Institutions internationales - Une Europe sans frontières et socialement cohérente - La perplexité des organisations économiques
Le 18 décembre 1985, l’ONU mettait fin, dans un climat de morosité, à la session de son Assemblée générale marquant le quarantième anniversaire de l’organisation. Celle-ci se trouve dans le collimateur des États-Unis : d’abord parce que le Congrès entend diminuer de 5 % la contribution américaine au budget général : ensuite parce que Washington souhaite une refonte du droit de vote afin de le rendre proportionnel au poids des États. Comme on s’en doute cette attitude se heurte à l’hostilité des pays du Tiers-Monde. Quoi qu’il en soit on s’achemine vers une réforme du fonctionnement de l’ONU. Le Japon a fait des propositions en ce sens de sorte qu’un groupe d’experts devrait étudier la question.
Cette 40e session n’a guère eu de relief. Il y fut beaucoup débattu des droits de l’homme et des violations constatées en certains pays, notamment en Afghanistan, ce qui a conduit à mettre en cause l’Union soviétique contrairement aux années précédentes où les pays occidentaux faisaient presque systématiquement figure d’accusés à propos de l’Amérique latine. Ce constat de pondération ne doit cependant pas nous rasséréner outre mesure, même si on peut y voir un effet de la rencontre de Genève entre le président Reagan et M. Gorbatchev qui sont convenus, en outre, d’échanger des vœux à la télévision.
Une Europe sans frontières et socialement cohérente
L’enthousiasme ne prévalait pas à Luxembourg lors de la réunion du Conseil européen, début décembre 1985. M. Jacques Delors fit savoir qu’il espérait mieux et M. Pierre Pfimlin, le président de l’Assemblée, s’est dit déçu. Il n’en reste pas moins que ce conseil aura eu des résultats déterminants. Il ne s’agit pas à vrai dire d’une « relance » comme certains ont pu l’écrire mais d’un aggiornamento qui semblait bien compromis depuis le Conseil européen de Milan, au mois de juin 1985.
Il reste 85 % de l'article à lire
Plan de l'article