Il y a cinquante ans, le 14 août 1936, un décret créait le Collège des hautes études de défense nationale. Il avait pour mission de rassembler des officiers supérieurs des trois armées et de hauts responsables civils des différents ministères. La direction en fut confiée à l’amiral Raoul Castex, auteur de nombreux ouvrages de stratégie militaire, « seul officier général à avoir l’envergure intellectuelle et la réputation requise pour une telle fonction ». Il s’agissait à la fois de « développer chez tous, militaires et civils, la notion de guerre totale, et de faire pénétrer chez les fonctionnaires civils, l’esprit de défense nationale ». Lire la suite
Voici les principaux extraits de la conférence prononcée par l'auteur, conseiller pour les affaires stratégiques du Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), le 4 septembre 1986 devant les auditeurs du Centre des hautes études militaires (CHEM). Cette synthèse est bienvenue à la fin d'une année riche en événements, et nous appelons particulièrement l'attention des lecteurs sur les appréciations très claires et très complètes que l'auteur a faites concernant le terrorisme.
Secrétaire général du Groupe d'études des problèmes internationaux et de défense (GEPID), l'auteur a étudié soigneusement ce phénomène très actuel et inquiétant qu'est le terrorisme. Après avoir analysé les événements récents, il nous montre que l'absence apparente de lien entre les diverses actions cache en fait le jeu réel des Soviétiques, et que celles-ci s'insèrent parfaitement dans leur stratégie globale. La richesse de cette étude nous a obligés à la présenter en deux livraisons.
Après nous avoir fait connaître ses « réflexions d'ingénieur sur la guerre » au printemps dernier, l'auteur nous présente cette fois-ci son analyse de l'Initiative de défense stratégique (IDS) américaine et de ses conséquences sur la sécurité de l'Europe. Ses raisonnements sont percutants, et non dénués d'humour, ce qui ne diminue en rien, bien au contraire, le sérieux de son propos et de ses suggestions pour une politique de défense européenne efficace.
La technologie coûte de plus en plus cher. Nous le constatons tous les jours, et ceux qui sont chargés d'établir des programmes à insérer dans des budgets nécessairement limités sont souvent contraints de se livrer à des choix déchirants ! Il en ressort l'obligation de maîtriser avec une grande rigueur la qualité et les coûts des projets. L'auteur nous expose la méthode à suivre pour parvenir à cette maîtrise.
Par un dosage délicat d'ouverture aussi bien vers l'Est que vers l'Ouest – difficultés économiques obligent ! –, l'Égypte manifeste sa volonté de conduire une politique étrangère indépendante. Pays majeur du monde arabe, il n'avait pas été évoqué dans la revue depuis quelque temps déjà. Lire les premières lignes
Lorsque l'auteur écrit que l'Atlantique Sud est un désert marin souvent ignoré, il a raison ; et il est même bien rare de trouver dans un atlas une carte complète de cette zone où pourtant a eu lieu récemment la guerre des Malouines. C'est pourquoi cet article, synthèse des éléments géographiques, politiques, stratégiques, économiques, qui caractérisent cet ensemble, nous semble particulièrement intéressant et utile.
L'auteure a été sensibilisée par le discours que le nouvel homme fort de l'URSS, M. Gorbatchev, a prononcé à Vladivostok cet été. Elle s'est donc livrée à une analyse de cette nouvelle politique asiatique d'une superpuissance qui cherche, par une méthode qui lui a déjà quelque peu réussi, à placer ses pions dans la région Asie-Pacifique ! Heureusement, certains États ne sont pas dupes ! Lire les premières lignes
L'auteur nous avait donné, dans notre livraison de mars 1985, des informations très complètes sur les événements survenus en Thaïlande pendant l'année 1984. Ici, il fait le point de l'évolution politique de ce pays, à l'occasion de la formation du cinquième gouvernement Prem.
Il est bien difficile actuellement de décider que telles recherches en technologie de pointe n'auront de retombées que dans le secteur civil. Et c'est pourquoi l'auteur, après nous avoir fort bien exposé le programme Eurêka, évoque la possibilité d'un « Eurêka militaire ».
L’année 1986, en ce qui concerne le Proche-Orient, ne fait sans doute que confirmer la schizophrénie dont souffre cette partie du monde. D’un côté, selon un cycle immuable, les initiatives diplomatiques se sont multipliées cet été : sommet Hassan II-Shimon Pérès, à Ifrane (22-23 juillet 1986) ; premiers contacts officiels depuis 1967 entre Israël et l’Union Soviétique (Helsinki, 18 août 1986) ; sommet Moubarak-Pérès, à Alexandrie (11-12 septembre 1986). Cette dernière rencontre proclame « 1987, année de négociations de paix ». Perspective authentiquement nouvelle ? Ou vœu pieux ? Lire les premières lignes
Chroniques
La Croix Rouge internationale glisse-t-elle sur la pente où s’est égarée l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) ? Au fil de ces dernières années on a vu celle-ci abandonner son idéal culturel pour ne devenir qu’un organisme politique. Et voici que le 25 octobre 1986, grâce au vote illégal d’une majorité de pays n’étant pas tous revêtus de lin blanc et de probité candide, loin de là, la Conférence internationale de la Croix Rouge, réunie à Genève, a expulsé la délégation d’Afrique du Sud. Une telle mesure n’est pas prévue dans les statuts de l’organisation qui doit se cantonner dans le rôle humanitaire fixé par son fondateur, Henry Dunant. Or, 25 pays seulement s’en sont tenus au respect de cette Charte : sur 192 votants, avouons que c’est fort peu ! Serait-ce la fin de l’universalité et de la neutralité de la Croix Rouge ? La question est plus grave qu’il n’y paraît et qu’elle puisse être posée est un signe des temps. Lire les premières lignes
• La revue américaine Orbis, publiée par l’Institut de recherches en politique étrangère conjointement avec l’Université de Pennsylvanie, commence chacun de ses numéros par un « Forum » réunissant plusieurs articles sur un même sujet. Le numéro de printemps 1986 de cette année est ainsi consacré à la prise de décision en temps de crise. Lire les premières lignes
Un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) soviétique en perdition au large des côtes américaines, voilà de quoi faire frissonner. Certes, ce n’était pas la première fois qu’un bâtiment soviétique se trouvait ainsi en difficulté, mais la proximité des États-Unis conférait à cet accident une importance majeure. Du moins le pensait-on. Or Moscou n’a pas fait mystère de l’affaire : comment d’ailleurs aurait-ce été possible ? Il n’empêche que la presse sut apprécier la franchise des autorités soviétiques. À l’approche de la rencontre de Reykjavik, les deux superpuissances ne pouvaient guère engager une polémique à ce sujet. On se souvint qu’au lendemain de l’installation des premiers missiles Pershing II en Europe, le Kremlin avait réagi en menaçant les États-Unis de les mettre à portée immédiate d’armes nucléaires, comme si par le passé il n’en avait rien été ! Alors, puisque ce SNLE en feu ne semblait pas compromettre la détente en vue, on y vit un symbole de celle-ci ; ce fut même le titre d’un éditorial du Monde (le 7 octobre 1986). D’autres commentateurs insistèrent sur le danger de pollution nucléaire, un sujet à la mode depuis Tchernobyl (1986). Dans Libération, du 6 octobre 1986, Gérard Dupuy sut aller plus loin dans l’analyse : Lire les premières lignes
La religion sikh a été instaurée il y a environ quatre siècles, au cours desquels des périodes de violence plus ou moins aiguë ont ébranlé la communauté de ses fidèles. C’est l’une de ces crises qui secoue depuis quatre ans le Pendjab et qui provoque attentats et assassinats dont le plus spectaculaire a été celui de Mme Gandhi en 1984. Lire la suite
Le 1er septembre 1986, a été commémoré à Fréjus, le 116e anniversaire des combats de Bazeilles, M. André Giraud, ministre de la Défense présidait ces cérémonies auxquelles assistaient M. Léotard, ministre de la Culture et de la Communication, et de nombreuses personnalités civiles et militaires dont le général Maurice Schmitt, Chef d’état-major de l’Armée de terre. Lire la suite
Le patrouilleur L’Audacieuse a été admis au service actif au mois de septembre 1986 ; deux mois plus tard, ce sont La Boudeuse et La Capricieuse qui rejoignent la flotte. Au cours de l’année 1987, les dix bâtiments de cette série seront opérationnels. Ces patrouilleurs qui déplacent environ 400 tonnes à pleine charge peuvent filer plus de 20 nœuds. Leur équipage comprend une vingtaine d’hommes. Ils sont armés d’un canon de 40 millimètres et d’un autre de 20. Lire les premières lignes
Il y a quelques mois la presse aéronautique révéla qu’à la suite d’un accident aérien survenu en Californie, non seulement une zone interdite étendue avait été mise en place très rapidement autour du point de chute mais encore les autorités responsables s’étaient abstenues de donner une quelconque information concernant cet événement. Lire les premières lignes
Les sanctions, décidées par le Congrès américain pour contraindre le gouvernement sud-africain à abandonner la politique de « développement séparé », toucheront le moral de la communauté blanche qui, depuis quelques mois, accrochait tous ses espoirs au soutien des États-Unis, tout en feignant d’ignorer les recommandations plus ou moins pressantes de l’Administration américaine. Toutefois, ces sanctions ne semblent pas constituer une mesure efficace pour atteindre l’objectif poursuivi, parce qu’elles n’imposent aucune solution concrète à la communauté blanche, actuellement détentrice du pouvoir, solution pour laquelle on aurait été certain d’avoir l’approbation de la communauté noire. Lire les premières lignes
* Nous avons présenté (à Reykjavik) la proposition de contrôle des armements la plus généreuse et la plus vaste de l’histoire. Nous avons proposé l’élimination complète de tous les missiles balistiques – soviétiques et américains – de la face de la Terre d’ici à 1996. Lire la suite
Bibliographie
Tout semblait avoir été dit sur l’Initiative de défense stratégique (IDS), du moins dans l’état actuel du dossier, c’est-à-dire tant que n’aura pas été précisée sa faisabilité en termes de coût-efficacité-délais et mesuré son impact effectif sur le dialogue Est-Ouest en matière de limitation des armements. Pourtant l’excellente collection « Travaux et Recherches de l’Ifri » nous présente, sous la direction de Pierre Lellouche, un ouvrage sur ce sujet qui est tout à fait digne d’intérêt, et cela bien que son contenu date déjà d’un an et demi. Il traite en effet d’un aspect de l’IDS qui est trop rarement analysé de part et d’autre de l’Atlantique, celui de l’impact que pourra avoir l’introduction de systèmes de défense antimissiles sur la sécurité propre de l’Europe. Lire la suite
Les deux auteurs de ce petit livre sont des spécialistes de la guerre secrète. Roger Faligot a publié au Seuil, en 1985, avec Pascal Krop, La piscine et Rémi Kauffer en 1986 chez Fayard L’OAS. Ces titres évoquent nos petits secrets français ; c’est de ceux de l’URSS qu’on parle ici, et des menées en Afrique des services redoutables dont le KGB (service secret soviétique) est l’héritier. Lire la suite
Si l’histoire de la libération de la Lorraine est maintenant connue dans ses grandes lignes, ce n’était pas encore le cas pour celle de Metz même. Le général (CR) Pierre Denis, titulaire de quatre doctorats, n’était pas présent alors mais, replaçant la libération de la ville dans son contexte, il s’est attaché à répondre objectivement aux questions qu’elle posait par l’étude de nombreux documents et témoignages inédits. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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