Défense en France - Les sous-officiers de l'Armée de terre : valorisation et féminisation - Les objectifs de 1985
La valeur d’une armée est pour une grande part fonction de celle de ses cadres, officiers et sous-officiers. C’est aux premiers qu’était consacrée notre chronique de mai 1984 dernier, à travers la réforme de l’enseignement à l’École spéciale militaire de Coëtquidan (Morbihan). C’est aux seconds que sera consacrée la présente chronique. Dans les deux cas, nous nous limiterons aux cadres de l’Armée de terre, car de leur qualité dépend largement celle de notre corps de bataille et de notre Force d’action rapide (FAR). Entre ces deux catégories de cadres existe un lien d’origine très fort puisque 80 % des officiers de l’Armée de terre proviennent des sous-officiers (1).
Importance, sujétions du métier
Le sous-officier de l’Armée de terre est avant tout un cadre de contact, instructeur du contingent. C’est donc à travers lui que le jeune citoyen voit et juge son armée. Il en résulte pour le sous-officier un devoir, celui de s’imposer à chaque nouveau contingent comme un modèle exemplaire. Son autorité ne lui est pas conférée par le galon mais par la compétence professionnelle et la rigueur morale manifestées chaque jour dans toutes les circonstances du service et de la vie privée.
L’exercice de ce devoir ne tolère pas de faux-semblant. Il implique d’abord une vigueur physique qui défie le vieillissement et une capacité d’accomplir lui-même les efforts qu’il exige des recrues : parcours du combattant, franchissement des obstacles au centre d’entraînement de commandos, manœuvres extérieures et séjours au camp 100 jours par an, etc.
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