Défense dans le monde - L'Église catholique : une autre forme de subversion ? - L'exemple philippin - Canada : le bouclier de glace
« Nous allons rencontrer un système dictatorial, l’Église doit tenter de ramener la démocratie au Chili, comme elle l’a fait aux Philippines ». Cette phrase, prononcée par le pape lors de son récent voyage en Amérique du Sud, nous rappelle des événements vieux d’un an.
Le 25 février 1986, après avoir été au pouvoir pendant vingt ans, Ferdinand Marcos était renversé, non par un coup d’État, même si le rôle joué par les militaires a été important, mais par la force d’une idée, celle de la démocratie et du « people’s power », de la puissance du peuple…, soutenue par l’Église. Cet événement, entré dans l’histoire en tant que « révolution du rosaire », aura attiré les regards du monde : l’Église n’avait participé aussi activement à un bouleversement politique dans aucun autre pays.
L’État philippin est le seul en Asie à avoir une population à majorité catholique (1). L’histoire de son Église commence il y a quatre siècles, lorsque les conquistadors apportent et l’épée et la foi. Son engagement politique croîtra tout comme le nombre de ses fidèles. Dès 1872, des prêtres participent à des actions visant à se libérer de la tutelle espagnole et menant à l’exécution de trois d’entre eux et à la condamnation à l’exil de certains autres.
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