Faits et dires
* Notre sentiment est que tout désarmement doit être équilibré et qu’à partir de là les experts, les responsables désignés à cet effet puissent examiner sérieusement de quelle façon réaliser un nouvel équilibre des forces sur la base d’un désarmement dont je n’exclus aucune forme dès lors que l’équilibre préside à cette action.
Président Mitterrand, le 11 mai 1987, à Berlin-Ouest
* Nous ne voyons pas la France parmi ceux qui interviennent contre la dissuasion nucléaire des uns envers les autres… Il y a dans la politique du gouvernement français, surtout en matière de missiles nucléaires, des éléments inquiétants.
M. Ryjkov, président du Conseil des ministres soviétique, le 14 mai 1987, recevant M. Chirac
* Les armements classiques n’ont jamais suffi à maîtriser la folie des hommes et à empêcher la guerre… Que ce soit la menace d’une destruction totale qui incite les hommes à la raison n’est certes satisfaisant ni pour le cœur ni pour l’esprit, mais le devoir des responsables est de partir des réalités telles qu’elles sont.
M. Jacques Chirac, le 14 mai 1987 au Kremlin
* La dissuasion demeurera très longtemps encore la clé de voûte de notre défense.
M. Jacques Chirac, le 18 mai 1987 à l’île Longue
* Je crois que nous sommes bien loin d’arriver à la dénucléarisation du bloc occidental… Pour progresser dans ce domaine il faudrait absolument inclure dans la discussion les armes conventionnelles puisque, à l’heure actuelle, le déséquilibre en faveur du Pacte de Varsovie n’est compensé que par la présence des armes nucléaires.
M. Ronald Reagan, interview au Figaro, le 27 mai 1987