Défense à travers la presse
Comme il est bien impossible de soupçonner M. Gorbatchev de vouloir amputer le potentiel militaire de son pays, force est alors de s’interroger sur la signification qu’il convient de donner aux mesures annoncées de la tribune de l’ONU. Certes, on ne peut négliger sa volonté d’offrir une nouvelle image de l’Union soviétique, mais cette intention ne justifie pas à elle seule une diminution des forces classiques, même dans le but de vaincre le scepticisme des Occidentaux. Le nouveau président de l’URSS nous a habitués à jouer de manière spectaculaire, mais il faut bien voir que derrière la manière se cache une ambition.
Aux yeux de Georges Marchais (secrétaire général du Parti communiste français), qui nous en assure dans L’Humanité du 9 décembre 1988 :
« Le socialisme démontre ainsi une nouvelle fois dans la pratique sa volonté d’œuvrer pour la paix, pour la vie de l’humanité dans un monde en sécurité, pour la coopération et pour l’affectation au profit des besoins de l’homme des moyens dégagés par le surarmement… En ce qui nous concerne, nous considérons que la France devrait et pourrait jouer en ce domaine un rôle beaucoup plus positif. Puissance nucléaire, notre pays a des responsabilités particulières pour que soient accomplis des actes concrets de désarmement atomique ».
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