Communiqué de presse de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées à propos d’un rapport du 9 juillet 2007 sur les perspectives à venir en matière d’équipements militaires. Le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, Serge Vinçon, appelle à un effort de défense plus soutenu.
Défense en France - Rapport sur l'équipement militaire
La Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat a rendu public un rapport d’information de son président, M. Serge Vinçon (UMP, Cher), sur les perspectives à venir en matière d’équipements militaires.
M. Serge Vinçon souligne qu’en dépit de la réalisation financière très satisfaisante de la loi de programmation 2003-2008 et du net redressement qu’elle a opéré, l’effort de défense français est passé en dix ans, de 2 % à 1,7 % du PIB en norme Otan, alors qu’une grande partie de notre outil militaire reste encore à moderniser. Il observe que les livraisons prévues sur des commandes déjà engagées vont générer dans les prochaines années des besoins financiers supérieurs au budget d’équipement actuel, alors que plusieurs programmes nouveaux devraient être lancés dans la prochaine loi de programmation 2009-2014.
Préconisant d’actualiser plus régulièrement l’analyse stratégique, il se félicite de l’élaboration d’un nouveau Livre blanc qui devra fixer une ligne claire pour notre niveau d’ambitions politiques et opérationnelles et prendre en compte l’évolution des besoins militaires, les enjeux industriels et technologiques essentiels ainsi que la dimension européenne que nous souhaitons donner à notre politique de défense.
M. Serge Vinçon estime qu’en matière d’équipement militaire, la France ne peut se résigner à seulement maintenir le niveau actuel de l’effort de défense. Il souhaite que le retour aux 2 % du PIB en norme Otan soit retenu comme objectif à moyen terme, le budget actuel étant situé 6 milliards d’euros en deçà de cet objectif auquel notre pays satisfaisait pourtant en 1996.
M. Serge Vinçon dégage plusieurs lignes de force dans les capacités à satisfaire en priorité : pérenniser la dissuasion nucléaire, maintenir l’effort en matière de maîtrise de l’information (satellites et drones), réduire le déficit en transport stratégique et en aéromobilité. S’agissant du second porte-avions, il estime que son lancement, en coopération franco-britannique, ne doit pas affecter d’autres programmes essentiels et ne peut être envisagé qu’assorti des ressources supplémentaires nécessaires.
Il estime également que l’effort devra être accentué pour améliorer l’efficacité de l’outil de défense. Il juge nécessaire d’engager une nouvelle étape dans les restructurations du ministère de la défense et dans la rationalisation des fonctions de soutien, pour dégager des marges de manœuvre sans affecter les capacités opérationnelles. ♦