Revue des revues
• La revue scientifique La Recherche, dans son numéro de novembre 1984, contient un dossier sur l’Espace soviétique constitué de deux articles très intéressants ; l’un intitulé « Un programme spatial en plein renouveau », par Alain Dupas, a pour sujet les efforts soviétiques dans ce domaine. L’autre, « Opération un homme sur la lune : illusion ou échec », par James E. Oberg et Michel Granger, traite des difficultés rencontrées par les Soviétiques.
Le 1er article fait un court bilan du programme spatial soviétique jusqu’au 1er janvier 1984 : 1 633 lancements, 54 vols spatiaux pilotés et 69 838 heures sur orbite. Il est cependant probable que les États-Unis gardent une supériorité qualitative, en particulier pour les sciences spatiales. Le programme soviétique des années 1980 paraît assez terne. Entre 1957 et 1965 les grandes premières ont reposé sur un avantage conjoncturel (un lanceur lourd) qui a masqué un important retard technique. Maintenant l’URSS couvre toute la gamme des opérations spatiales mais son parc de lanceurs lourds vieillit avec le A (Molniya) et le D (Proton). Ce dernier pèse 850 tonnes et il est surdimensionné, mais les étages supérieurs ne sont pas propulsés par un couple de propergols de haute performance.
Il est difficile de faire un partage civil et militaire. En prenant comme indicateur la somme des masses placées sur orbite basse pour chaque mission, l’auteur arrive au chiffre de 55,5 % d’activités militaires : 42 % de vols de surveillance, 8 % de télécommunications militaires, 4 % pour la navigation, 1,5 % de divers.
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