Marine - L'avenir de la protection du trafic pétrolier au Moyen-Orient - Nouvelles brèves de quelques programmes en cours
La Marine nationale maintient depuis de longues années une présence importante dans l’océan Indien. Cette présence est essentiellement motivée par l’intérêt stratégique de la zone. La majeure partie de la production mondiale de pétrole s’écoule, en effet par cette voie de communication. Le détroit d’Ormuz est l’objet d’une surveillance permanente car c’est le débouché du golfe Persique. La hantise d’un blocus de ce détroit hante les esprits. Dans ce contexte, quels sont les facteurs qui peuvent permettre d’envisager une évolution de notre présence navale ?
L’Europe occidentale a importé, en 1982, 450 millions de tonnes de produits pétroliers. La moitié seulement provenait du Proche-Orient. Cette quantité a emprunté à parts sensiblement égales la route du Cap (100 M de tonnes) ou l’ensemble canal de Suez et oléoducs (120 M de tonnes).
Les États-Unis et la France assurent la part la plus notable de la présence dans le nord-ouest de l’océan Indien. Les deux pays sont concernés par respectivement 40 et 30 M de tonnes transitant par le détroit d’Ormuz. Ces quantités sont modestes rapportées aux 200 M de tonnes qui transitent à destination de l’Extrême-Orient. Notre contribution à la défense du monde libre dans ce théâtre a un prix que nous-mêmes n’apprécions peut-être pas toujours à sa juste valeur.
Il reste 86 % de l'article à lire
Plan de l'article