Faits et dires
• La France garde son indépendance, c’est-à-dire sa capacité de dissuasion nucléaire. Elle consulte ses voisins et notamment la République fédérale d’Allemagne (RFA). Elle souhaite un débat public. Elle attache une grande importance à l’assemblée de l’Union de l’Europe occidentale (UEO). Elle souhaite que la production des armements soit mieux coordonnée au niveau européen mais elle ne peut envisager de partager la responsabilité des armes suprêmes parce que ce partage, s’agissant d’armes nucléaires, n’est pas imaginable.
M. Claude Cheysson, le 26 avril 1984,
à l’Assemblée nationale
• Plusieurs actions que nous condamnons nous empêchent d’avoir des relations normales avec l’URSS… La France est pour l’Union soviétique un interlocuteur certes difficile mais constant et fiable.
M. Claude Cheysson, ibidem
• Elle est finie l’époque où les États-Unis étaient perçus comme une superpuissance dépourvue de gouvernail, comme un otage à la merci des événements mondiaux. Le leadership de l’Amérique est de retour… La force seule n’est pas suffisante. Mais sans elle il ne peut y avoir de diplomatie ni de négociation efficaces ni de démocratie dans la sécurité et la paix.
Ronald Reagan, 6 avril 1984
• La situation dans le monde ne s’améliore malheureusement pas, elle demeure fort dangereuse. Cela s’explique par le fait que l’administration des États-Unis continue de miser sur la force militaire, sur l’obtention de la supériorité militaire. Les États-Unis ont commencé à mettre en œuvre un large programme de course aux armements dans l’espace et n’ont pas l’intention de s’entendre avec l’Union soviétique sur la prévention de la militarisation de l’espace cosmique, soi-disant à cause des difficultés de contrôle.
M. Tchernenko, Pravda du 9 avril 1984
• Armes chimiques : Le vice-président George H. Bush a présenté le 18 avril 1984 à Genève un projet de traité avec cette clause : ouvrir à l’inspection internationale, avec un court préavis, toutes les installations militaires ou les installations qui sont la propriété du gouvernement ou sous son contrôle.
Réplique de l’agence de presse TASS : en proposant des conditions a priori inacceptables dans le domaine du contrôle et de la vérification, Washington a l’intention de bloquer tout progrès et de rejeter sur l’Union soviétique la responsabilité de l’échec.
• Mutual and Balanced Forced Reductions (MBFR) : Les pays de l’Otan ont proposé, le 19 avril 1984 à Vienne, une nouvelle définition pour le décompte des effectifs mais souhaite que des mesures adéquates soient prises pour permettre la vérification du processus de réduction des forces, avec notamment un échange d’informations plus détaillées sur les forces et une amélioration des mesures d’observation et d’inspection.
Réaction du Pacte de Varsovie : cette proposition ne contient pas de solution aux questions qui ont conduit la négociation à l’impasse.
• La coexistence amicale et la coopération des États-Unis et de la Chine exercent une influence qui dépasse de loin les relations bilatérales et constituent un facteur de paix et de stabilité dans le monde.
M. Zhao Ziyang, le 27 avril 1984 en recevant le président Reagan