On tente de donner ici une explication de la crise actuelle d'une des organisations africaines, jusque-là parmi les plus exemplaires. La raison pour laquelle divers États s'en retirent depuis deux ans ne tient pas en la seule coïncidence chronologique avec la demande de ces mêmes États de changer leurs relations de coopération avec la France. Il s'agit au contraire d'une évolution d'ensemble du continent africain qui le porte à de nouvelles et plus pratiques organisations de la coopération entre les jeunes nations qui le composent. En acceptant cette évolution, ni la France, ni surtout l'Ocam ne devraient y perdre et la coopération inter-africaine, dont les calamités naturelles de ces temps derniers montrent la nécessité, a tout à y gagner. Telle est la thèse que l'auteur, ancien élève de l’École nationale d'administration (ENA) et docteur en droit, soutient ici, n'engageant que sa seule responsabilité.