Faits et dires
* Dans une lettre adressée à M. Gorbatchev, le président Reagan propose à l’Union soviétique la mise en service immédiate d’une nouvelle méthode améliorant la vérification de la détection des essais nucléaires souterrains (méthode Corrtex) : « J’appelle l’Union soviétique à se joindre à nous sans délais dans des discussions bilatérales en vue de parvenir à un accord sur des améliorations essentielles de la vérification des traités ».
Communiqué de la Maison-Blanche, le 14 mars 1986
* Lors de la réunion du groupe des plans nucléaires de l’Otan, le général Abrahamson, responsable de l’IDS (Initiative de défense stratégique), a assuré les pays européens que leurs besoins spécifiques concernant les missiles soviétiques à portée intermédiaire seront pris en compte dans le projet dont il a la charge.
Wurtzbourg, le 21 mars 1986
* Moscou a fait savoir, le 13 mars 1986, que le moratoire sur les essais nucléaires qui devait prendre fin le 31 mars 1986 serait maintenu en vigueur jusqu’à ce que les États-Unis aient procédé à une expérience nucléaire passé cette date.
* L’Union soviétique n’a pas besoin, en principe, de la présence permanente de ses forces navales en Méditerranée. Si les États-Unis en retiraient leur flotte, l’URSS le ferait en même temps. Nous sommes prêts à engager sans tarder des discussions sur ce problème.
M. Gorbatchev au président algérien Chadli Bendjedid, le 26 mars 1986
(Le lendemain, Washington rejetait catégoriquement cette proposition tout en informant les Soviétiques des raisons de la présence navale américaine dans la région).
* À l’issue de sa réunion, le 3 mars 1986, le congrès général de la Jamahiriya libyenne a adopté une résolution appelant à frapper les ambassades américaines et sionistes dans le monde arabe et a préconisé l’ouverture de camps d’entraînement. Cette attitude des autorités libyennes serait, selon le New York Times, à l’origine de l’engagement américain dans le golfe de Syrte : « La Libye s’apprêterait à viser des diplomates américains comme cibles potentielles ».
* Si des actes hostiles sont commis contre nous, ou si une intention hostile est manifestée, alors il nous faudra agir pour protéger notre flotte et nos hommes.
Caspar Weinberger, à la CBS (Columbia Broadcasting System), le 25 mars 1986
* Le référendum organisé le 12 mars 1986 en Espagne sur la question de son maintien dans l’Alliance atlantique a donné les résultats suivants : oui, 52,5 % des suffrages ; non, 39,84 % ; 7,6 % de bulletins nuls ou blancs ; abstentionnistes, 40 %.