Mer et espace s'entendent ici comme immensités de la troisième dimension dans lesquelles, à défaut d'une autorité capable de dire et de faire respecter le droit, l'homme risque fort d'introduire de nouveaux conflits. Ces deux milieux présentent bien des analogies – chacun d'eux est « res communis » au regard du droit – mais aussi des caractéristiques spécifiques telles que les stratégies qui peuvent s'y appliquer et les activités de défense appelées à y être mises en œuvre sont fondamentalement différentes. Aucune politique de dissuasion ne peut les ignorer aujourd'hui. Qu'elle veuille ou non y développer des activités de défense, la France doit au moins savoir ce qui s'y passe.
Cet article est tiré d'une conférence que l'auteur a faite à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) lorsqu'il était sous-chef d'état-major des armées. Il commande aujourd'hui la Flottille des escorteurs de l'Atlantique.