Défense dans le monde - L'industrie de défense sud-africaine - La puissance militaire soviétique - Chili : là où se termine la terre
S’estimant menacée à la fois par la subversion intérieure, par les pays limitrophes dits de la « Ligne de front » (Angola, Zambie, Zimbabwe, Mozambique, Tanzanie) qui appuient celle-ci, et par les mesures d’embargo décidées à son encontre par les Occidentaux, l’Afrique du Sud s’est dotée d’une industrie de défense puissante et diversifiée qui lui assure une autosuffisance croissante.
La recherche de l’autarcie
La fabrication d’armement en Afrique du Sud n’est pas récente puisque à la guerre des Boers il y avait déjà un Botha et un Ras qui fondaient des canons. Durant la Seconde Guerre mondiale, de l’ordre de 5 000 blindés et 600 pièces d’artillerie ont été produits dans le pays. Après divers tâtonnements et suite aux premières mesures d’embargo, Pretoria a créé en 1964 le Bureau de la production d’armement qui est devenu l’Armament Corporation of South Africa Ltd (Armscor) en 1968.
L’Armscor relève du ministère de la Défense et travaille en liaison étroite avec les trois armées et le comité de planification de défense. Elle a la mission de rendre le pays aussi autarcique que possible en matière d’armement et d’équipement militaire. Elle effectue les études et les recherches et répartit la production entre ses moyens propres (30 %) : 23 000 employés, 11 unités de production (armement : 3 ; munitions : 4 : véhicules, aviation, optique, électronique), et le secteur civil (70 %) ; on estime que 975 sociétés et 90 000 personnes travaillent plus ou moins pour la défense.
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