux deux genres car les silhouettes très vivantes des combattants, leurs émotions, motivations, actions et réactions pourraient être celles de personnages de roman tout autant que de réels exécutants militaires, et la geste dont ils sont les acteurs, est rapportée avec la scrupuleuse exactitude d’un journal de marche et d’opérations, ainsi que la chaleur qui rend sensible l’ambiance du combat. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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