Défense à travers la presse
Deux événements ont été au centre d’une controverse en ce mois d’avril 1984 : la fusillade de l’ambassade de Libye à Londres et l’écart de vol du Tupolev 134 dans le ciel de Toulon, le 16 avril. Deux événements qui ont agité la fourmilière des médias mais, il faut bien le reconnaître, avec plus d’imprécations que de raisonnements. Nous n’en faisons pas grief à nos confrères qui, en la circonstance, ont parfaitement traduit les sentiments de l’opinion. Pourquoi celle-ci a-t-elle été aussi secouée ?
Sans doute parce que dans les deux cas, au demeurant fort dissemblables, le public a considéré que le code de conduite auquel se tiennent les pays occidentaux les rendaient vulnérables. En ce sens ces incidents n’auront pas été inutiles, mais parallèlement à cet émoi, certains journaux attirèrent l’attention de leurs lecteurs sur d’autres risques leur paraissant plus graves. C’est ainsi qu’il a été question de la guerre chimique, de la difficulté pour un gouvernement d’associer son opinion à des interventions extérieures et l’absence de volonté commune de l’Europe en matière de Défense.
Le débat à ce sujet a été en quelque sorte relancé par La Croix dans son édition du 5 avril 1984 où Denis Buican, historien français, croisait le fer en faveur d’une Europe militairement unie :
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