Défense à travers la presse
Attentats sanglants à Paris, embuscades meurtrières contre le contingent français de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) dans le Sud du Liban, dramatique détournement d’un avion américain, fusillade insensée dans une synagogue d’Istanbul, menaces contre les otages : cette fin d’été aura été marquée par une recrudescence des opérations lancées par les officines du Proche et du Moyen-Orient animées par leur haine de l’Occident, de ses valeurs, voire de ses richesses. Le terrorisme est une guerre, a déclaré le Premier ministre Chirac, mais face à cette subversion chacun réagit à sa manière. Certes, l’indignation est le lot de tous et les journaux, de la presse écrite comme des radios et de la télévision, ont abondamment présenté ou commenté ces événements. Si l’opinion en fut frappée de stupeur, elle n’en fut point affolée.
Dans Le Matin du 8 septembre 1986, Benoit Rayki exprime certainement l’avis de tous lorsqu’il écrit :
« Ils sont tous – djihad islamique, fous de Dieu, cellules révolutionnaires libyennes, FARL [Fractions armées révolutionnaires libanaises] – frères, cousins et compagnons de la même haine. Ils tuent au Sud-Liban, à Karachi, à Istanbul, tentent de le faire à Paris et toutes les polices analysent le sang versé pour savoir s’il revient à un Abou Nidal [fondateur du Fatah – mouvement de libération palestinien], un Abboul Abbas [fondateur du Front de libération pour la Palestine], voire à Kadhafi et à Khomeiny, comme si cette recherche avait humanitairement un sens. Ils veulent, en détruisant les corps, terroriser les âmes. Ils sont, ces hommes, nos terribles juges (sic) puisqu’ils se sont arrogé le droit de nous laisser vivre ou de nous faire mourir selon que nous serions citoyens de tel ou tel pays, passagers de tel ou tel avion, fidèles de tel ou tel lieu de culte, membres de telle ou telle race, puisqu’ils ont redonné ses lettres de sang à cette notion assassine. Ils ne sont eux. quoi qu’on en dise et quoi qu’ils en disent, d’aucune autre race et d’aucune autre religion que celle des grands bouchers de l’histoire ».
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