Institutions internationales - ONU : priorité aux manœuvres Est-Ouest - Un prix Nobel de la paix contesté - Le Commonwealth contre l'Afrique du Sud
Convenait-il de célébrer avec tant de faste le 40e anniversaire de l’ONU pour finalement échouer dans l’adoption d’un communiqué commun ? Une fois de plus l’Organisation a été victime des manœuvres qu’elle échafaude selon son humeur et au gré des circonstances. Loin de nous l’idée de nier la complexité de la tâche qu’elle s’est fixée à San Francisco, mais pour l’accomplir elle y met certainement plus de naïveté que de cœur. Les plus indulgents font valoir son rôle de forum ouvert aux petits pays ou bien la facilité avec laquelle les diplomates peuvent s’y rencontrer.
Il est alors difficile de ne pas songer à ces garnis où la bohème se retrouvait au siècle dernier. Encore savait-on y deviser agréablement, ce qui ne paraît pas être le cas à Manhattan où les propos tenus à la tribune s’apparentent bien souvent à des réquisitoires.
Les pays occidentaux, qui sont d’ailleurs à l’origine de sa fondation, ne paraissent plus si empressés de s’y montrer puisque leurs dirigeants étaient absents au déjeuner d’apparat offert par M. Perez de Cuellar ! Les États-Unis, qui ont déjà quitté l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), et qui payent un quart du budget de l’ONU, rechignent et envisagent de réduire de 5 % leur contribution. Soit, l’organisation est dispendieuse, mais est-ce bien son plus grave défaut ? Ne multiplie-t-elle pas les résolutions sans lendemain avec le sentiment du devoir accompli ? Les négociations qui trop souvent se déroulent de groupe à groupe sont-elles conformes à l’esprit de la Charte ? Et cette rivalité entre l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité est-elle de nature à garantir le bon fonctionnement de l’institution ?
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