Marine - À propos de la Route du rhum - Réduction des coûts des navires militaires de surface
Le vent souffle du sud à plus de trente nœuds sur Saint-Malo, ce samedi 8 novembre, lorsque, à treize heures, la frégate Tourville, accompagnée de la goélette La Belle Poule, donnent le départ aux 33 concurrents de la 3e « Route du rhum ». Dans une magnifique envolée et d’éblouissants bord à bord, les grands catamarans et trimarans filant à plus de 22 nœuds prennent rapidement la tête de la course.
Une course très dure
Le mauvais temps qui sévit ne se calmera pas de plusieurs jours, transformant cette course en véritable cauchemar : dès le premier bord, le Lada Poch de Loïc Peyron démâtait ; dans la nuit, l’hélicoptère Lynx du Tourville recueillait Hervé Cléris tandis que son multicoque était hissé à bord de la frégate. Au cours des jours suivants, la tâche du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la pointe de Bretagne (CROSS Corsen) allait se révéler difficile. Cet organisme, dépendant du ministère de la Mer, reçoit les alertes et informations relatives à la recherche et au sauvetage des personnes en détresse en mer. Il prend la direction de ces opérations, par délégation du préfet maritime commandant en chef pour l’Atlantique, qui en conserve en tout état de cause la responsabilité et peut décider de les conduire lui-même. En la circonstance, naufrages, accidents et abandons allaient se succéder ; en particulier, Éric Tabarly devait abandonner son Côte-d’Or II et sera finalement secouru par le Pen Duick VI. Enfin, ce sera le drame de Loïc Caradec, enlevé de son catamaran Royale, et qui ne sera pas retrouvé malgré les recherches effectuées par les plongeurs du Maillé-Brézé et les Atlantic de la Marine.
Le 24 novembre au matin, escorté par l’aviso Jacoubet, le trimaran Fleury Michon de Philippe Poupon franchissait en vainqueur la ligne d’arrivée à la Guadeloupe ; il avait traversé l’Atlantique en solitaire à une moyenne stupéfiante de plus de dix nœuds. Les rescapés d’une flotte décimée la franchiront à leur tour les jours suivants. Plus de la moitié des navires auront été mis hors course, et seulement un tiers aura pu atteindre le but sans escale. Durant toute la course, des images des navires nous seront parvenues grâce au « ramassage » quotidien effectué par un Atlantic des séquences filmées à bord des bâtiments.
Il reste 82 % de l'article à lire
Plan de l'article