L'auteur, président de la Commission armées-jeunesse (CAJ), a prononcé cette allocution à l'occasion des États généraux du civisme organisé par le Comité national de liaison « Être citoyen » fin 1986. Il y explicite les rapports entre le civisme et les armées, insistant tout particulièrement sur le rôle majeur du service national. Lire la suite
L'auteur, premier président du groupe d'études spatiales du ministère de la Défense, a participé pendant plus de vingt ans à des programmes de matériel d'armement développé en coopération. Il nous livre ici le fruit de ses réflexions sur la coopération européenne dans le domaine des applications militaires des techniques spatiales. Lire les premières lignes
L'Afrique du Sud
Le sujet de notre débat est aujourd’hui l’Afrique du Sud et le volume de l’assistance souligne l’intérêt qu’il éveille. Les problèmes ne manquent pas et provoquent des prises de position aussi violentes qu’opposées ; les partis politiques, les nations parfois, ne s’en privent pas. Puis-je dire que les ministres de l’une ou l’autre des religions chrétiennes prennent parfois des attitudes dans lesquelles le fidèle a quelque difficulté à retrouver la charité ? La référence à un prix Nobel récent n’est pas toujours marquée par la paix qu’il devrait inspirer. Pour les uns, l’Afrique du Sud n’est que l’expression durable des vieilles erreurs du monde blanc. Pour d’autres les difficultés vécues naissent d’interventions politiques plus soucieuses du malheur de l’Occident que du bien du monde noir. Puis-je rappeler, pour notre distraction commune, un propos récent de M. Jacques Soustelle trouvant à cet Occident quelque parenté avec le fabuleux catoblépas qui dévorait ses propres pattes sans s’en apercevoir ? Lire la suite
L'Afrique du Sud présente l'image de l'équivoque : sous le couvert d'un faux débat bientôt dépassé mais manipulé sans trêve de part et d'autre, la querelle de l'apartheid, se dissimule le véritable enjeu qui est un défi universel, le destin du pouvoir de la minorité blanche. Lire les premières lignes
Je voudrais commencer par quelques remarques de journaliste qui voyage et observe. La première concerne le problème des Afrikaners et leur degré de volonté de changement. Ce qui m’a frappé depuis dix ans que je me rends en Afrique du Sud c’est, année après année, la rapidité étonnante de leur évolution. Ce phénomène a commencé bien avant l’arrivée au pouvoir de M. Botha, et il me semble qu’on néglige une considération, fort importante pour l’avenir, à savoir que le changement n’est pas dicté dans ce pays par des pressions extérieures mais qu’il vient, pour toute une série de raisons comme le développement intellectuel des jeunes, l’ouverture sur le monde, l’influence des militaires, de l’intérieur même de la république ; ce qui explique le ralliement de la majeure partie de l’électorat anglophone aux thèses du parti national dont le programme est désormais bien proche de celui du parti libéral, d’ailleurs réduit à peu de choses. Lire les premières lignes
Kaléidoscope, mosaïque, mille-feuille ; voilà quelques-unes des images employées pour faire comprendre et souligner la diversité de l’Afrique du Sud. Mon pays est tout cela et plus. Carrefour ethnique et culturel, le Tiers Monde y côtoie le « premier monde » (à « l’occidentale »). Cette imbrication d’éléments fort complexes exige une approche prudente, qui ne peut se contenter des amalgames et simplifications à la mode. En réaction, on comprend la boutade : « Si vous avez une solution au problème de l’Afrique du Sud, nul doute que vous soyez mal informé ». Lire les premières lignes
• Les guerres tribales sont-elles un obstacle à l’évolution éventuelle d’un pouvoir noir partagé avec le pouvoir blanc ? Lire la suite
Repères - Opinions - Débats
Chargée de mission auprès de l'amiral Chabaud (conseiller pour les affaires stratégiques du SGDN) qui nous avait fait part de ses réflexions, en particulier sur les nouveaux paramètres stratégiques, dans notre livraison de décembre 1986, l'auteure développe maintenant un aspect des questions spatiales en étudiant la politique souhaitable de la France en matière d'armes antisatellites. Lire les premières lignes
L'auteur traite ici des problèmes posés par l’équipement de l’Armée de l’air, dès le milieu de la prochaine décennie, en avions de nouvelle génération : avions de combat mais aussi de transport. L’étude qu’il nous livre, très complète et très prospective, se termine par un avertissement : il faut savoir ce que l’on veut si on souhaite que la France reste une puissance au rayonnement mondial. Lire les premières lignes
L'auteur ne développe pas les moyens et méthodes qui peuvent conduire à la prolifération nucléaire, ce qui a déjà été évoqué dans notre revue, mais il analyse de façon approfondie et néanmoins prudente les conséquences possibles d'un tel phénomène. Même si la conclusion ne surprend pas, le raisonnement est particulièrement intéressant à suivre.
L'auteur a été conseiller du gouvernement libanais de 1963 à 1966. Il lance un pathétique cri d'alarme, car il pense que les chrétiens du Liban sont victimes d'une certaine forme de génocide de la part de l'environnement musulman. Son texte est volontairement dur et veut frapper les imaginations ; il redoute en effet que, petit à petit, l'Occident n'abandonne ces communautés chrétiennes oh combien estimables !
L'auteur a publié de nombreuses études et, au mois de mars 1984, dans notre revue, un article très documenté sur la Tunisie. Cette fois-ci, il fait à la fois l'historique et le bilan actuel de la situation, fort complexe, en Méditerranée ; d'où l’originalité du titre donné à son texte. Mais il ne voit pas – et on ne peut guère le lui reprocher – comment sera tranché ce nœud gordien !
Nous sommes abondamment informés sur les capacités technologiques des pays occidentaux ; par contre, dans le domaine des techniques de pointe, comme dans bien d'autres d'ailleurs, nous sommes loin de connaître avec précision les performances des pays de l'Est. L'auteur s'est livré à une étude sur la microélectronique en Allemagne de l'Est (RDA) et nous en fait une synthèse. On notera combien les méthodes du « régime » ne peuvent conduire qu'à des résultats souvent médiocres. Lire les premières lignes
Chroniques
La mise en œuvre de l’Acte unique (1986) revient à la Belgique qui, durant ce premier semestre, préside le Conseil européen. D’entrée de jeu, le ministre belge des Affaires étrangères a tenu à faire connaître sa détermination. M. Léo Tindemans s’est en effet déclaré « résolu à appliquer sans faiblesse ses dispositions » demandant ensuite à l’Assemblée de Strasbourg « de faire en sorte que la procédure de coopération prévue par l’Acte unique n’aboutisse pas à ralentir encore le processus de décision communautaire ». Il reviendra à Sir Henry Plumb de veiller au grain puisque, par 241 voix contre 236 au postulant espagnol, il a obtenu de succéder à M. Pierre Pflimlin à la présidence de l’Assemblée. On lui prête l’intention de tout faire pour que la Grande-Bretagne entre dans le SME et pour que l’ECU (European Currency Unit) devienne une véritable monnaie. Les événements du mois de janvier apportent sans nul doute de l’eau à son moulin mais ils démontrent aussi la difficulté de la tâche. Lire les premières lignes
• La revue américaine Strategic Review, organe du United States Strategic Institute de Washington, en association avec le Center for International Relations de l’Université de Boston, dans son numéro d’automne 1986, publie un article d’Eugene Rostow, universitaire distingué, ancien sous-secrétaire d’État pour les Affaires politiques et ancien directeur de l’Agence pour la maîtrise des armements et le désarmement (ACDA). Le sujet de cet article est « rencontres au sommet et stratégie générale » (« of summitry and grand strategy »). Lire les premières lignes
Après le voyage de M. Jacques Chirac en Afrique noire, on a assisté à une brutale accélération des événements au Tchad. Redoutant de perdre le contrôle du Tibesti et de l’Ennedi (Nord du Tchad) sous le harcèlement de la guérilla, le colonel Kadhafi a pris l’initiative de lancer son aviation dans des missions d’intimidation. Nos confrères ont aussitôt abondé en spéculations sur le thème de la riposte ou de l’escalade. Articles de circonstance révélateurs parfois des craintes sourdes que d’aucuns ne parviennent pas à surmonter face à l’adversité. Lire les premières lignes
Dans son discours du 28 juillet 1986, prononcé à Vladivostok, M. Mikhaïl Gorbatchev avait déclaré que l’URSS et la Mongolie examinaient « la question du retrait d’une partie substantielle des troupes soviétiques de Mongolie ». Dans le courant du mois de janvier 1987, télévision et presse soviétiques ont par ailleurs repris l’annonce officielle faite par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Guerassimov, selon laquelle seraient retirés, entre avril et juin 1987, les effectifs complets d’une division de fusiliers motorisés et quelques unités du contingent soviétique temporairement stationnés en Mongolie. Un communiqué identique du ministère de la Défense a été également diffusé par l’agence Tass (Agence télégraphique de l’Union soviétique). Lire les premières lignes
Née de la fusion des 17e et 27e Brigades alpines en 1976, la 27e Division alpine est intégrée à la force d’action rapide depuis 1983. Grande unité d’infanterie, elle rassemble près de 10 000 hommes dont 2 500 combattants à pied. Grande unité interarmes elle dispose de moyens d’appuis et de soutiens organiques : blindés, artillerie, génie, transmissions, circulation, transport, réparation. Grande unité polyvalente, elle est apte à combattre avec les formations du corps blindé mécanisé pour faciliter ou compléter leur action, avec les unités aéromobiles et les divisions légères blindées ou encore isolément. C’est, peut-être avant tout, une grande unité spécialisée qui s’entraîne en montagne et se prépare à combattre dans les terrains de parcours difficiles ou dans des conditions climatiques rigoureuses (en particulier neige et froid). Lire les premières lignes
Le vent souffle du sud à plus de trente nœuds sur Saint-Malo, ce samedi 8 novembre, lorsque, à treize heures, la frégate Tourville, accompagnée de la goélette La Belle Poule, donnent le départ aux 33 concurrents de la 3e « Route du rhum ». Dans une magnifique envolée et d’éblouissants bord à bord, les grands catamarans et trimarans filant à plus de 22 nœuds prennent rapidement la tête de la course. Lire les premières lignes
L’une des attractions majeures du dernier salon aéronautique de Farnborough (Angleterre) fut, sans aucun doute possible, le Propfan (de l’anglais propeller-fan, hélice soufflante). Lire la suite
Depuis qu’il a renversé la monarchie sénoussiste au nom d’une interprétation très égocentriste du nassérisme, le colonel Kadhafi a cherché à concrétiser un rêve qui visait trois objectifs : parfaire l’unification de la nation arabe qu’il estimait avoir été amorcée par le président égyptien Nasser, et cela en dépit des déboires que celui-ci avait rencontrés dans ce domaine ; doter cette nation d’un contenu idéologique qui ne fût ni d’essence tout à fait religieuse ni de parenté marxiste mais d’apparence moderne, afin de cimenter l’union ; accroître l’influence libyenne, ou du moins son autorité propre au sein de la nation arabe, en s’efforçant de contribuer à la déstabilisation de parties du monde où des problèmes demeuraient insolubles, plus particulièrement en Afrique noire. Pour ce faire, il adapta son action politique aux diverses situations locales des pays situés immédiatement au sud du Sahara : en terre d’islam, il chercha à favoriser l’essor d’une religion débarrassée de l’emprise des sectes ; dans les États au pouvoir vieillissant, dont l’équilibre était facile à rompre, il put offrir à de jeunes ambitieux l’exemple et le soutien d’un régime original, dans lequel l’armée jouait un rôle important, sans rester toutefois, comme en Algérie, l’unique garant de l’unité nationale, ce rôle d’unificateur étant dévolu surtout aux jeunes membres fanatisés des « assemblées du peuple ». Le colonel Kadhafi pensait qu’une telle forme de gouvernement populaire pouvait convenir à des populations, déçues par l’absolutisme des partis uniques, manquant d’éducation et d’expérience politiques, abusées par les personnels mis en place à la hâte, au moment où l’octroi de l’indépendance était devenu un problème urgent, et qui, depuis lors, restaient accrochés aux privilèges qu’ils s’étaient accordés. Lire les premières lignes
* Je souhaite plus d’échanges, plus de rencontres et finalement plus d’accords dans le domaine militaire. Si l’on coordonne l’ensemble des forces européennes, on peut arriver à une notion précise et pas seulement verbale d’une sorte de défense européenne, tout cela en jonction avec l’UEO (Union de l’Europe occidentale) qui, de ce point de vue, sera fort utile. Lire la suite
Bibliographie
Alain Guillerm est breton, comme son nom l’indique, et par conséquent celte. Il est aussi historien et sociologue, et, à ce double titre, disciple resté fervent jusqu’à la fin de Fernand Braudel, et disciple un moment révolté mais ensuite réconcilié de Raymond Aron. Il a été en effet « soixante-huitard » et fasciné alors par le mythe de l’autogestion, au sujet duquel il a écrit plusieurs ouvrages. Mais après, et fort heureusement, il s’est consacré à l’histoire maritime, en commençant par l’archéologie des constructions navales, pour aboutir à une réflexion sur les stratégies maritimes issues de la dissuasion. Au passage, c’est-à-dire à l’époque moderne, il a analysé avec érudition et talent les deux politiques navales qui se sont alors opposées, celle frileuse de la défense des côtes, toujours perdante, et celle audacieuse du grand large, le plus souvent victorieuse ; en bref la lutte entre « La pierre et le vent », pour reprendre le beau titre de son livre le plus récent, qu’avait préfacé son maître Fernand Braudel, quelques semaines avant sa mort. Aujourd’hui, avec « Le défi celtique », notre auteur nous présente un ouvrage très original, qui nous paraît constituer en quelque sorte la somme de ses réflexions « braudeliennes » sur les sujets précédents. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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