Défense à travers la presse
Les attentats qui se sont multipliés à Paris ou dans les moyens de transport indignent l’opinion probablement plus qu’ils ne l’effraient. Les puissances occidentales sont trop fortement assises pour avoir à redouter l’anarchie, mais le terrorisme est sans doute le problème d’importance qu’il convient d’aborder avec le plus de netteté et de sens critique. Lorsque les nations européennes instruisaient d’autres peuples à l’usage des armes, elles leur communiquaient aussi les principes moraux qui en font la valeur. Le commerce effréné des armements de tous genres et l’apparition de certaines idéologies ont mis fin à cette initiation : on assiste de ce fait à un retour à la barbarie.
Les commentateurs n’abordent pas cette question sous cet aspect. Leur souci est de voir le gouvernement adopter les mesures appropriées. Or, comme le note Antoine Fouchet dans La Croix du 22 mars 1986, les choses ne sont pas si simples :
« Sur le plan des structures de la lutte antiterroriste, d’autres difficultés attendent le nouveau gouvernement. Au premier rang de celles-ci, l’harmonisation avec l’intervention de l’Élysée. Le terrorisme a des implications internationales que le président de la République, sur la base de la Constitution, veut connaître. À cette fin, il a toujours à ses côtés une cellule d’une demi-douzaine de conseillers dirigés par l’officier de gendarmerie Christian Prouteau. À n’en pas douter, la multiplication des attentats depuis la fin de 1985 commande d’agir vite. Les conditions du RPR – Rassemblement pour la République – (pour une meilleure efficacité dans la lutte antiterroriste demandent, par contre, un peu de temps ».
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