Octobre 1988 - n° 491

À l'occasion du XIe salon naval, l'auteur, sous-chef d'état-major de la Marine et chef de la division « matériel », livre un plaidoyer pour les bâtiments de surface, outils irremplaçables de notre politique d'ouverture sur le monde et de notre rayonnement. Malheureusement, il nous faut bien constater que ces types de navires ne bénéficient pas, dans les budgets, de la priorité qui permettrait leur renouvellement en tenant compte et du besoin et du progrès technique. Lire les premières lignes

  p. 11-18

Comme à l'accoutumée, l'auteur nous donne ses réflexions brèves mais fort judicieuses que lui inspirent les discussions sur le désarmement et l'attitude de M. Gorbatchev. Lire les premières lignes

  p. 19-23

L'auteur présente ici une brève analyse de la position mondiale des États-Unis, telle qu'elle peut être appréciée à l'intérieur comme à l'extérieur, à la veille d'une élection présidentielle pouvant signifier l'amorce de changements. Néanmoins, il insiste bien sur le fait que l'Amérique reste, en particulier pour nous Européens, une sérieuse assurance-vie.

  p. 25-31

À une époque où l'utilité de nos « confettis » d'empire est souvent remise en cause, à l'intérieur aussi bien qu'à l'extérieur, l'auteur nous incite à élever le débat. En effet, même si le poids, financier en particulier, de ces territoires peut paraître trop lourd, il nous faut prendre conscience que tout raisonnement concernant ceux-ci dépasse l'« Hexagone » et doit s'appliquer à l'Europe de demain.

  p. 33-38

Comment assurer la défense d'un ensemble aussi complexe que l'Europe occidentale ? Sujet d'actualité très débattu, très difficile : nous estimons qu'il est tout particulièrement du rôle de notre revue de faire connaître l'opinion de personnalités diverses sur cette Europe de la défense telle qu'elles la voient. L'auteur, capitaine de frégate, développe ici ses idées sur ce thème ; on y retrouve bien évidemment quelques éléments qu'il avait évoqués dans un article récent sur les trois voies géostratégiques possibles pour la France. Il s'attache à démontrer comment les Européens doivent prendre la mesure de leurs capacités et ordonner celles-ci dans un vaste projet dont la sécurité pourrait être le moteur. Lire les premières lignes

  p. 39-51

L'auteur vient de commander un aviso-escorteur dans l'océan Indien. Il nous présente une synthèse, d'une part des événements qui ont conduit l'Iran et l'Irak à étendre leur guerre au golfe Arabo-Persique, d'autre part des opérations elles-mêmes. Ce témoignage d'un « spectateur-acteur » du conflit est fort bienvenu au moment où la situation dans cette région semble évoluer vers le retour à la paix. Lire les premières lignes

  p. 53-66

Nous avons déjà publié des articles sur la désinformation, mais il nous semble judicieux de ne jamais manquer une occasion de démontrer un phénomène dont l'opinion publique ne prend pas toujours conscience. L'auteur nous donne son opinion sur quelques formes caractéristiques et très actuelles de cette désinformation. Lire les premières lignes

  p. 67-77

Toutes les questions concernant l'industrie d'armement présentent un intérêt majeur et trouvent leur place dans notre revue : même considérée par d'aucuns comme contraire à certains principes, cette industrie est nécessaire à notre politique de défense et à l'économie nationale. L'auteur, par ses activités professionnelles, est amené à s'intéresser au développement stratégique des entreprises : il nous donne ici les raisons de la chute récente de nos exportations d'armement et définit, de façon schématique, les remèdes indispensables au redressement de cette situation.

  p. 79-94

L'auteur a souhaité faire part à nos lecteurs, à l'issue de son voyage d'étude en Israël, de ses réflexions sur ce pays et son environnement politico-stratégique. Qu'il nous permette d'ajouter ce commentaire personnel : s'il n'y a plus de problème de survie de l'État hébreu, c'est parce que les Israéliens ont par quatre fois vaincu les Arabes pourtant très supérieurs en nombre. Cela dit, la région reste une poudrière, mais ne l'a-t-elle pas toujours été ?

  p. 95-106

L'auteur nous présente une étude sur les conditions dans lesquelles l'Égypte a pu effectuer sa réintégration dans le monde arabe. Ce retour et d'autres facteurs, comme la fin du conflit Iran-Irak, permettront-ils la réalisation d'une unité arabe toujours prônée, jamais trouvée ?

  p. 107-120

Voici une remarquable étude sur le rôle de l'information de défense dans l'organisation des systèmes de défense commune en Afrique de l'Ouest.

  p. 121-132

Après les actes de notre journée d'étude sur l'Espace, que nous avons publiés dans les livraisons de juillet et août-septembre, voici quelques informations complémentaires sur l'océanographie spatiale, juste au moment d'ailleurs du XIe salon naval.

  p. 133-139

« Dans le monde où nous vivons, l’indépendance est un mot, car tous les pays sont à la fois indépendants et dépendants. Quand on est indépendant d’un pays, on est forcément dépendant d’un autre » Charles de Gaulle, 8 février 1961 (Jean Lacouture : De Gaulle ; 3. Le souverain ; 1986, p. 148). Lire les premières lignes

  p. 141-148

Chroniques

Il y a peu de temps encore l’ONU, devenue le forum des récriminations du Tiers-Monde auxquelles se joignaient les pays de l’Est, semblait sur son déclin. À tout le moins subissait-elle le dédain des grandes puissances qui étaient exaspérées par son inefficacité et sa gabegie. Il était évident qu’une résolution des Nations unies ne pouvait régler un différend que si tous ses membres y étaient déterminés. Ce n’était jamais le cas et les textes votés restaient parfaitement ignorés de leurs destinataires. Lire les premières lignes

  p. 149-152

• La revue Survival, organe de l’Institut international d’études stratégiques de Londres, publie dans son numéro de juillet/août 1988 un article de M. Seweryn Bialer, directeur de l’Institut de recherches sur les changements internationaux à l’Université de Columbia (New York), dont le sujet est la « nouvelle pensée » soviétique, équivalent en politique étrangère de la « perestroïka ». Lire les premières lignes

  p. 153-160

S’estimant menacée à la fois par la subversion intérieure, par les pays limitrophes dits de la « Ligne de front » (Angola, Zambie, Zimbabwe, Mozambique, Tanzanie) qui appuient celle-ci, et par les mesures d’embargo décidées à son encontre par les Occidentaux, l’Afrique du Sud s’est dotée d’une industrie de défense puissante et diversifiée qui lui assure une autosuffisance croissante. Lire les premières lignes

  p. 164-170

Encore mal connue à l’intérieur des armées, l’Eirel a été créée le 1er septembre 1986 dans les installations réaménagées de l’ex-École militaire de Strasbourg (caserne Stirn). Cette création a permis de regrouper, dans un organisme unique, plusieurs centres ou écoles spécialisés : Lire la suite

  p. 171-173

Avec l’arrivée des nouveaux matériels actuellement en gestation, l’Armée de terre devra, à l’horizon 2000, assurer le soutien d’un parc estimé à 1,4 million de cartes électroniques, de 2 500 types différents. Lire la suite

  p. 174-175

Observée depuis nos rivages, la mer apparaît encore aux terriens que nous sommes comme un monde inconnu, mystérieux et dangereux. Certes, notre époque rationnelle a fait litière des légendes qui ont longtemps prévalu sur les réalités ; elle a balayé les Enfers et la baleine de Jonas, les terres étranges peuplées d’êtres fantasmagoriques de l’Odyssée et la croyance encore tenace au XVe siècle selon laquelle le bouillonnement de la mer à l’équateur sous l’action de la chaleur le rendait infranchissable. Pourtant, les secrets des océans sont loin d’être tous percés, la mer apporte encore son lot quotidien de drames et de fortunes diverses et le succès des opérations navales repose plus étroitement que jamais sur une parfaite connaissance de l’environnement maritime. Lire les premières lignes

  p. 176-180

L’importance de l’arme aérienne n’est plus à démontrer et chacun reconnaît aujourd’hui qu’elle serait immédiatement et totalement engagée dès les premières heures d’un conflit. C’est pourquoi les moyens dont elle dispose, en qualité et quantité, sont assez représentatifs de la priorité qu’accorde un pays à sa défense. Lire les premières lignes

  p. 181-185

À la suite de l'article de MM. Curien et Lesourne paru dans notre revue en août-septembre, l'auteur, ancien responsable des études 3PB (planification, programmation et préparation du budget) à l'État-major de la Marine (EMM) puis à l'État-major des Armées (EMA), a souhaité apporter son témoignage.  Lire la suite

  p. 186-188

En juin et en juillet, nous avions pu constater que si l’URSS, dans plusieurs parties du continent africain, s’avérait capable d’amender sa politique sans avoir eu à discuter au préalable avec les États-Unis et de la rendre plus réaliste, dans le cas de l’Angola et dans plusieurs secteurs « chauds », son désengagement relatif était lié aux résultats d’une négociation globale avec Washington. Moscou désirait s’assurer auprès du gouvernement américain qu’une évolution de sa politique n’aurait que des conséquences limitées pour les équipes qu’il avait protégées jusqu’ici et qu’il ne désirait pas voir éliminer, même s’il leur conseillait d’adopter, sur le plan régional, une attitude réservée ou conciliante. Le pouvoir soviétique, tout en cherchant à profiter au maximum des avantages que pourrait lui procurer la détente internationale, n’entendrait pas pour autant tolérer que soient désavouées publiquement les équipes « dogmatiques » grâce auxquelles une implantation du « socialisme scientifique » a pu atteindre quelque profondeur. Ce dernier point est important à souligner : en Afrique plus qu’ailleurs, la pérennité de la présence soviétique se fonde, dans un premier temps qui peut être long, sur la fidélité des dirigeants communistes à des personnalités quelque peu charismatiques plus qu’à l’authenticité de la doctrine appliquée ou répandue localement, étant bien entendu que, dans les pays en voie de développement, Moscou veut continuer à créer, par tous les moyens, les conditions économiques et sociales qui permettront l’enracinement réel d’une structure socialiste. Dans presque tous les cas, cette volonté implique que les pays concernés ne se ferment pas à l’influence occidentale dont l’aide accélérera l’évolution de la société dans le sens souhaité. Une politique aussi délicate ne saurait être menée si les exécutants locaux et leurs partenaires lointains ne sont pas unis par une foi solide qui sous-entend une compréhension et une fidélité réciproques. Lire les premières lignes

  p. 189-196

* Guerre du Golfe : le 18 juillet, l’Iran accepte sans conditions la résolution 598 du Conseil de sécurité de l’ONU. Le 6 août, l’Irak fait de même. Le surlendemain, le secrétaire général de l’ONU, M. Perez de Cuellar, fixe l’arrêt des combats au 20 août, les négociations devant s’engager le 25 à Genève. Lire la suite

  p. 197-197

Bibliographie

Joseph Martray : La destruction de la marine française par la Révolution  ; France-Empire, 1988 ; 262 pages - Marcel Duval

Les lecteurs de Défense Nationale qui sont « gens de mer », ou qui simplement s’intéressent aux choses de la mer, savent que Joseph Martray milite activement, depuis longtemps, pour que notre pays prenne conscience de sa vocation maritime. Il en a eu l’occasion comme membre du Conseil économique et social où il a animé l’Intergroupe parlementaire de la mer, puis comme directeur de la feuille périodique La lettre de la mer et comme rapporteur de diverses assemblées régionales de Bretagne, sa province d’origine, et il poursuit sa croisade actuellement comme vice-président de l’Institut français de la mer et comme directeur de la Nouvelle Revue Maritime, notre estimé confrère. Aujourd’hui, après d’innombrables articles et plusieurs livres remarqués, il nous présente un ouvrage de réflexions historiques, dont le titre résume le propos, que certains jugeront peut-être iconoclaste : c’est la Révolution qui a détruit la marine française, et ajoute-t-il en filigrane, à partir de là « notre pays s’est coupé de la mer, enfermé dans le champ clos d’une lutte meurtrière et sans fin pour des enjeux exclusivement continentaux ». Lire la suite

  p. 198-199

Maurice Faivre : Les nations armées  ; (préface de Pierre Messmer) ; Économica, 1988 ; 317 pages - Claude Le Borgne

Nation armée ou nation en armes ? En mettant son titre au pluriel, Maurice Faivre accepte l’ambiguïté. Si, en effet, « nation armée » évoque la levée des citoyens et leur accession à la dignité du porteur d’arme, le concept inauguré par la Révolution française a, en deux cents ans de guerres, beaucoup évolué : aujourd’hui, les armes comptent plus que les hommes. Aussi bien l’ouvrage est-il, d’abord, le tableau de cette naissance et de cette évolution. Lire la suite

  p. 200-201

Revue Défense Nationale - Octobre 1988 - n° 491

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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