Réunie à Bruxelles en juillet dernier, la Conférence spatiale européenne, groupant onze pays d’Europe (Allemagne fédérale, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Norvège, Pays-Bas, Suède et Suisse), a décidé la création d’une Agence spatiale européenne (ESA) et la réalisation de trois projets :
– Le lanceur LIIIS, financé à 62,5 % par la France qui en sera le maître d’œuvre. Cette fusée sera capable de placer sur orbite un satellite de communications de 750 kg.
– La participation au programme spatial américain post-Apollo, sous forme d’un laboratoire orbital habité, dont la RFA sera le maître d’œuvre.
– La construction d’un satellite de navigation maritime.
Cet événement permet ainsi à l’Europe spatiale de sortir de l’impasse où elle se trouvait depuis l’échec de la fusée Europa et la dissolution de l’ELDO qui l’avait prise en charge. L’auteur, directeur général du Centre national d’études spatiales (Cnes), retrace les efforts de la France en vue de réaliser des programmes d’application dont la rentabilité économique ne cessera de s’accroître, notamment dans le domaine de la collecte et du transport de l’information sous toutes ses formes.