Défense en France - Un budget conforme à la loi de programmation - Priorité au nucléaire et contraintes pour les dépenses ordinaires
Avec un montant de 142,1 milliards de Francs, le budget de la Défense qui vient d’être voté par l’Assemblée nationale est conforme aux prescriptions de la Loi de programmation militaire 1984-1988 du 8 juillet 1983.
Comme le prévoit cette Loi, le budget de 1984 marquera une progression de 6,6 % des crédits en valeur absolue alloués à la défense. Notons cependant que la dérive des prix retenue comme hypothèse est également de 6,6 % alors que la programmation se fondait sur un taux de 6,2 %. Le manque à gagner qui en résultera pour les armées est en fait peu important eu égard à la masse du budget. L’essentiel est, pour le pouvoir d’achat des armées, que la dérive spécifique des prix des armements ne dépasse pas 6,6 % en 1984. Si la conformité à la Loi de programmation est globalement respectée, il n’en est pas tout à fait de même dans la répartition des crédits entre les différentes sections : l’Armée de terre bénéficie de 500 millions de Francs supplémentaires, la Gendarmerie de 120 MF tandis que la section commune reçoit 300 MF de moins que prévu par la programmation, l’Air 180 MF et la Marine 120 MF.
Quant au pourcentage du PIBm (produit intérieur brut marchand) que représentera en 1984 ce budget, notons, bien que cette référence ne figure plus dans la Loi de programmation, qu’il atteindra 3,91 % du PIBm prévu, c’est-à-dire le même qu’en 1983, marquant ainsi une stabilisation des ressources affectées à la défense.
Il reste 96 % de l'article à lire