Faits et dires
* La dissuasion est nécessaire mais n’est pas suffisante. L’Amérique a rétabli sa force : nous avons redonné vigueur à nos alliances et à nos amitiés. Nous sommes prêts à des négociations constructives avec l’Union soviétique. Je propose que nos deux pays se mettent d’accord pour s’engager dans des consultations périodiques au niveau politique sur les problèmes régionaux… Les sphères d’influence appartiennent au passé. Les différences d’intérêt entre Américains et Soviétiques, non… Notre seconde tâche doit être de trouver les moyens de réduire les vastes stocks d’armements dans le monde. Je suis décidé à redoubler nos efforts de négociations pour parvenir à des résultats réels… Je crois que la proposition soviétique d’ouvrir à Vienne des conversations entre nos deux pays fournirait une importante occasion d’avancer vers ces objectifs.
Ronald Reagan à l’ONU, le 24 septembre 1984
* Ronald Reagan a tenté d’offrir aux participants à la 39e session des Nations unies un récipient vide.
Agence soviétique TASS, le 25 septembre 1984
* L’Union soviétique est en faveur de négociations sérieuses. Non seulement nous y sommes prêts mais nous insistons sur leur tenue. Nos propositions en vue de limiter et de réduire les armements stratégiques et de limiter les armements nucléaires en Europe restent valables. Elles ne présentent ni avantage ni préjudice pour aucune des parties… Il convient de mettre en relief le caractère inadmissible de la course aux armements nucléaires et à tous les autres armements dans l’Espace extra-atmosphérique que l’on cherche à transformer en une place d’armes pour la guerre. Nous savons tous qui cherche à le faire… Aujourd’hui, comme par le passé, notre pays se prononce pour le maintien de relations normales avec les États-Unis.
Andrei Gromyko, ministre des Affaires étrangères soviétique,
à l’ONU, le 27 septembre 1984
* Le premier objectif doit être de renverser la tendance à l’accumulation des armements, et notamment des armes nucléaires, d’éviter le déchaînement d’une nouvelle course aux armements déclenchée par l’annonce impressionnante de progrès imminents dans de nouvelles technologies (je pense en particulier à l’Espace), de relancer et de poursuivre activement le processus permettant d’aboutir à une limitation équilibrée et contrôlée des armements… Pour sa part, la France attache une grande importance à la Conférence de Stockholm, qui doit permettre de rétablir une certaine confiance entre les pays d’Europe, de l’Atlantique à l’Oural, dans le domaine des forces conventionnelles.
M. Claude Cheysson, ministre des Relations extérieures français,
à l’ONU, le 26 septembre 1984
* Il faudra beaucoup de temps pour persuader l’URSS de participer à la recherche de la paix et parvenir à une percée dans le domaine du contrôle des armements.
Sir Geoffrey Howe, secrétaire au Foreign Office,
New York, le 27 septembre 1984
* L’Armée française doit contribuer à l’effort de rigueur nationale, mais avec un budget de la défense pour 1985 en hausse de 5,7 % par rapport à celui de 1984, le pouvoir d’achat des Armées sera maintenu et les grands programmes d’équipement seront tenus.
M. Charles Hernu, ministre de la Défense français,
à l’Assemblée nationale, le 20 septembre 1984
* Sous le triple aspect de la dissuasion, de l’indépendance des décisions et de la solidarité de la France, la Force d’action rapide [FAR] offre au gouvernement français un instrument puissant et novateur qui complète dans ses voies comme dans ses moyens l’effet propre de nos capacités nucléaires dans une même finalité dissuasive. En Europe comme en outre-mer, elle est à la fois le glaive qui permet de porter un coup direct nécessaire et le bouclier à l’abri duquel la diplomatie de la France et de ses alliés peut se déployer.
M. Charles Hernu, à Chaumont, le 14 septembre 1984,
après l’exercice Damoclès
* L’Union soviétique a violé le Traité de 1972 sur les armements stratégiques en augmentant largement leur arsenal de missiles intercontinentaux. Souhaitons-nous laisser ce genre de traité nous empêcher de développer un système de défense tout à fait fiable pouvant rendre les missiles nucléaires soviétiques impuissants ? Ma réponse à cette question est très simple.
Caspar Weinberger, secrétaire à la Défense américain,
à la télévision NBC, le 8 septembre 1984
* Le 6 septembre, l’agence soviétique TASS a annoncé que le Maréchal Sergui Akhromeev remplaçait à la tête de l’état-major général le Maréchal Nikolai Ogarkov, qui est également libéré de son poste de vice-ministre de la Défense.
* La Chine souhaite une réduction des armements, en particulier nucléaires, des superpuissances, mais dans une situation internationale qui se dégrade sérieusement, nous devons renforcer notre défense nationale.
Deng Xiaoping, leader de la République populaire de Chine,
à Pékin, le 1er octobre 1984