Institutions internationales - Discordances au sein de la Croix-Rouge et de la CEE - Quelles sources d'énergie pour l'avenir ? - La désillusion du Fonds monétaire international (FMI)
La Croix Rouge internationale glisse-t-elle sur la pente où s’est égarée l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) ? Au fil de ces dernières années on a vu celle-ci abandonner son idéal culturel pour ne devenir qu’un organisme politique. Et voici que le 25 octobre 1986, grâce au vote illégal d’une majorité de pays n’étant pas tous revêtus de lin blanc et de probité candide, loin de là, la Conférence internationale de la Croix Rouge, réunie à Genève, a expulsé la délégation d’Afrique du Sud. Une telle mesure n’est pas prévue dans les statuts de l’organisation qui doit se cantonner dans le rôle humanitaire fixé par son fondateur, Henry Dunant. Or, 25 pays seulement s’en sont tenus au respect de cette Charte : sur 192 votants, avouons que c’est fort peu ! Serait-ce la fin de l’universalité et de la neutralité de la Croix Rouge ? La question est plus grave qu’il n’y paraît et qu’elle puisse être posée est un signe des temps.
Discordances aussi au sein de la Communauté européenne ainsi qu’on l’a vu, une fois de plus à Luxembourg (1966). Alors que la Grande-Bretagne accusait la Syrie, preuves à l’appui assure-t-on, de menées terroristes sur le Vieux Continent, les partenaires de Mme Thatcher ont préféré sacrifier la solidarité à leurs scrupules. Mais si Damas se trouve dans l’impossibilité de réfuter les accusations britanniques, ne conviendra-t-il pas d’honorer les engagements pris par les « Douze » le 22 septembre 1986 à Stokholm ? Au contraire, si les autorités syriennes apportent la preuve de leur innocence ne feraient-elles pas l’aveu que leur influence dans la région est bien moindre que celle que leur attribuent les pays occidentaux ? Position fort embarrassante pour le président syrien Hafez el Assad qui a besoin, pour être ménagé, de ne rien faire qui puisse déplaire aux séides de l’ayatollah Khomeiny ou aux pays européens.
Quelles sources d’énergie pour l’avenir ?
Les difficultés que l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne parvient plus à surmonter viennent de coûter son poste au cheikh Yamani, ministre saoudien du pétrole depuis un quart de siècle. La catastrophe de Tchernobyl (1986) risque-t-elle de nous priver de l’énergie nucléaire ? Jusqu’alors concept de spécialistes, l’accident nucléaire est devenu une réalité pour l’opinion. Du coup le public est devenu réticent et même en France, selon un sondage de L’Express, il y aurait 52 % de la population à souhaiter l’abandon du nucléaire. La défaillance des techniciens soviétiques aura donc apporté une contribution de poids à la propagande des Verts. D’autant plus qu’après Tchernobyl, l’URSS a offert au monde le spectacle d’un sous-marin nucléaire en feu dans l’Atlantique. À six mois d’intervalle l’émotion était ainsi ravivée.
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