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  • Revue n° 452 Mars 1985
  • Une croix sur le Liban

Une croix sur le Liban

Claude Le Borgne, « Une croix sur le Liban  » Revue n° 452 Mars 1985 - p. 187-188
Auteur(s) de l'ouvrage : Jean-Pierre Peroncel-Hugoz Éditions Lieu Commun, 1984 ; 224 pages

Nos lecteurs savent déjà que Jean-Pierre Péroncel-Hugoz écrit vrai : dans son Radeau de Mahomet, il brossait un tableau sans complaisance de l’intégrisme musulman (cf. revue Défense Nationale, juillet 1983). C’est du Liban qu’il nous parle ici, avec la même vigueur et la même franchise.

Il n’est pas tendre pour les gouvernants, les intellectuels, les journalistes et les Chrétiens de chez nous. C’est qu’ils ont tracé sur le Liban, en place de la croix du Christ, la croix de négation ; les gouvernants, anciens comme nouveaux, coupables selon l’auteur d’une excessive prudence ; les intellectuels et les journalistes, victimes ou instigateurs d’un clivage droite-gauche, réactionnaires-progressistes, fort éloigné de la complexité libanaise ; les Chrétiens d’Occident enfin, incapables, dans leur modernité molle, de comprendre le comportement de la communauté maronite dont la « résistance » vitale leur paraît agressivité peu chrétienne.

Au profit des « désinformés » que nous sommes, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz remet les choses et les idées d’aplomb. Journaliste et écrivain, orientaliste amoureux de l’Orient, informateur mais plus encore évocateur, cet homme de culture entre ici en fureur. Le Liban se meurt et on le laisse mourir. Ce qui va disparaître, c’est le seul État de droit qui subsiste au milieu des « satrapies arabes » ; c’est un pays de liberté, et d’abord de libre-pensée, qui rayonne de longue date sur l’Orient et dont la guerre elle-même n’a pas étouffé le foisonnement.

Les manieurs de média nous enferment dans un vocabulaire piégé. Réactionnaires sont les Maronites adeptes d’Emmanuel Mounier et qui réclament un authentique laïcisme. Progressistes sont déclarés les Chiites ou les féodaux Druzes. Civile est la guerre libanaise, qui fut pourtant d’abord libano-palestinienne. Provocateurs sont les Chrétiens, dont 115 000 auront été chassés du Chouf (région du Sud-Est du Liban) par la terreur.

Certes l’auteur ne nie pas les erreurs et les excès des chrétiens là-bas. Il les rapporte même avec précision : vengeance du « Samedi noir » le 6 décembre 1975, fanfaronnades des miliciens dans le Chouf à la mi-1982, massacres de Sabra et Chatila, luttes intestines des clans rivaux. Mais il rappelle aussi la stratégie palestinienne d’imbrication des forces dans les quartiers, l’obligation ainsi faite aux chrétiens de se tailler un réduit à Beyrouth-Est par élimination des « camps forts » de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine), l’assassinat de Béchir Gemayel le 14 septembre 1982 ruinant l’immense espoir de réconciliation que son élection, 3 semaines auparavant, avait soulevé. Il explique enfin le fatal enchaînement des règlements de comptes, la fascination de la violence et l’exultation juvénile qui font des affrontements urbains le type même de la guerre sauvage.

La France choisit curieusement ses « nouveaux amis » : druzes parés de l’étiquette socialiste, chiites en danger de contamination iranienne, alaouites tenants en Syrie d’un pouvoir de fer. En face de ceux-ci, le malheureux Aminé Gemayel fut un temps considéré non comme chef d’État mais comme leader d’une faction parmi d’autres ; d’où suit la prudence de l’engagement militaire français à Beyrouth. Mais qu’on ne s’y trompe pas : quels que soient les sacrifices dont soldats américains et français ont payé notre intervention, celle-ci, tournant court, a été en Orient jugée sans indulgence.

Sans doute Jean-Pierre Péroncel-Hugoz se laisse-t-il parfois emporter par la passion, laquelle convient aux circonstances qu’il évoque. Sans doute charge-t-il trop le Bismarck syrien : le président Hafez el Assad, laïciste de choix ou de nécessité (1), devrait moins effrayer les chrétiens que les incertitudes de sa succession. Sans doute manifeste-t-il trop durement son mépris pour de médiocres acteurs. Mais prenons acte de ses craintes, rudement ou joliment exprimées. L’exergue final, emprunté à Tahar Ben Jelloun, nous fait appréhender le temps où le Liban perdu ne sera plus que nostalgie : « Une main gantée, celle des gouvernants arabes, a silencieusement rempli de sable la bouche des poètes. Il ne restait plus que Beyrouth… ».


(1) Voir à ce sujet l’entretien accordé à Gérard Degeirge par Mgr Ncophytos Edelby, Métropolite melkite d’Alep (Le Monde des 25-26 novembre 1984).

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